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Parlement panafricain : le Maroc appelle à la mise en place urgente de la Zlecaf

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Ce lundi 15 mai, le Parlement panafricain (PAP) a ouvert la deuxième session ordinaire de sa sixième législature dans son siège à Midrand, en Afrique du Sud, en présence de plusieurs délégations, dont celle du Maroc. Conduits par le président de la Chambre des conseillers, Naam Mayara, les afro-députés marocains défendent lors de ce rendez-vous, qui se tient jusqu’au 2 juin, la vision du Maroc pour une Afrique solidaire et prospère.

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La deuxième session de la sixième législature du Parlement panafricain (PAP) qui se tient actuellement à Midrand, dans la banlieue de Johannesburg, connaît la participation d’une importante délégation marocaine. À l’ordre du jour : l’examen des moyens devant permettre d’accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et la tenue du 3e Sommet des parlementaires africains sur la politique climatique et l’équité.

Lire aussi : Midrand, ouverture des travaux des Commissions permanentes du PAP

«Accélérer la mise en place de la Zlecaf» est le principal plaidoyer de la délégation marocaine. Pour les afro-députés, il est primordial de mettre en œuvre la Zlecaf en tant que mécanisme de nature à renforcer le commerce entre pays africains et à stimuler les économies du continent. Une thématique qui est d’ailleurs dans la droite ligne de la priorité de l’Union africaine (UA) pour l’année 2023.

En ce sens, le président de la Chambre des conseillers a prononcé un discours lors de la séance d’ouverture de cette session, où il a exposé la vision du Maroc sur le sujet. Créer des emplois pour les jeunes, sortir des millions d’Africains de l’extrême pauvreté, améliorer les revenus de millions d’autres et accroître la richesse du continent de 450 milliards de dollars, sont les principaux arguments retenus par Naam Mayara.

Et pour lui, cette session est une étape importante vers la réalisation des grands projets économiques continentaux visant à établir la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché d’environ 1,3 milliard de personnes et un PIB de 3,4 milliards de dollars.

Notons que la séance d’ouverture a été présidée par Azali Assoumani, président de l’Union des Comores et président en exercice de l’UA. Il était en présence du président du PAP, Chief Fortune Charumbira, du président de la Chambre marocaine des Conseillers, Naam Mayara, de la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, et du Commissaire de l’UA pour l’Agriculture, Josefa Sacko.

Pour que l’Afrique tire le meilleur parti de ses richesses et de ses ressources

Mandaté pour faciliter la mise en œuvre des politiques, objectifs et programmes de l’UA et superviser leur exécution par les différents organes de l’Union, le PAP organise un séminaire dédié au thème de l’année qui se concentrera sur le dégroupage de l’accord de la Zlecaf et les stratégies qui seront mises en place par le bras législatif de l’Union africaine pour accélérer l’accord historique.

À ce titre, le président de la Chambre des conseillers a rappelé que lors du Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Kigali, S.M. le Roi Mohammed VI avait exprimé son soutien à la Zone de libre-échange continentale en déclarant que celle-ci stimulerait les capacités, le savoir et l’intelligence, tout en répondant aux aspirations de la jeunesse africaine de bâtir une Afrique forte et intégrée.

Lire aussi : Union africaine, bilan du 36e Sommet de l’organisation

Pour Naam Mayara, le Maroc, qui s’est engagé dans la construction d’un modèle de développement commun en soutenant des projets intégrés dans plusieurs pays africains – axés sur les infrastructures, l’éducation, la souveraineté alimentaire et énergétique, la santé, la valorisation des ressources internes et le renforcement des systèmes industriels – favorise également l’échange d’expériences et des bonnes pratiques, ainsi que le renforcement des systèmes financiers et bancaires sur le continent.

En ce sens, le président de la Chambre des conseillers a fait mention des efforts déployés, notamment à travers l’Office chérifien des phosphates (OCP), pour promouvoir le développement d’une chaîne de valeur avancée à l’échelle continentale. Des efforts qui visent à «garantir un accès équitable et adéquat aux engrais pour l’Afrique dans les années à venir».

Mettant l’accent sur la convergence des points de vue entre le Maroc et le Parlement panafricain sur un grand nombre de sujets qui concernent le continent, le président du PAP, Fortune Charumbira, a salué lundi le rôle important du Maroc au sein de cette institution législative continentale et a exprimé son optimisme quant aux perspectives de coopération pour atteindre les objectifs communs.

Le responsable africain s’est, par ailleurs, félicité des programmes de développement réalisés par le Maroc durant les dernières années dans tous les domaines, notant que l’Afrique a besoin d’emprunter la voie tracée par le Royaume, au lieu de perpétuer les conflits.

Un agenda serré

Et les discussions au sein du PAP aborderont les meilleurs moyens à mobiliser pour que le continent tire le meilleur parti de ses richesses et de ses ressources. Car malgré les défis auxquels elle est confrontée, tels que les infrastructures insuffisantes, les conflits entre certains pays du continent, la présence du terrorisme, du racisme et de la pauvreté, l’Afrique doit sérieusement réfléchir à la concrétisation de la Zlecaf.

Ainsi, des conférences, des rencontres de haut niveau et des discussions sur la paix et la sécurité en Afrique sont prévues. En plus du thème central, d’autres sujets et questions seront abordés, notamment la politique climatique et l’équité. Prévus également, une réunion de haut niveau avec les représentants du Parlement européen et le Forum de la société civile, des réunions des commissions du PAP, ainsi que des échanges et des discussions sur la stratégie du PAP dans le cadre de la thématique centrale Zlecaf.

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Chaque État membre est représenté par cinq parlementaires au sein du Parlement panafricain. Le Parlement marocain a, pour sa part, mandaté cinq députés pour prendre part aux travaux : la députée RNI Laïla Dahi, la députée Khadija Arouhal (groupe du progrès et du socialisme), le député PJD Abdessamad Haïker, le conseiller socialiste Youssef Iddi et la conseillère Hanae Belkheir (groupe UGTM). Outre ces parlementaires, la délégation marocaine comprend aussi Noureddine Salik du groupe de l’Union marocaine du travail, El Makhloul Hormatallah du groupe de l’UGTM et Mohamed Amouri de la CGEM. Mais ces derniers, contrairement aux parlementaires, n’ont pas le droit de prendre part aux votes.

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