Pleins feux sur les atouts logistiques du Maroc © DR
Le Maroc a fait des infrastructures routières, maritimes, aériennes et ferroviaires un levier de développement, en y consacrant de lourds investissements. En conséquence, cela a permis de créer des chaînes d’approvisionnement plus fiables et d’améliorer l’accès aux marchés et aux services de base, tout en améliorant la qualité de vie des citoyens.
Avec à son actif la réalisation de grands projets comme le TGV, le port Tanger Med ou le complexe Noor, le Maroc a maintenu sa dynamique d’investissement dans les infrastructures avec le lancement d’autres projets d’envergure.
Rabat se dote d’une nouvelle gare routière
Ce lundi 28 novembre, le roi Mohammed VI a inauguré la nouvelle gare routière de Rabat. Le projet a nécessité un investissement de l’ordre de 245 millions de DH (MDH). Cette nouvelle infrastructure, dont les travaux de réalisation ont été lancés par le Souverain en octobre 2017, compte 46 quais pour autocars et un parking pour stationnement de longue durée des autocars de 22 places, contre 38 quais dans l’ancienne gare routière d’ »Al Kamra ».
Cette nouvelle gare comporte aussi un parking extérieur pour voitures et taxis, une zone dépose-minute, ainsi que des espaces de restauration et des locaux commerciaux. Elle devra accueillir plus de 10.000 voyageurs par jour, contre 6.000 voyageurs pour l’ancienne gare. Elle abrite, en outre, un Centre commercial de 40 commerces, alors que celle d’ »Al Kamra » ne comptait que 15 locaux commerciaux.
De plus, la nouvelle gare routière, qui bénéficie d’un accès direct à partir de l’autoroute Rabat-Casablanca, a été réalisée sur un terrain de plus de huit hectares. Elle se situe à l’entrée Sud de l’autoroute Rabat-Casablanca, à proximité du Complexe sportif prince Moulay Abdallah de Rabat.
Nouvelle génération, la gare routière est dotée d’un système informatique intégré de gestion. Ce dernier favorise l’accueil et l’information des voyageurs, assure une gestion optimale des opérations de transport des voyageurs et de logistique, et facilite l’achat des billets de voyage.
Lire aussi : Le roi Mohammed VI inaugure la nouvelle gare routière de Rabat
De nouvelles gares routières et ferroviaires
En juin 2022, le Conseil communal de la ville de Fès a acté le processus de création d’une nouvelle gare routière dans la ville. À cet effet, une étude de faisabilité technico-économique et de positionnement d’une nouvelle gare routière a été lancée. Étendue sur une superficie de quatre hectares, la gare sera construite à Ain Nokbi sur la Route de Sefrou. Elle devra normalement générer pas moins de 5 MDH pour la commune.
De même, la ville de Taza sera dotée d’une nouvelle gare routière. La Société de développement local sera chargée de la gestion et l’exploitation de la gare qui sera mise en service très prochainement. Environ 5 MDH seront mobilisés pour l’achèvement des travaux, son équipement et la formation des employés. Ce montant sera financé par le ministère de l’Intérieur via la Direction générale des collectivités territoriales.
Par ailleurs, une nouvelle gare ferroviaire sera construite à Skhirate. Le projet de construction de cette nouvelle gare vise à remplacer l’ancienne gare par un bâtiment Voyageurs de nouvelle génération. Il devrait présenter de plus amples espaces d’accueil et de commodités, et intégrer un aménagement extérieur en meilleure adéquation avec le tissu urbain environnant, grâce à l’aménagement de la place publique de la future gare. L’estimation des coûts des prestations, établie par le maître d’ouvrage, est fixée à 15 MDH.
LGV Kénitra-Marrakech et Marrakech-Agadir
Après le grand succès de la première ligne reliant Tanger à Casablanca, inaugurée fin 2018, le Maroc veut se doter d’une nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) reliant Casablanca à Agadir en passant par Marrakech, soit 1.300 km de nouvelles lignes. Mais, selon le ministère du Transport, la réalisation de la LGV reliant Marrakech et Agadir est l’une des priorités du plan de l’Office national des chemins de fer (ONCF). Un tel projet exigera un investissement de 75 milliards de DH (MMDH).
Notons que l’ONCF vient de confier au français Egis l’assistance à maitrise d’ouvrage du contrôle extérieur de la LGV Kénitra-Marrakech. D’une longueur de 450 km, ce projet prévu dans le plan « Rail Maroc 2040 » permettra de connecter plusieurs villes majeures et de développer le réseau ferroviaire du Royaume. Il est composé de trois lots dont Kénitra-Ain Sebaa d’une longueur de 150 km (lot 1), Ain Sebaa-Nouaceur d’une longueur de 130 km (lot 2) et Nouaceur-Marrakech d’une longueur de 212 km (lot 3).
Lire aussi : LGV Kénitra-Marrakech : l’ONCF s’explique
Voie express Tiznit-Dakhla
Le projet de la voie express Tiznit-Dakhla constitue un levier structurant pour le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume. Il s’étend sur 1055 km, avec un coût global de réalisation qui s’élève à environ 10 MMDH.
En effet, le projet va réduire le temps et le coût du transport, améliorer la fluidité du trafic, le niveau de service, le confort et la sécurité routière. Il facilitera aussi le transport des marchandises entre les villes du Sud du Royaume et les grands centres de production et de distribution.
Avec un impact direct sur le quotidien d’une population de plus de 2,2 millions d’habitants, répartie sur dix provinces du Sud marocain, le chantier se décline en deux composantes. Il s’agit du dédoublement de la route nationale N°1 entre Tiznit et Laâyoune, sur 555 km, et de l’élargissement à 9 m de la voie entre Laâyoune et Dakhla sur une distance de 500 km.
Lire aussi : Voie express Tiznit-Dakhla : les travaux ont atteint 72%
Dakhla Atlantique, nouveau hub portuaire
Le nouveau port Dakhla Atlantique constitue un autre projet structurant du nouveau modèle de développement des régions du sud.
Situé à 40 km au nord de la ville de Dakhla, le projet nécessite un investissement de quelque 10 MMDH. Il fait partie d’un programme intégré visant la réalisation d’un port avec les infrastructures de connectivité y afférentes (pont maritime et route) et la mise en place d’un parc d’activités industrielles halieutiques.
Il s’agit, en outre, du développement d’une nouvelle zone industrielle et logistique à proximité du port et la réalisation des infrastructures hors site (Station de dessalement de l’eau de mer, STEP, Alimentation en électricité, etc)??.
À l’horizon 2030, la nouvelle dynamique insufflée par le futur port devrait engendrer 183.000 emplois additionnels. Le port comprendra, entre autres, une digue principale de 2.800 mètres, une digue secondaire de 600 m, un quai de commerce de 800 m sur 12, un quai de pêche hauturière de 1.500 m sur 7, un bassin de 39 hectares et un élévateur de bateaux d’une capacité de 450 T.
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