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Le monde a soif. C’est le constat de la Banque mondiale concernant la situation hydrique internationale. Le changement climatique, la surexploitation des ressources en eau, la pénurie des précipitations et la pollution accentuent la crise, qui pèse lourdement sur les réserves d’eau.
Au Maroc, ces réserves se sont largement détériorées cette année. Au 29 août, le taux de remplissage des barrages enregistré ne dépassait pas 25,9%, contre plus de 40,7% une année auparavant. Plusieurs villes marocaines ont opté pour des coupures d’eau afin de rationaliser cette ressource vitale.
La crise hydrique touche aujourd’hui le monde entier. La Banque mondiale (BM) avait indiqué que la demande en eau dépasserait l’offre de 40% d’ici 2030. Le directeur de l’institution internationale, Saroj Kumar Jha, a alerté, dans un article sur les bonnes pratiques relatives à l’eau, que «les sécheresses, les inondations et les autres risques liés à l’eau gagnent en intensité, les eaux souterraines sont surexploitées et polluées, et les villes et les exploitations agricoles sont en butte à de graves pénuries d’eau».
Il a souligné également que «ces phénomènes vont compromettre les acquis du développement et nécessiteront de nouveaux investissements dans des solutions de gestion de l’eau».
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Maroc : vers une politique de rationalisation
Au Maroc, la pénurie d’eau se fait de plus en plus sentir. Les campagnes de sensibilisation, les coupures d’eau dans certaines villes et l’application de nouvelles mesures strictes contre le gaspillage visent à responsabiliser davantage les citoyens.
Par conséquent, les présidents des régions du Maroc ont tenu, le 8 août dernier, une réunion d’urgence à Rabat pour s’attarder sur le sujet de la pénurie d’eau et de la sécheresse à l’échelle nationale. Ils se sont engagés à conjuguer leurs efforts, en appelant à une coordination étroite avec le gouvernement. Cette coopération aura pour but de trouver des solutions radicales et structurelles et prendre des mesures urgentes face à cette situation.
À Casablanca, par exemple, la plus grande ville du Royaume, la commune avait décidé d’interdire tout type de gaspillage d’eau. L’arrosage en journée des espaces verts publics et privés, le lavage des véhicules et des engins avec de l’eau potable ou par le jet d’eau à haute pression, le nettoyage des avenues, espaces publics, rues, zones industrielles et divers commerces, sont dorénavant interdits.
De son côté, le Conseil régional de Marrakech s’est engagé dans la construction de 16 barrages collinaires entre 2022 et 2023. Samir Goudar, président de la région, avait annoncé la réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer à Safi. Pour l’exécution de ces projets, un budget total de 522 millions de DH (MDH) a été mobilisé.
Lire aussi : Casablanca : une série de mesures prises pour rationaliser l’usage de l’eau
La Banque mondiale lance un appel international
Cette année, les crises se sont multipliées et leurs répercussions s’exacerbent de jour en jour. La Banque mondiale a donc appelé la communauté internationale à agir face à cette conjoncture. Selon elle, une gestion équitable et inclusive des ressources en eau demeure essentielle. C’est une condition sine qua non pour réduire aussi la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire dans le monde.
«Sachant que deux milliards de personnes dans le monde sont encore privées d’eau potable et que 3,6 milliards ne disposent pas d’installations d’assainissement, il est urgent de prendre de nouvelles mesures pour relever le défi mondial de l’eau», a rappelé Saroj Kumar Jha. Il a également précisé que 150 milliards de dollars seraient nécessaires chaque année pour garantir l’accès universel à l’eau potable.
Préserver les ressources naturelles à l’échelle mondiale est une responsabilité partagée entre les gouvernements et les populations. Assurer la sécurité hydrique dans le monde ne sera réalisée qu’à travers la contribution de tous les acteurs de la société civile.
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