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Permis de conduire : après le mécontentement, la NARSA réagit

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Image d’illustration. © DR

Oui, oui, on vous le concède ! A une époque il suffisait de savoir légèrement bouger en première et passer la deuxième sans caler, et c’était dans la poche. Nouvelle génération, s’en est finit de cette belle époque !

Plus sérieusement, nous ne pouvons pas réellement parler de belle époque, puisque ce permis était comme une sorte de pass pour pouvoir apprendre à conduire et non pour se lancer directement sur une autoroute Casablanca-Marrakech ! Les jeunes conducteurs étaient des dangers à ciel ouvert.

Une génération mécontente

Les nouveaux inscrits au passage de l’examen du permis de conduire ont exprimé leur mécontentement. Et ce, dès le premier jour de sa mise en œuvre. En effet, selon le journal Al Ahdath Al Maghribia du 27 mars 2024, environ 80% des candidats ont échoué à l’examen théorique du lundi 25 mars 2024.

L’introduction d’une nouvelle banque de Questions à Choix Multiples (QCM) par l’Agence nationale de sécurité routière (NARSA) a mis à l’épreuve un certain nombre de candidats. Ces derniers sont confrontés à des questions jugées complexes et déconnectées des leçons dispensées dans les auto-écoles. On est vraiment loin des examens où l’image affichée donnait la moitié de la réponse !

Des commentaires sur les réseaux sociaux soulignent que l’augmentation du nombre de questions de 600 à 1.000 a eu un impact significatif sur les résultats. De nombreux professionnels du secteur critiquent également la rapidité avec laquelle cette réforme a été mise en œuvre, sans aucune coordination préalable avec eux.

Lire aussi : NARSA renforce l’intégrité de l’examen du permis avec des mesures innovantes

Certains de ces professionnels vont même jusqu’à demander au ministère des Transports de retirer complètement cette réforme. Malgré les critiques, la NARSA affirme que les nouvelles questions restent alignées sur les cinq axes définis par le code de la route : le véhicule, le conducteur, les infractions, la route et les règles de la circulation.

En réponse aux contestations, le directeur de la NARSA, Nacer Boulaajoul, a expliqué que la baisse du taux de réussite au début était normale. Et d’ajouter que l’objectif du nouveau système était de renforcer la crédibilité du permis de conduire.

Deux sons de cloche

Toutefois, après un mauvais départ, et de nombreuses plaintes, la NARSA parle de progrès encourageants, et ce, dès les deux premiers jours! Selon un communiqué de l’agence: au deuxième jour, mardi 26 mars 2024, les taux de réussite se sont situés entre 32/40 et 39/40 pour le permis de type « B », et entre 38/46 et 42/46 pour les autres types. La NARSA encourage les auto-écoles à préparer les candidats sur les cinq axes approuvés, mettant à leur disposition la plateforme d’apprentissage « Perminou ».

Et à propos des  informations dites  »erronées » qui circulent sur les réseaux sociaux, la NARSA dit se réserver le droit de prendre des mesures légales à leur encontre. La NARSA s’engage à suivre quotidiennement le déroulement de cette nouvelle épreuve, visant à améliorer la qualification des conducteurs et la sécurité routière dans le Royaume.

 

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