La réunion du Conseil de gouvernement du jeudi 13 juillet 2023 © DR
C’est fait. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a fixé les orientations stratégiques du gouvernement pour le prochain exercice budgétaire. Le chef de l’exécutif veut faire face aux enjeux économiques et sociaux. Selon la note d’orientation du Projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2024, il faut mettre en œuvre les orientations royales et le programme gouvernemental, visant quatre grandes priorités : faire face aux répercussions conjoncturelles, implémenter les piliers de l’État social, poursuivre les réformes structurelles et renforcer la soutenabilité des finances publiques.
Éléments contextuels
«L’élaboration du PLF 2024 intervient dans un contexte international marqué par la succession des crises et l’ascension des tensions géopolitiques qui ont impacté la croissance économique et le pouvoir d’achat dans le monde entier, suite à la hausse des pressions inflationnistes qui se sont aggravées au cours des trois dernières années, en particulier en 2022 avec un taux de 8,2% à l’échelle mondiale, 8,4% dans la zone euro et 8% aux États-Unis», souligne Akhannouch. Dans un contexte international marqué par des crises successives et des tensions géopolitiques, le Maroc a réussi à gérer les répercussions économiques et sociales grâce à une politique proactive et structurelle, peut-on lire sur le document. «Si le gouvernement a réussi à allouer les crédits nécessaires pour lutter contre les effets de l’actuelle conjoncture et poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles et des stratégies sectorielles, il a aussi veillé à mobiliser les ressources nécessaires pour financer ces crédits, et ce, en parallèle aux efforts déployés pour réduire le déficit budgétaire en vue de préserver la soutenabilité des finances publiques», relève-t-il.
Akhannouch assure que le gouvernement a également veillé à mobiliser les ressources pour financer ces mesures tout en réduisant le déficit budgétaire pour préserver la soutenabilité des finances publiques. Le déficit budgétaire est passé de 7,1% en 2020 à 5,1% en 2022.
Sur le plan économique, le chef du gouvernement est plutôt optimiste. Pour lui, le Maroc a enregistré une croissance encourageante, avec un taux de 3,5% au premier trimestre 2023 et des prévisions positives pour les trimestres suivants. Ces avancées sont le fruit d’une politique économique prudente et proactive, qui permet au Maroc d’envisager une nouvelle phase de développement prometteuse.
Lire aussi : Budget général : 10 MMDH de plus au chevet du pays et du citoyen
Projections ambitieuses
Selon les priorités établies, le gouvernement vise à atteindre un taux de croissance d’environ 3,7% en 2024, comparativement à 3,4% en 2023, tout en continuant à réduire le déficit budgétaire à 4% en 2024, par rapport à l’estimation actuelle de 4,5% à la fin de cette année. Le chef du gouvernement a donné des instructions aux secteurs gouvernementaux pour qu’ils préparent soigneusement leurs propositions en veillant à maîtriser les dépenses, notamment celles liées aux salaires du personnel, à la gestion et aux investissements. Ces engagements doivent être respectés avant la fin du mois d’août en cours, afin de présenter le projet de loi de finances dans les délais constitutionnels et légaux. Cette approche reflète la volonté du gouvernement de maîtriser les dépenses et d’atteindre l’équilibre financier dans le cadre de politiques économiques durables. À noter que le gouvernement se mobilise également pour la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde de football 2030. Tous les moyens seront mis en œuvre pour garantir un dossier de candidature à la hauteur des aspirations du Roi et pour marquer cette édition dans l’Histoire.
Lire aussi : HCP : les perspectives d’évolution de l’économie nationale demeurent modérées
Cette lettre de cadrage est l’ultime étape avant l’élaboration du PLF 2024. Mi-juillet, les députés et les conseillers membres des commissions permanentes des finances avaient suivi un exposé du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, concernant le cadre général des préparatifs du PLF 2024. Le ministre avait précisé que les hypothèses retenues pour le projet de budget incluent une production céréalière de 75 millions de quintaux, un cours du gaz butane à 500 dollars la tonne, un taux de change du dollar à 9,8 DH, et un taux d’inflation annuel limité à 3,4%.
Lire aussi : PLF 2024 : les grandes lignes dévoilées
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre
Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Légère hausse de l’inflation en novembre 2024
Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)
Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 20 décembre 202412-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%
Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur
Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe
Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador
Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024