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Plan d’urgence hydrique : une nouvelle stratégie dévoilée

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Le Maroc lance une initiative d’urgence pour garantir son approvisionnement en eau (le plan d’urgence pour la gestion de l’eau), confronté à des précipitations de plus en plus faibles et à des niveaux préoccupants dans les réservoirs de ses barrages. Ce plan, approuvé par le Roi, vise à répondre à la situation hydrique critique du pays. Des mesures sont mises en place pour atténuer l’impact de cette pénurie et assurer la sécurité de l’eau pour les citoyens. Eclairages

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Lors d’une réunion tenue à Rabat la semaine dernière, Nizar Baraka, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, a dévoilé les éléments d’un plan d’urgence pour la gestion de l’eau, lequel a été présenté au roi Mohammed VI lors d’une réunion dirigée par le monarque le 16 janvier, centrée sur les défis liés à l’eau. Devant la commission parlementaire dédiée aux infrastructures, à l’énergie, aux mines et à l’environnement, Nizar Baraka a souligné que le plan d’urgence inclut des mesures telles que l’accélération de la construction de barrages de différentes tailles, l’établissement de puits et la conduite de forages exploratoires pour améliorer l’accès à l’eau potable. Il a également évoqué le développement de projets de dessalement pour fournir de l’eau potable aux villes côtières, tout en assurant une distribution équitable de l’eau à travers le territoire.

En outre, le plan prévoit l’achat de stations mobiles de dessalement pour traiter l’eau de mer et l’eau saumâtre, et la mise en place de connexions entre le barrage de Oued El Makhazine et le barrage Dar Khrofa, ainsi que l’étude de liens entre les bassins de Sebou, Bouregreg, et Oum Er-Rabia. Le ministre a également mentionné la continuation du programme de réutilisation des eaux usées pour irriguer les espaces verts et les terrains de golf, et la promotion de mesures d’économie d’eau au sein des réseaux de distribution d’eau potable et d’irrigation. Cette initiative comprend la limitation de l’utilisation de l’eau d’irrigation en fonction des besoins, ainsi que la mise en place d’une communication transparente et régulière concernant la situation hydrique et les actions d’urgence à prendre, en plus des efforts de sensibilisation à la préservation de l’eau et à la prévention du gaspillage.

hydriqueSécurité hydrique

Dans le cadre de ses efforts pour aborder la question critique de la sécurité hydrique, Baraka a réaffirmé l’engagement du ministère à suivre les directives stratégiques émises par le Roi, qui visent à accélérer le rythme des projets d’infrastructure hydraulique prévus. Ces projets, essentiels pour augmenter la capacité de stockage et de distribution d’eau à moyen terme, sont jugés importants pour répondre de manière proactive aux défis liés à la disponibilité de l’eau. En outre, l’importance de rester constamment vigilants et de redoubler d’efforts a été soulignée, avec un accent particulier mis sur la nécessité d’une communication transparente et régulière avec les citoyens pour les tenir informés des progrès réalisés et des défis persistants dans la gestion des ressources en eau.

Lire aussi : Nizar Baraka : une amélioration du déficit hydrique grâce aux pluies

Bilan hydrique préoccupant

Le ministre a mis en lumière les défis quantitatifs auxquels le pays est confronté en matière de ressources en eau, en partageant des statistiques préoccupantes. Entre le début de septembre 2023 et fin janvier 2024, le gain net en eau s’est limité à 646 millions de mètres cubes, un chiffre qui reste insuffisant face aux besoins croissants. À la même période, les réservoirs des barrages n’affichaient qu’un taux de remplissage de 23,2%, avec un volume total de 3,74 milliards de mètres cubes, marquant une baisse notable par rapport à l’année précédente, où le taux de remplissage était de 31,7%. Cette situation est exacerbée par une diminution des précipitations, la moyenne nationale n’ayant atteint que 32,2 millimètres, contre 66,3 millimètres l’année précédente, révélant ainsi une baisse remarquable qui met en évidence les effets palpables du changement climatique et de la variabilité des conditions météorologiques.

La surexploitation des nappes phréatiques a également été mise en avant comme un problème majeur contribuant à la dégradation de la situation hydrique. Le ministre a spécifiquement cité des régions telles que Tadla, Béni-Amir, Souss, et Chtouka, où des baisses alarmantes du niveau des eaux souterraines ont été enregistrées, ce qui souligne l’urgence de mettre en œuvre des pratiques de gestion durable pour préserver ces précieuses ressources.

Lire aussi : Ressources en eau : Nizar Baraka révèle une chute alarmante

Approvisionnement en eau potable

En ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable pour l’été 2024, le ministre a exprimé un certain optimisme, affirmant que la plupart des zones desservies par l’ONEE ne devraient pas subir de pénuries. Cependant, il a aussi signalé que 45 villes et centres, représentant 6% du total desservi et affectant 227.927 clients, pourraient rencontrer des difficultés. Cette situation est d’autant plus préoccupante que 40 villes et centres, avec un total de 230.094 clients, sont déjà confrontés à des perturbations dans l’approvisionnement en eau potable. Cette réalité met en évidence la complexité et l’ampleur des défis auxquels le Maroc est confronté dans sa quête pour assurer la sécurité hydrique pour tous ses citoyens.

Lire aussi : Sécheresse : pour Nizar Baraka, la situation hydrique est alarmante

Limitation des ressources en eau souterraine

Lors de son intervention sur l’extension de l’accès à l’eau potable dans les zones rurales, Nizar Baraka a identifié plusieurs obstacles, notamment la limitation des ressources en eau souterraine, les difficultés de transport dues à l’insuffisance des infrastructures routières, et les complications juridiques et foncières entravant la construction des infrastructures hydrauliques.

De son côté, Abderrahim El Hafidi, le directeur de l’ONEE, a mis l’accent sur l’importance d’une gestion prudente et éclairée des ressources en eau, appelant à une prise de conscience collective des conséquences néfastes d’une consommation d’eau irresponsable. Il a également fait remarquer que le gouvernement absorbe le différentiel entre les coûts réels de l’eau, qui oscillent entre 15 et 20 DH par mètre cube, et le tarif facturé aux consommateurs, qui est d’environ 2,5 DH par mètre cube, soulignant ainsi le soutien financier de l’État à la fourniture d’eau à des prix abordables.

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Un commentaire

  1. Ça c’est vraiment FAUT: Il a également fait remarquer que le gouvernement absorbe le différentiel entre les coûts réels de l’eau, qui oscillent entre 15 et 20 DH par mètre cube, et le tarif facturé aux consommateurs, qui est d’environ 2,5 DH par mètre cube, soulignant ainsi le soutien financier de l’État à la fourniture d’eau à des prix abordables. Consulter vos factures

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