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Pourquoi les prix des carburants repartent à la hausse ?

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Carburants © DR

Depuis le début du mois d’août, une montée en flèche des prix des carburants est observée, entraînant des augmentations significatives en pleine période estivale pour les Marocains. Cette augmentation survient dans un contexte où les répercussions de diverses crises mondiales s’aggravent, notamment les tensions sur le marché international du pétrole. Cela peut significativement influer sur les finances des consommateurs et sur l’économie nationale dans son ensemble.

Après plusieurs semaines d’accalmie, une hausse significative des prix du carburant est observée ces derniers jours, suscitant des préoccupations chez les automobilistes. Une mauvaise nouvelle qui survient au moment des vacances et qui n’épargne aucun carburant.

Une nouvelle augmentation du prix du diesel est d’ailleurs prévue à partir de ce vendredi. Celle-ci marque une troisième revalorisation depuis le début du mois. En l’espace de seulement 10 jours, le prix du litre de diesel aura augmenté de près de 1 dirham pour atteindre environ 12,50 DH, tandis que le prix du litre d’essence continuera de fluctuer autour de 14,50 DH. Cette série d’augmentations a un impact direct sur les dépenses des conducteurs. Elle les oblige à réévaluer leurs budgets de déplacement et leurs activités estivales.

Lire aussi : Prix des carburants : le Conseil de la concurrence reprend l’instruction du dossier

Prix des carburants : réduction de la production russe et saoudienne

L’augmentation des prix du carburant est un phénomène mondial, et ce, en raison de l’indexation des prix des carburants aux prix du baril de pétrole. Cette hausse des prix découle, en effet, de la convergence de plusieurs facteurs qui agissent conjointement pour provoquer cette montée en flèche des coûts.

Cette hausse est étroitement liée à la hausse du cours du baril de pétrole Brent de la Mer du Nord, qui a augmenté de 11 dollars au cours du mois, passant de 75 à 86 dollars. Une tendance susceptible de persister en raison des réductions volontaires de production mises en place par les pays producteurs de pétrole.

En effet, neuf pays de l’OPEP, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont décidé de réduire leur production depuis mai, pour un total de 1,6 million de barils par jour jusqu’en 2024. En juin dernier, Riyad a annoncé une réduction volontaire supplémentaire d’un million de barils par jour pour juillet, prolongée en août et septembre. La Russie a également déclaré réduire ses exportations de brut de 500.000 barils par jour en août, puis de 300.000 en septembre.

Pour l’OPEP, la décision de réduire la production de pétrole a pour objectif principal d’assurer la stabilité du marché international. Cette stratégie vise à prévenir les risques de surproduction excessive, qui pourraient entraîner une chute des prix et perturber l’économie mondiale, ainsi que les éventuelles pénuries qui pourraient survenir en cas de déficit d’approvisionnement.

En coordonnant leurs efforts pour ajuster la production, les pays membres de l’OPEP, dont les poids lourds tels que l’Arabie saoudite et la Russie, cherchent à maintenir un équilibre entre l’offre et la demande sur le marché pétrolier. Cela contribue ainsi à la stabilité des prix et à la prévention de fluctuations excessives. Cette démarche souligne le rôle central de l’OPEP en tant qu’acteur majeur dans la gestion des ressources pétrolières mondiales et son influence sur les dynamiques économiques à l’échelle internationale.

La hausse des prix du carburant trouve également son origine dans la guerre en Ukraine, qui continue d’être l’un des facteurs déterminants. Cette situation découle notamment de la volonté de plusieurs pays de diversifier leurs sources d’approvisionnement en pétrole pour réduire leur dépendance vis-à-vis du pétrole russe. L’éclatement du conflit avait déjà engendré une flambée du marché pétrolier, et les répercussions de cette situation se font toujours sentir, contribuant ainsi à la tendance haussière actuelle des prix des carburants à la pompe.

Lire aussi : La Samir : le FNSS hausse le ton contre le gouvernement

La hausse va se poursuivre

Il est prévu que la hausse des prix du carburant se maintienne jusqu’au mois de septembre. Toutefois, cette hausse ne devrait pas atteindre les niveaux exorbitants de l’année dernière, marquée par des prix du diesel dépassant les 17 DH.

Cette fois-ci, la situation semble être mieux contrôlée avec des voies d’approvisionnement gérées de manière plus efficace, éliminant ainsi les perturbations et les risques de rupture de stock. Cette perspective devrait offrir une certaine stabilité aux consommateurs en évitant les pics de prix dramatiques observés auparavant.

Par ailleurs, une analyse détaillée des éléments constitutifs des prix actuels sur le marché faite par Houssine Yamani, secrétaire général de l’Union nationale du pétrole et du gaz (UNPG), met en évidence que les taxes et les bénéfices des acteurs représentent 43% du coût total, soit environ 5,26 DH par litre de diesel, dont environ 2 DH de bénéfices attribués aux distributeurs.

Le syndicaliste a lancé un appel visant à alléger la charge financière pour les consommateurs à travers une série d’interventions. Parmi les mesures préconisées, la première vise à encadrer les bénéfices des acteurs du secteur, en particulier ceux provenant d’autres domaines qui ont fortement investi dans l’industrie des carburants, engendrant ainsi des profits significatifs. En outre, il suggère la possibilité de réduire ou d’éliminer les taxes liées aux carburants et d’appliquer de manière plus rigoureuse les obligations fiscales pour lutter contre la fraude.

Il recommande également la relance des opérations de la raffinerie de la Samir, visant à renforcer la production nationale de carburants, ainsi que l’augmentation des réserves nationales pour mieux faire face aux fluctuations du marché international. Ces propositions reflètent une volonté de stabiliser les prix du carburant, d’améliorer la transparence et la régulation du secteur et de soulager les consommateurs, en particulier les professionnels du transport, qui dépendent fortement de ces ressources essentielles pour leurs activités.

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Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

2 commentaires

  1. Quand les cours internationaux sont à la baisse, les distributeurs du Maroc prennent tout leur temps pour répercuter la baisse.
    Quand les cours sont à la hausse, la répercussion est instantanée.
    Tiens donc..

  2. L’article n’a aucune logique à part celle de suivre la loi du plus fort
    En tant que média ( indépendant et neutre ) vous devez dire la vérité et non prendre les marocains pour des imbéciles, les prix sont éxorbitant tout simplement pour satisfaire l’appât du gain et enrichir les distributeurs des carburants, ça n’a rien à voir avec le prix du baril.
    Les prix de celui-çi sont presque les memes depuis début 2023 et jusqu’a présent les prix n’ont jamais descendu alors que les autres années malgré que le prix du baril était plus élevé, les prix à la pompe ne dépassaient pas 9 dh au Maximum

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