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Les données du rapport sur la dette publique indiquent une croissance continue. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont des dépenses publiques élevées, la nécessité de soutenir les secteurs économiques clés pendant la pandémie, ainsi que les emprunts pour financer des projets d’infrastructure et compenser les déficits budgétaires.
Selon le rapport, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a atteint 66% en 2023, en légère augmentation par rapport aux années précédentes. En 2022, ce ratio était de 64,8%, contre 66,0% en 2021. Cette progression montre une pression constante sur les finances publiques.
Le document détaille que la dette se compose de deux catégories : la dette intérieure et la dette extérieure. La première représente une part significative de la dette globale du Maroc. L’État contracte des emprunts principalement sous forme d’obligations auprès des banques et institutions financières locales. La dette intérieure permet de maintenir une certaine autonomie, mais elle accroît la pression sur le système financier domestique.
Pour financer des projets de développement et maintenir ses réserves de change, le Royaume a besoin parfois de recourir à des emprunts extérieurs. Le rapport précise que la dette extérieure représente 25,7% du PIB en 2023, un chiffre qui reste relativement stable par rapport à 2022. Cette dette provient majoritairement de créanciers bilatéraux et d’institutions financières internationales.
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La dette du Trésor en hausse
En 2023, l’encours de la dette du Trésor marocain a atteint 1.016,7 MMDH, marquant une hausse de 6,8% par rapport à 2022. Cette augmentation de 64,9 MMDH se compare à une hausse de 7,5% entre 2021 et 2022. La structure de la dette révèle une augmentation de la part de la dette extérieure, qui s’établit à 24,9%, contre 24,0% l’année précédente, tandis que la dette intérieure a légèrement diminué, atteignant 75,1%.
L’encours de la dette intérieure s’élève ainsi à 763,1 MMDH, en hausse de 5,6%, tandis que la dette extérieure s’établit à 253,6 milliards DH, en hausse de 10,8%. Rapportée au PIB, la dette du Trésor a diminué de 2,0 points pour s’établir à 69,5%, soulignant une gestion prudente dans un contexte économique difficile.
Le rapport indique qu’à la fin du premier semestre 2024, le besoin net de financement du Trésor marocain a atteint près de 30,5 milliards DH. Ce montant, ajouté aux amortissements de la dette s’élevant à 78,7 MMDH, dont 62,8 MMDH pour la dette intérieure, a engendré un besoin de financement brut de 109,2 MMDH. Cependant, les financements mobilisés se sont chiffrés à 111,6 MMDH, dont près de 90,6 MMDH proviennent du marché intérieur et 21,0 milliards DH des tirages extérieurs. Ce qui fait que l’encours de la dette du Trésor s’est établi à 1.053,5 MMDH, traduisant une progression de 36,9 MMDH soit 3,6% par rapport aux 1.016,7 MMDH enregistrés à fin décembre 2023. Cette situation souligne la gestion proactive des besoins de financement, tout en maintenant une stabilité relative dans la structure de la dette.
Par ailleurs, le Maroc a diversifié ses sources de financement en allant emprunter auprès de différents types de créanciers. Les tirages sur les emprunts extérieurs en 2023 proviennent principalement des institutions internationales (environ 40%), suivis des créanciers bilatéraux (30%) et des créanciers privés internationaux (30%). Comme ce fut le cas en mars 2023, où le Maroc avait réalisé avec succès un emprunt obligataire sur le Marché financier international (MFI) pour un montant de 2,5 milliards de dollars.
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En 2023, le service de la dette représentait environ 15% des dépenses publiques
Le rapport révèle que l’un des défis majeurs auxquels, le Maroc fait face est la gestion du service de la dette, qui englobe les paiements d’intérêts et de principal. En 2023, le service de la dette représentait environ 15% des dépenses publiques totales, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2022. La pression exercée par ces paiements réduit la marge de manœuvre budgétaire pour financer d’autres priorités comme l’éducation, la santé et l’investissement dans les infrastructures.
La montée de la dette publique a des implications directes pour l’économie marocaine. Elle peut potentiellement freiner la croissance économique en limitant la capacité du gouvernement à investir dans des secteurs essentiels. La situation post-Covid a exacerbé ces contraintes budgétaires, notamment avec l’augmentation des dépenses pour soutenir la reprise économique et le secteur de la santé.
Le rapport souligne également qu’un excès de dette pourrait poser des risques pour la stabilité économique à long terme. Le coût des emprunts extérieurs dépend de facteurs comme les fluctuations des taux de change et l’évolution des taux d’intérêt internationaux, ce qui pourrait accroître les coûts de refinancement à l’avenir.
Face à ces défis, le gouvernement doit élaborer plusieurs stratégies pour maintenir la soutenabilité de la dette et préserver la stabilité économique. Le Maroc s’efforce de diversifier ses sources d’emprunts, en s’orientant non seulement vers les créanciers traditionnels, mais également vers de nouveaux partenaires financiers, notamment en Asie et en Afrique. Cela permet de réduire la dépendance vis-à-vis des créanciers européens et nord-américains, qui peuvent être soumis à des conditions de marché plus volatiles.
Le Maroc devra continuer à gérer prudemment sa dette extérieure pour éviter les risques liés aux fluctuations des taux d’intérêt mondiaux. La soutenabilité de la dette repose également sur la capacité du pays à augmenter ses recettes fiscales tout en réduisant progressivement son déficit budgétaire.
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