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Le monde traverse actuellement une période très difficile. La crise alimentaire s’accentue de plus en plus à cause de la guerre en Ukraine. D’autres troubles menacent aussi la stabilité et l’équilibre mondiaux, notamment la sécheresse, la flambée des prix des produits alimentaires et les pénuries de plusieurs matières de première nécessité.
Il convient de souligner que les catégories sociales les plus vulnérables sont celles qui souffrent le plus de ces crises. «Les pauvres paieront plus, pour avoir moins». Ce fait avait été soulevé, en juin dernier, dans un rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ces pauvres continuent de subir des hausses croissante des prix. Certaines populations en Afrique subsaharienne ou dans les pays les moins avancés (PMA) n’ont même plus de quoi se nourrir quotidiennement.
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Les chiffres de la FAO
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a fléchi pour le neuvième mois consécutif en décembre 2022. Ainsi, il a reculé de 1,9% par rapport au mois de novembre. Cet indice permet de suivre l’évolution mensuelle des prix mondiaux des produits alimentaires couramment échangés. En revanche, sur l’ensemble de l’année 2022, il a affiché une valeur moyenne de 143,7 points, soit une hausse de 14,3% par rapport à 2021.
Selon l’économiste en chef de la FAO, Maximo Torero, a déclaré : «Il est important de rester vigilant et de continuer de s’employer à atténuer l’insécurité alimentaire dans le monde, car les prix alimentaires mondiaux se maintiennent à des niveaux élevés. Il s’agit notamment des prix de nombreux produits de base proches de niveaux record, du prix du riz en augmentation, et de nombreux risques liés aux approvisionnements futurs».
S’agissant des huiles végétales, le sous-indice FAO des prix y afférent a baissé de 6,7% en décembre 2022, par rapport à novembre dernier. Les cours internationaux des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol ont tous reculé en décembre. Cela s’explique par «la demande d’importation mondiale modérée et des perspectives d’augmentation saisonnière de la production d’huile de soja en Amérique du Sud, ainsi que par la baisse des prix du pétrole brut», indique la FAO.
Concernant l’Indice FAO des prix des céréales, il a également connu une baisse de 1,9% en 2022, par rapport à novembre. Cependant, les prix internationaux du riz ont augmenté, soutenus par les achats asiatiques et l’appréciation de la monnaie par rapport au dollar pour les pays exportateurs. Quant aux prix des produits laitiers, ils ont enregistré une hausse de 1,2% en décembre, après cinq mois consécutifs de baisse. L’augmentation des prix mondiaux du fromage a contribué à la hausse mensuelle de l’indice. En outre, les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont baissé.
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Au Maroc, l’envolée des prix se poursuit
Les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP) au titre du dernier trimestre de 2022 montrent une poursuite de la tendance haussière de l’Indice des prix à la consommation (IPC). La tendance haussière des prix des produits alimentaires auraient accéléré de 14,1% par rapport au trimestre précédent. Le récent reflux des prix des produits à base de céréales aurait été contrebalancé par la hausse des prix des produits laitiers, des œufs, des viandes et des huiles, notamment ceux de l’huile d’olive.
Enfin, le cumul des crises à l’échelle internationale accentue l’insécurité alimentaire dans les pays en voie de développement. Les experts nationaux suggèrent la création d’une institution nationale indépendante de souveraineté et de sécurité alimentaires. Celle-ci sera chargée de coordonner les stratégies nationales pour assurer une meilleure sécurité alimentaire.
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