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Sous la présidence du roi Mohammed VI, le Conseil des ministres a adopté, samedi, les orientations stratégiques de la Politique actionnariale de l’État (PAE). Cette réforme, présentée par l’argentière du Royaume, vise à reconfigurer et optimiser la gestion du portefeuille public ainsi qu’à entreprendre des réformes dans des secteurs-clés de l’économie nationale. Nadia Fettah Alaoui a souligné que cette politique actionnariale est cruciale pour la réforme du secteur des établissements et entreprises publics (EEP). L’objectif est de garantir une offre de service public accessible et de qualité, tout en accélérant l’élaboration de cette politique stratégique. La mise en œuvre de ces orientations incombe à l’Agence nationale chargée de la gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE) qui a été à l’origine de la proposition des orientations stratégiques de la PAE adoptées par le Conseil des ministres.
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Sept axes principaux
En précisant les attentes et les exigences de l’État en tant qu’actionnaire, ces orientations stratégiques permettront d’instaurer une politique actionnariale dynamique et flexible. Cette politique est conçue pour s’adapter aux évolutions rapides du contexte national et international, caractérisé par des transformations profondes. Elle se décline en sept axes principaux :
- Consolidation de la souveraineté nationale : le secteur des EEP est envisagé comme un levier stratégique pour soutenir les efforts de l’État dans des domaines vitaux tels que l’énergie, la santé, l’eau, la sécurité alimentaire, l’environnement, la connectivité et la mobilité.
- Intégration continentale et internationale : les EEP doivent jouer un rôle moteur dans l’intégration géostratégique du Royaume, en renforçant les relations de coopération sud-sud, notamment avec les pays africains.
- Dynamisation de l’investissement privé : en établissant des partenariats volontaristes avec le secteur privé, les EEP contribueront à stimuler l’investissement privé, favorisant ainsi une complémentarité et une dynamique économique nationale renforcée.
- Catalyseur d’une économie compétitive : les EEP sont appelés à soutenir des modèles économiques viables et agiles, promouvoir l’emploi productif, et s’adapter aux exigences de régulation, à l’environnement concurrentiel et aux opportunités de marché.
- Équité territoriale et inclusion : les EEP joueront un rôle actif dans la promotion de l’inclusion économique, sociale, financière et numérique, tout en assurant une équité territoriale dans le cadre de la régionalisation avancée et l’accès équitable des citoyens à des services publics de qualité.
- Gestion responsable des ressources : conformément aux Objectifs de développement durable (ODD), les EEP renforceront leur contribution à une gestion responsable des ressources naturelles et à la résilience face aux défis du changement climatique.
- Gouvernance et performance exemplaires : les EEP doivent adopter une gestion active de leur portefeuille, valorisant de manière optimale le patrimoine matériel et immatériel, et améliorant leurs performances globales.
Il va sans dire que les EEP sont appelés à devenir des acteurs clés du développement socio-économique du Royaume. Cette réforme ambitieuse est un pas significatif vers une gestion publique plus efficiente et une amélioration de la qualité des services publics au Maroc.
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L’ANGSPE à la manœuvre
Créée en 2021, l’ANGSPE est chargée de la politique actionnariale de l’État. L’agence dirigée par Abdellatif Zaghnoun a pour mission de renforcer la gouvernance, le pilotage et la gestion stratégique des participations de l’État. Elle est la garante de la protection des intérêts patrimoniaux de l’État actionnaire, de la gestion de ses participations et de l’évaluation les performances des EEP. Sur proposition de l’ANGSPE, l’autorité gouvernementale chargée des finances élabore la Politique actionnariale de l’État en s’appuyant sur les orientations stratégiques et les objectifs globaux de l’actionnariat de l’État, après consultation de l’Instance de concertation.
Le travail de l’ANGSPE, entamé, l’année dernière, consiste à définir le processus de privatisation mais aussi celui de la transformation en société anonyme (SA) de plusieurs établissements publics à l’instar de l’Office national des aéroports (ONDA), l’Office national des chemins de fer (ONCF), l’Office marocain de propriété industrielle et commerciale (OMPIC), l’Agence marocaine de presse (MAP) ou encore l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).
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Il s’agit in fine d’assurer une gestion optimisée des ressources, garantissant que les EEP puissent jouer un rôle crucial dans le développement économique et social du pays.
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