Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le bilan d’exécution des budgets des Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques contrastées tant au niveau des recettes que des dépenses. Selon le document, en termes de charges, l’année 2022 a vu un total de dépenses de 5,28 milliards de dirhams (MMDH) dont 2,10 MMDH alloués à l’exploitation (soit un taux de réalisation de 53,96%) et 462,89 millions de dirhams (MDH) aux investissements (33,52%). Pour 2023, bien que les prévisions soient légèrement réduites à 5,26 MMDH, les dépenses ont atteint 2,65 MMDH, correspondant à une amélioration du taux de réalisation global à 50,37%.
Lire aussi : PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durable
En qui concerne les ressources, les SEGMA ont réalisé une bonne performance dans la mobilisation des recettes propres. En 2022, elles ont atteint 1,68 MMDH, dépassant par la même accession les prévisions de 22,54%. En 2023, la croissance a été encore plus significative, les recettes propres ont presque doublé pour s’établir 2,42 MMDH, ce qui représente une hausse 76,41% par rapport aux prévisions. L’excédent des recettes sur les paiements des exercices précédents a également contribué à renforcer les ressources totales, avec un taux de réalisation de 114,58% en 2023.
Variation des subventions en fonction selon les domaines
Le rapport détaille que les subventions constituent un pilier crucial dans le financement des SEGMA. Elles ont connu une évolution divergente. En 2022, les subventions d’exploitation ont légèrement dépassé les prévisions, atteignant 100,65%. Toutefois, celles réservées aux investissements ont affiché une meilleure performance à cette période avec 101,20% alors qu’en 2023, elles établissent à 85,95%. Cette légère baisse de l’efficacité des subventions d’investissement peut être attribuée à divers facteurs structurels et conjoncturels influençant les projets de développement.
Toujours dans le même sillage, document rapporte que l’analyse effectuée par domaine montre des disparités significatives. Par exemple, dans le domaine de la santé, les recettes propres ont enregistré une hausse de 104,87% en 2022 et un bond impressionnant de 197,25% en 2023. Les dépenses d’exploitation dans ce secteur ont également vu une amélioration avec un taux de réalisation passant de 63,78% en 2022 à 71,89% en 2023.
En revanche, le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle a été marqué par un ralentissement de l’exécution des budgets. Le taux de réalisation des dépenses d’exploitation y a plafonné à 44,57% en 2022 et à 49,26% en 2023. L’investissement, pour sa part, a affiché un taux de réalisation de 20,96% en 2022 et de 23,75% en 2023, illustrant des difficultés persistantes dans la mise en œuvre des projets d’infrastructure et de développement.
Les recettes propres en hausse pour les activités récréatives
Dans les autres domaines, les SEGMA relevant des activités récréatives ont enregistré une augmentation des recettes propres de 130,59% en 2022, et une forte hausse de 168,71% en 2023, soulignant une dynamique positive dans la diversification des sources de financement. Le domaine des pouvoirs publics et services généraux a également enregistré une amélioration notable, avec un taux de recouvrement des dépenses de 91,38% en 2022, qui s’est maintenu à 89,81% en 2023, malgré des fluctuations dans les recettes.
Par ailleurs, en 2023-2024, le rapport indique que l’évolution du nombre de SEGMA montre des tendances intéressantes selon les domaines d’intervention. Dans le secteur de la santé, le nombre d’établissements est resté stable avec 91 SEGMA, témoignant d’une consolidation des structures existantes pour répondre aux besoins sanitaires.
Lire aussi : PLF 2025 : manque de solutions pour les TPE-PME et auto-entrepreneurs
Le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle n’a pas connu de croissance, restant figé à 44 SEGMA. Cette stagnation indique un maintien des capacités d’accueil et des structures de formation, sans expansion notable pour cette période.
Les activités récréatives ont conservé un nombre constant de 5 SEGMA, soulignant une stabilité dans l’offre de loisirs et de culture, sans développement supplémentaire. De même, les autres actions sociales et les pouvoirs publics ont vu leur nombre de SEGMA inchangé à 3 et 9 respectivement.
Par contre, le secteur de l’équipement, du transport et des infrastructures économiques affiche également une stabilité avec 16 SEGMA. Ces chiffres traduisent une volonté du gouvernement de consolider les structures existantes tout en préservant les équilibres budgétaires.
Temps de lecture : 4 minutes
Maroc : perspective de croissance du PIB (+2,5%)Selon les prévisions économiques du Haut-Commissariat au plan (HCP), au quatrième trimestre 2024, le retour des branches secondaires vers un… |
Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital … |
Casablanca-Settat : quels projets pour un développement durable en 2025 ?Dès le début de la session, le président du Conseil a présenté un rapport détaillé des activités menées durant la période 2021-2024 dans la … |
Maroc-UE : suspension des accords commerciaux, et après ?Pour les accords commerciaux de 2019 entre l’Union européenne et le Maroc, s’en est fini ! C’est ce qu’a annoncé la Cour de justice européen… |
Emploi : l’IA va-t-elle tous nous remplacer ?C’est l’histoire de l’imprimerie qui ressemble incroyablement à celle de l'IA… Elle est venue bousculer 80.000 emplois dans l’Empire ottoman… |
Prix des fruits, légumes et viandes : qu’en est-il ?Le marché des fruits, légumes, et viandes connaît une fluctuation des prix cette semaine. À travers une analyse des prix de gros des produit… |
De Lydec à la SRM : ce qui va vraiment changer pour les habitants de Casablanca-SettatLe 1er octobre 2024 marque un tourant majeur pour la région de Casablanca-Settat. Après plusieurs décennies sous la gestion de la société fr… |
Maroc-Chine : que nous disent ces investissements massifs ?La visite du Monarque en Chine, en mai 2016, et sa rencontre avec le président chinois, Xi Jinping, a été accompagnée de la signature d’un p… |