Vendredi, la classe politique tout entière suivra avec beaucoup d’intérêt le discours que prononcera le Souverain devant les élus de la Nation à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du Parlement. Après une parenthèse de deux années pendant lesquelles le chef de l’État procédait à l’ouverture de l’année législative en distanciel avec un discours prononcé depuis le Palais royal, cette année marque le retour à la normale avec la présence du Monarque, des parlementaires et des membres du gouvernement sous la coupole.
Lire aussi : Parlement : à quoi sert-il ?
Des dossiers prioritaires
La rentrée parlementaire coïncide avec l’amplification de problématiques sérieuses que le Maroc doit résoudre sans plus tarder. Il s’agit en premier lieu du stress hydrique avec l’amenuisement des réserves en eau. L’érosion du pouvoir d’achat des citoyens est aussi un épineux dossier auquel les pouvoirs législatif et exécutif doivent s’attaquer en toute urgence. Ensuite, il va falloir se pencher sur les textes de loi dans le pipe et surtout ceux relatifs à la réforme du système sanitaire (projet de loi-cadre n° 06.22) et à la nouvelle charte de l’investissement (projet de loi-cadre n° 03-22). Ce dernier a été adopté la semaine dernière en commission à la 1?? Chambre. Par ailleurs, les élus des deux Chambres plancheront sur l’examen du projet de loi de Finances 2023 sans oublier la loi-cadre relative à l’éducation et à la formation et les projets de loi inscrits dans le cadre de la loi-cadre relative aux impôts. Enfin, plusieurs autres textes législatifs relatifs à la diaspora marocaine seront soumis à l’appréciation des parlementaires dans le cadre de la mise en œuvre des orientations royales contenues dans le discours du 20 août dernier.
Quel rôle pour le Parlement ?
Les élus des deux Chambres sont là pour contrôler et évaluer l’action gouvernementale au service des intérêts supérieurs de la Nation. Pour ce faire, l’opposition parlementaire doit jouer pleinement son rôle en présentant des alternatives. L’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Mouvement populaire (MP), le Parti du progrès et du socialisme (PPS), l’Union constitutionnelle (UC) et le Parti de la justice et du développement (PJD), le Mouvement démocratique et social (MDS), le Parti de l’unité et de la démocratie (PUD) et l’Alliance de la fédération de gauche (AFG) doivent unir leurs forces pour contrecarrer le diktat des trois partis de la majorité que sont le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal (PI). Il est décevant de voir que l’opposition n’exerce aucune influence sur les politiques menées par l’exécutif. À titre d’exemple, lors de la session d’avril de la première année législative, 95% des lois ont été adoptées à l’unanimité !
Lire aussi : Gouvernement : quelles sont ses attributions ?
Le remaniement écarté ?
Alors que Jeune Afrique avait annoncé comme imminent le remaniement ministériel au mois d’août dernier, présumant le départ des deux Abdellatif PAMistes, Ouahbi et Miraoui, jusque-là, aucun indice sur un changement dans la composition du cabinet d’Akhannouch n’a été perçu. Début septembre, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a assuré que le gouvernement travaille de manière homogène et dans un esprit participatif. Même son de cloche du côté du secrétaire général du PAM. Mi-septembre, Ouahbi a profité de l’organisation du congrès régional du parti du tracteur à Rabat pour démonter toutes spéculations sur le remaniement. «Les connaisseurs travaillent sérieusement en silence pour relever les grands défis et répondent par des actes et non par des paroles», a-t-il affirmé. Le ministre de la Justice a tenu à préciser que son parti ne démissionnera pas des responsabilités qu’il a assumées avec intégrité et courage, allant même à qualifier de «sales plumes» ceux qui spéculent sur le remaniement. Mais en toute logique, au-delà des deux noms qui ont été cités comme partants, cette information peut faire office d’un ballon d’essai, surtout que l’arrivée des secrétaires d’État, annoncée lors de la nomination du gouvernement Akhannouch, se fait toujours attendre.
