Cette réforme s’inscrit dans une démarche visant à optimiser le système fiscal du pays, tout en favorisant l’augmentation du pouvoir d’achat des citoyens.
Au cœur de cette réforme, l’impôt sur le revenu (IR) fait l’objet d’une révision significative. Selon Mohamed Rahj, professeur à l’Université et consultant expert des questions en fiscalité, l’objectif principal de ce projet est de «rehausser le salaire net des employés sans accroître la charge des employeurs». Cette ambition s’articule autour de la restructuration du barème de l’IR, qui se compose désormais de six tranches.
Un barème restructuré en six tranches
Le nouveau barème proposé pour le budget 2025 concerne l’ensemble des employés, qu’ils soient du secteur privé, fonctionnaires ou retraités. Les modifications essentielles, présentées dans l’article 8 du PLF et l’article 73 du Code général des impôts (CGI), sont les suivantes (revenus nets annuels pour l’employé) :
- Tranche exonérée : les revenus ne dépassant pas 40.000 dirhams sont exonérés d’impôt.
- Taux de 10% : s’applique aux revenus compris entre 40.001 et 60.000 dirhams.
- Taux de 20% : s’applique à la tranche de 60.001 à 80.000 dirhams.
- Taux de 30% : s’applique aux revenus entre 80.001 et 100.000 dirhams.
- Taux de 34% : applicable pour les revenus de 100.001 à 180.000 dirhams.
- Taux de 37% : ce taux s’applique sur le surplus (au-delà de 180.000 dirhams), représentant une baisse d’un point par rapport à l’ancien barème.
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) plaide pour un abaissement supplémentaire à 35%.
L’augmentation de la première tranche de revenu exonéré, passant de 30.000 à 40.000 dirhams (nets), permet désormais d’exonérer tous les salaires mensuels inférieurs à 6.000 dirhams (bruts). Parallèlement, la révision des autres tranches vise à élargir leur champ d’application tout en réduisant les taux d’imposition, entraînant ainsi une diminution de ces derniers allant jusqu’à 50%.
Mohamed Rahj souligne que ces ajustements ont été possibles grâce à des simulations rigoureuses, qui ont assuré la viabilité des revenus de l’État issus de l’IR, représentant environ 52% des recettes fiscales.
Lire aussi : Grands axes du PLF 2025 : santé, éducation et emploi au premier plan
Des perspectives encourageantes
Historiquement, au Maroc, la fonction de l’impôt sur le revenu a été principalement financière, se traduisant par la nécessité de maintenir une trésorerie positive. Toutefois, cette réforme envisage une diversification des fonctions de l’impôt.
Sur le plan économique, elle pourrait inciter à l’investissement, par exemple via des exonérations fiscales liées à l’implantation dans des zones nécessitant un développement. Sur le plan social, l’impôt pourrait se transformer en un outil de redistribution des richesses, contribuant ainsi à réduire les inégalités.
En matière de déductions fiscales, la question des charges de famille a également été révisée. La déduction annuelle, qui était de 30 dirhams par personne à charge, est désormais portée à 40 dirhams. Cette déduction, qui concerne les personnes à charge au sein du foyer, requiert une collaboration entre l’employeur et l’employé. L’employeur devra déclarer les nouvelles situations familiales, tandis que l’employé sera tenu de fournir les justificatifs nécessaires.
Concernant les auto-entrepreneurs, aucun changement n’est prévu depuis l’ajustement de 2023. Les revenus générés par un même client au-delà de 80 000 dirhams sont soumis à une imposition de 30%, en lieu et place du taux antérieur de 31%.
Pour conclure, Mohamed Rahj évoque les perspectives encourageantes de cette réforme, en mettant en lumière la feuille de route gouvernementale contre le chômage, dont la publication est imminente. Cette initiative pourrait, en effet, élargir le nombre de contribuables soumis à l’impôt sur le revenu en 2025, renforçant ainsi le cadre fiscal national tout en contribuant au dynamisme économique du pays.
Pêche côtière et artisanale : hausse de 6% de la valeur des produits commercialisés à fin novembre (ONP)
Économie - L’Office national des pêches (ONP) a indiqué que les produits commercialisés de la pêche côtière et artisanale ont enregistré une hausse de 6%, atteignant près de 10 milliards de dirhams (MMDH)
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024OCP : émission obligataire ordinaire de 5 MMDH
Économie - L'OCP a annoncé une émission obligataire ordinaire d'un montant total de 5 milliards de dirhams (MMDH).
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les dépôts bancaires ont progressé 7% à fin octobre
Économie - BAM indique que les dépôts bancaires se sont établis à 1.213,2 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre, soit une hausse de 7%.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les crédits bancaires ont atteint 1.121,1 MMDH à fin octobre
Économie - L’encours du crédit bancaire s’est établi à 1.121,1 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Investissements record : 134 MMDH et 28.000 emplois validés
Économie - Aziz Akhannouch a présidé la 6ᵉ Commission Nationale des Investissements, instituée par la nouvelle Charte de l’Investissement, a approuvé 56 projets pour un montant total de 134 milliards de dirhams.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Conseil de la Concurrence : le marché des aliments composés fait face à un monopole
Économie - Les aliments pour volaille représentent à eux seuls plus de 76 % de la production totale, suivis par les aliments pour bovins, ovins et caprins.
Mbaye Gueye - 10 décembre 2024AMDIE : prorogation des délais pour les programmes d’accompagnement à l’export
Économie - L'AMDIE, en collaboration avec le ministère et l’ASMEX, a annoncé la prolongation des délais pour ses programmes à l’export.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Rail marocain : cap sur 2030 avec une révolution ferroviaire
Économie - Lors du Rail Industry Summit, des responsables et experts ont dévoilé un plan ambitieux pour révolutionner le réseau ferroviaire national.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Coupe du Monde 2030 : la feuille de route
Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.
Farah Nadifi - 5 décembre 2024PLF : voici les principales actions programmées en 2024
Économie - Le projet de loi de Finances (PLF) pour l’année 2024 a été adopté, jeudi 19 octobre, par le Conseil de gouvernement
Manal Ben El Hantati - 23 octobre 2023Importations de céréales : les chiffres de 2024
Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Croissance : la consommation des ménages en berne
J.R.Y - 7 septembre 2020Port de Tarfaya : une extension de la halle aux poissons pour 5 millions de dirhams
Économie - Le port de Tarfaya a renforcé son infrastructure avec l’extension de la halle aux poissons comprenant un espace de vente.
Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024Dessalement : le Maroc et les USA unissent leurs forces pour l’avenir de l’eau
Économie - Un atelier organisé par l’ONEE en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis met en lumière les dernières avancées technologiques dans le domaine du dessalement.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024L’ONMT s’allie à Norwegian pour relier Tanger à Copenhague
Économie - L’ONMT a signé un partenariat avec la compagnie aérienne Norwegian pour lancer une liaison aérienne directe.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024