Bank Al-Maghrib (BAM) © DR
Les marchés internationaux du crédit montrent des signes de tensions. Après la dernière crise de la dette qui a eu lieu en 2011, le spectre d’un nouveau « krach boursier » plane sur le monde. À l’approche du Conseil trimestriel de Bank-Al Maghrib (BAM), prévu le 21 juin, le sort des taux directeurs est au cœur des débats.
La Banque centrale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) ont opté pour l’augmentation des taux directeurs. La BCE a ainsi décidé de relever les taux directeurs de 25 points de base (pdb) en juillet, puis en septembre de cette année. Tandis que la Fed a annoncé une troisième hausse de ces taux, en se situant désormais dans une fourchette comprise entre 1,50 et 1,75%. Ces annonces ont provoqué des turbulences sur les marchés financiers. Elles ont notamment généré de fortes hausses des taux d’intérêts sur certaines obligations d’État.
La problématique de l’inflation
Ces derniers mois, le taux d’inflation a atteint des chiffres records (+8,6% aux USA). Lors d’une conférence de presse, le patron de la Fed, Jerome Powell, a souligné que cette hausse «est inhabituellement importante» et qu’elle entraine le besoin de recourir à la hausse des taux directeurs. Il a même prévenu qu’il faut s’attendre à d’autres relèvements du même ordre dans les mois à venir. «Dans la perspective d’aujourd’hui, une augmentation de 50 points de base ou de 75 points de base semble très probable lors de notre prochaine réunion», a-t-il ajouté.
Pour préserver la stabilité macroéconomique de l’État, il faut que les politiques monétaires et budgétaires agissent en synergie. Omar Bakkou, économiste et spécialiste en politique de change, nous explique que «les politiques monétaire et budgétaire sont complémentaires dans le sens où, si le gouvernement mène une politique expansionniste de croissance, il ne faut pas que la politique monétaire aille à contre-sens. En effet, si l’État décide de dépenser plus et de creuser son déficit, il sera obligé d’emprunter. Donc, cela est pénalisé par l’augmentation des taux d’intérêt. Dans ce cas, si le gouvernement veut tirer vers le haut, il lui faut plus de moyens de paiement. Et de toute façon, une hausse des taux impactera négativement l’objectif de croissance économique».
Lire aussi : 2022 : la croissance en panne
Ménages et entreprises : quelles attentes ?
La hausse du taux d’inflation est provoquée par la flambée des prix et les difficultés d’approvisionnement de l’énergie, aggravée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Chaque État a choisi de faire face à cette crise selon sa stratégie et ses moyens. Mais les dégâts demeurent inéluctables.
Le pouvoir d’achat des ménages a effectivement été gravement impacté par la pandémie et l’inflation. Selon Omar Bakkou, «les ménages attendent à ce qu’on leur assure une sécurité économique pour leur permettre de garder le même niveau de dépense. L’État doit donc y remédier pour alléger cette pression sur leur niveau de vie, en trouvant des solutions concrètes». Il ajoute : «Les entreprises souhaitent avoir un soutien de l’État et bénéficié, surtouts de financement pour survivre face à la crise actuelle».
BAM face à un dilemme cornélien
Le verdict tombera lors du Conseil de Bank Al-Maghrib, le 21 du mois courant. «Le Conseil de BAM aura lieu dans un contexte extrêmement compliqué. La banque centrale doit prendre des mesures pour contrer cette augmentation des prix. Et la mesure classique qui doit être adoptée est d’augmenter le taux directeur ou de diminuer les moyens de paiement. Et par conséquent, de baisser la demande et les prix», avance Omar Bakkou.
En revanche, la situation actuelle est marquée par une stagnation et une croissance faible à cause de plusieurs chocs. «Si on opte pour une politique anti-inflationniste, on risque de déprimer l’activité davantage».
Enfin, l’intervenant recommande de mettre en place une politique de substitution à l’importation, en matière d’énergie renouvelable et autres produits que le Maroc importe. Aussi, il préconise d’accélérer le plan de la souveraineté énergétique et le programme d’efficacité énergétique. Cela permettra au Maroc d’atténuer la pression économique à l’échelle nationale.
Crédit du Maroc affiche des résultats croissants
Économie - Sur le plan commercial, Crédit du Maroc enregistre une progression des crédits de 7,6%, atteignant 55.173 millions de dirhams.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Croissance industrielle globale, stagnation dans certains secteurs
Économie - L’enquête mensuelle de conjoncture industrielle menée par BAM révèle une augmentation de la production dans tous les secteurs.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024« Les réformes fiscales propulseront les recettes fiscales à plus de 329 MMDH en 2025 », Lekjaa
Économie - Les réformes fiscales engagées en 2023 devraient faire passer les recettes fiscales de 201 MMDH en 2021 à plus de 329 MMDH en 2025, soit une hausse de 63%, selon Fouzi Lekjaa.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Un géant de l’automobile chinois investit 1,3 MMDH au Maroc
Économie, Entreprise - Shanghai Auto Parts, fabricant de pièces automobiles, prévoit d’investir 1,3 MMDH dans la création d’une usine au Maroc
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Chambre des conseillers : la première partie du PLF-2025 a été adoptée à la majorité
Économie - La Chambre des conseillers a adopté à la majorité la première partie du Projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2025.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Le petit commerçant domine 80% du marché national du commerce de proximité (Ryad Mezzour)
Économie - Ryad Mezzour; a indiqué que le petit commerçant domine 80% des parts de marché national du commerce de proximité.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Al Barid Bank réalise un PNB de plus de deux milliards de dirhams
Économie - Cette forte progression est due à la performance de ses activités de marché, qui ont enregistré un résultat en hausse de +218,6%.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Chambre des conseillers : plénières mercredi et jeudi pour examiner et voter le PLF 2025
Économie - La Chambre des Conseillers tiendra mercredi et jeudi des séances plénières dédiées à l'examen et au vote du Projet de Loi de Finances (PLF) n°60.24 pour l'exercice budgétaire 2025.
Rédaction LeBrief - 2 décembre 2024TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine Bensouda
Économie - Dans une interview avec LeBrief, Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume, partage les défis actuels de la TGR.
Sabrina El Faiz - 1 novembre 2024Rabat : le tourisme en pleine ascension
Économie - Le tourisme à Rabat poursuit sa progression avec une hausse de 4% des nuitées enregistrées dans les EHTC au cours des dix premiers mois de 2024.
Ilyasse Rhamir - 27 décembre 2024Un budget 2025 ambitieux pour ADM
Économie - Le CA de ADM s'est réuni le 23 décembre 2024 pour approuver un budget de plusieurs milliards pour 2025.
Rédaction LeBrief - 27 décembre 2024Virement instantané : avantages et mode d’emploi
Économie, Technologie - Décidé par Bank Al-Maghrib, le virement bancaire instantané permet de réaliser des transferts d'argent en temps réel.
Rédaction LeBrief - 1 juin 2023Tourisme : bilan positif pour l’été 2024, selon Ammor
Économie - La ministre du Tourisme a annoncé une hausse de 20% des arrivées en juillet, totalisant 2,6 millions de visiteurs.
Hajar Toufik - 4 septembre 2024MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?
Économie - La 7ème édition du Marrakech Air Show (MAS 2024) s’est ouvert en grande pompe à la Base des Forces Royales Air de Marrakech.
Rédaction LeBrief - 30 octobre 2024Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?
Économie - Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime.
Rédaction LeBrief - 5 novembre 2024