Illustration ©DR
Les subventions jouent un rôle crucial pour compenser les fluctuations des prix des produits de base. Ces subventions visent à préserver le pouvoir d’achat des ménages marocains en réduisant l’impact des hausses des prix sur les produits de première nécessité. Cependant, cette approche a un coût pour l’État, qui se traduit par une charge budgétaire croissante, indique le rapport sur la compensation.
En 2023, la charge de compensation du gaz butane a atteint un niveau record de 21,8 milliards de dirhams (MMDH). Ce montant considérable est le résultat direct de plusieurs facteurs, dont la fluctuation des prix internationaux et la dépendance aux importations, particulièrement en provenance des États-Unis, qui assurent environ 76% des importations en début d’année 2024. Cette dépendance renforce l’exposition du Maroc aux variations des cours mondiaux du butane.
Selon le rapport, pour cette année en cours, la consommation nationale de gaz butane a continué de croître, avec des niveaux mensuels variant entre 19,00 et 21,90 millions de bonbonnes de 12 kg. Alors que les fluctuations des prix mondiaux du butane, oscillant entre 375 et 575 dollars/tonne, ce qui impacté l directement la charge de compensation. Les montants varient entre 909 et 1.584 millions de dirhams (MDH) suivant les mois.
La subvention du gaz butane reste un des moyens pour la stabilité des prix de ce produit essentiel à la vie quotidienne des ménages marocains. Toutefois, l’État envisage de mettre en place des réformes pour mieux cibler les subventions.
Le sucre entre subventions et dépendance aux importations
Le sucre est un autre produit subventionné par le gouvernement. Il occupe une place centrale dans la consommation des ménages. La charge de compensation du sucre se divise en deux catégories : le sucre brut importé et le sucre raffiné. En 2023, la charge de compensation totale du sucre à la consommation a atteint 4,07 MMDH, marquant une tendance haussière par rapport aux années précédentes, rapporte le document.
Le Maroc dépend fortement des importations de sucre brut pour couvrir ses besoins internes. En 2023, les importations ont atteint environ 1.034 kilotonnes (KT), en augmentation continue depuis 2019, où les importations étaient d’environ 614 KT. Cette hausse des importations témoigne de la demande croissante de sucre sur le marché domestique.
À cela s’ajoute les fluctuations des prix mondiaux du sucre brut, qui ont poussé l’État à ajuster les montants de compensation afin de stabiliser le prix de vente local. Par exemple, les cours ont varié entre 486 dollars/T et 575 dollars/T au cours de l’année 2024, accentuant ainsi la pression sur les finances publiques. Les subventions mensuelles, quant à elles, ont évolué en fonction des cours, avec des pics notables au cours des mois de forte volatilité.
Le rapport explique qu’en plus du sucre brut, le gouvernement subventionne également le sucre raffiné. La consommation mensuelle a fluctué entre 101 et 118 KT au cours des mois de 2024, nécessitant une compensation proportionnelle pour maintenir les prix bas. La charge globale liée au sucre, tant pour les importations que pour la consommation locale, a entraîné une pression financière continue sur le budget de l’État.
Les céréales, aliments de base
Pour ce qui est des céréales, ils occupent une place centrale dans l’alimentation des ménages marocains. Entre 2023 et 2024, la charge de compensation des céréales s’est maintenue à des niveaux élevés en raison de l’importance stratégique de ce produit.
Le Maroc a réussi à réaliser une production nationale de blé tendre estimée à 7,1 millions de quintaux (MQx) pour la campagne 2023/2024, en dépit du stress hydrique auquel le Royaume fait face depuis plusieurs années. Mais cette récolte n’est pas suffisante pour assurer les besoins de la population. C’est pourquoi le Maroc a dû importer des quantités significatives pour répondre à la demande interne. Les importations nationales de blé tendre ont varié entre 3,0 et 8,2 MQx entre janvier et août 2024. Les origines des importations sont diversifiées, avec la France, la Russie et l’Allemagne parmi les principaux fournisseurs, souligne le document.
Les prix des céréales importées ont connu une évolution fluctuante, influencée par les variations des cours mondiaux et les conditions météorologiques. Ces variations ont contraint le gouvernement à ajuster les subventions allouées pour stabiliser les prix domestiques du pain et des autres produits à base de farine.
Les charges de compensation pour le blé incluent plusieurs aspects, tels que les frais de transport, les primes de collecte, et les différentiels de prix. En 2023, la charge totale liée à la compensation du blé tendre et de la farine nationale de blé tendre (FNBT) s’élevait à environ 1.344 MDH, en légère hausse par rapport à l’année précédente. Ces subventions visent à maintenir un prix de vente stable pour les produits de première nécessité, particulièrement le pain, qui constitue un aliment de base pour une grande partie de la population.
Salaires publics : 9.500 DH en moyenne en 2024
Économie - Le revenu moyen net mensuel des fonctionnaires a connu une hausse significative avec 9500 dirhams en 2024 contre 7300 DH en 2014
Ilyasse Rhamir - 24 octobre 2024Fonction publique : 570.000 agents en 2024
Économie - En 2024, la fonction publique marocaine compte 570 917 fonctionnaires civils, représentant un taux d’administration de 15,3‰.
Ilyasse Rhamir - 24 octobre 2024Revenus non déclarés : le fisc sévit de nouveau
Mbaye Gueye - 24 octobre 2024Agence pour le développement agricole : une enveloppe budgétaire estimée à 436 MDH
Économie - L'ADA prévoit une enveloppe budgétaire de 436 millions de dirhams (MDH) pour la période 2025-2027.
Mbaye Gueye - 24 octobre 2024BAM publie son rapport sur les infrastructures financières et les moyens de paiement
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) a récemment dévoilé son rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers (IMFs) et les moyens de paiement pour l'année 2023.
Farah Nadifi - 23 octobre 2024PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaine
Économie - L'économie marocaine fait preuve d'une résilience remarquable dans un contexte marqué par des crises successives.
Mbaye Gueye - 23 octobre 2024Régularisation fiscale : dernier délai en décembre
Économie - La DGI invite les contribuables marocains à régulariser leur situation fiscale avant la fin décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 23 octobre 2024PLF 2025 : nouveau souffle pour la fonction publique
Économie - Le PL 2025 du Maroc met en lumière plusieurs réformes visant à améliorer la gestion des ressources humaines dans le secteur public.
Ilyasse Rhamir - 23 octobre 2024Les transferts des MRE sont à plus de 108,67 MMDH à fin novembre
Économie -Selon l’Office des changes, les transferts de fonds effectués par les MRE ont atteint plus de 108,67 MMDH à fin novembre 2024.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Covid-19 : le marché de l’automobile en chute libre
Mohamed Laabi - 6 avril 2020Le vaccin made in Morocco sera prêt dans trois mois
Khansaa Bahra - 3 septembre 2021Hydrogène vert : la BERD encense le Maroc
Économie - Le Maroc se positionne peu à peu comme un véritable pionnier en matière d’énergies renouvelables.
Hajar Toufik - 13 mai 2022Forum d’investissement Maroc-Espagne : quel enjeu pour le Maroc ?
Économie - Rabat et Madrid visent à concilier développement économique et politique en tenant le premier forum Maroc-Espagne d’investissement ce mardi à Dakhla. Focus sur les enjeux de cette rencontre.
Khadija Shaqi - 21 juin 2022