Quoi qu’il en soit, si remaniement, il devait y avoir, il se ferait avant l’ouverture de la session d’automne du Parlement, à moins que ça ne soit un remaniement purement technique avec nomination des secrétaires d’État. À suivre.
Lire aussi : Bilan de la majorité : un satisfecit qui soulève des questions
Sahara : la MINURSO, phare d’une autonomie en quête de lumière
Politique - Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prolonger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025.
Ilyasse Rhamir - 1 novembre 2024Enseignement supérieur : les défis de la protection de la propriété intellectuelle à l’ère de l’IA
Politique - 3ᵉ conférence arabe sur la propriété intellectuelle : «La propriété intellectuelle et les défis de l’IA».
Farah Nadifi - 1 novembre 2024Sahara : le Maroc se félicite de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2756
Politique - Le Royaume du Maroc se félicite de l'adoption, jeudi, de la résolution 2756 du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du Sahara.
Rédaction LeBrief - 1 novembre 2024Sahara : le Conseil de sécurité renouvelle pour un an le mandat de la MINURSO
Politique - Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé, jeudi, de renouveler pour une année le mandat de la MINURSO.
Rédaction LeBrief - 31 octobre 2024Conseil de gouvernement : restructuration de la diplomatie, sécurité des aéronefs et accords d’extradition avec les Pays-Bas
Politique - Ce jeudi s'est tenu un Conseil de gouvernement, présidé par Aziz Akhannouch et consacré à délibérer sur un certain nombre de projets.
Rédaction LeBrief - 31 octobre 2024L’accélérateur d’investissements Maroc-France : un catalyseur pour le développement des startups
Politique - L’accélérateur d’investissements Maroc-France a pour ambition de soutenir l’écosystème des startups.
Farah Nadifi - 31 octobre 2024Talbi Alami reçoit une délégation parlementaire australienne
Politique - Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a rencontré mercredi une délégation parlementaire australienne.
Farah Nadifi - 31 octobre 2024Sahara : la position de la France peut influencer d’autres pays européens (Interview Macron)
Politique - Dans une interview Emmanuel Macron a déclaré que la position de la France commence à infléchir les choix de plusieurs pays.
Rédaction LeBrief - 31 octobre 2024Le gouvernement Akhannouch nommé par le Roi
J.R.Y - 7 octobre 2021Lutte contre l’immigration : l’UE apporte son aide à la Tunisie
Afrique, Politique - L'Union européenne cherche un nouveau modèle d'accord migratoire avec le pays de Kaïs Saïed.
Hajar Toufik - 12 juin 2023Sahara : le Maroc engrange les soutiens
Politique Le Maroc continue d'engranger les victoires dans le dossier du Sahara. La cause nationale qu'il défend est à un tournant majeur
Rédaction LeBrief - 25 août 2023Retour de Donald Trump, good or bad pour le Maroc ?
Politique - You’re fired ! … Pas vraiment. L’aura Donald Trump pèse sur les Américains, à nouveau engagé dans la course à la présidentielle.
Sabrina El Faiz - 15 avril 2024Le roi Mohammed VI offre un dîner en l’honneur d’Emmanuel Macron (Vidéos)
Politique - Le dîner officiel, offert par le roi Mohammed VI en l'honneur du président français Emmanuel Macron, s'est tenu au Palais royal.
Rédaction LeBrief - 29 octobre 2024Sahara : le Conseil de sécurité renouvelle pour un an le mandat de la MINURSO
Politique - Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé, jeudi, de renouveler pour une année le mandat de la MINURSO.
Rédaction LeBrief - 31 octobre 2024Le Maroc participe à la 40e session du Conseil des ministres arabes de la Justice
Politique - La 40e session du Conseil des ministres arabes de la Justice a été lancée ce jeudi au siège du Secrétariat général de la Ligue arabe
Farah Nadifi - 28 novembre 2024