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Paris : ouverture du procès de Salim Berrada, un Marocain surnommé le « violeur de Tinder »

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Le procès de Salim Berrada, un Marocain surnommé le « violeur de Tinder », s’est ouvert lundi à Paris. Une affaire qui secoue l’opinion publique et jette une lumière crue sur les dangers des rencontres en ligne.

Âgé aujourd’hui de 38 ans, l’accusé est arrivé en France à 20 ans. Il fait face à des allégations de viol et d’agression sexuelle émanant de plusieurs femmes, rencontrées principalement via des applications de rencontre entre 2015 et 2016.

Accusé par 17 femmes

Les témoignages de 13 femmes l’accusant de viol et de quatre autres d’agression sexuelle constituent le cœur du dossier. Thierry Fusina, le président de la Cour, a d’ailleurs souligné la cohérence troublante des méthodes employées par Berrada pour séduire ses victimes. Ces jeunes femmes, souvent rencontrées via des sites de rencontre, étaient attirées sous le faux prétexte de séances photo professionnelles.

En tant que photographe, Berrada aurait élaboré une méthode d’approche sophistiquée. Elle serait même consignée dans des fichiers Excel où figuraient des phrases d’accroche et des compliments, suivis d’invitations en masse. Les victimes, convaincues de leur singularité, étaient incitées à consommer de l’alcool. Ce qui engendrait en elles une ivresse rapide et, dans certains cas, la sensation d’avoir été droguées.

Salim Berrada conteste les accusations de viols

Face à ces allégations, Berrada a nié fermement les accusations de viol. Au cours de l’enquête, il a défendu la nature consensuelle de ces rencontres. L’accusé a même imputé les plaintes à des regrets tardifs ou à des concertations entre les accusatrices. Il reconnaît toutefois une addiction au sexe qu’il a ensuite requalifiée en tribunal comme une dépendance à « susciter le désir ». Il a également réfuté toute forme de soumission chimique. Bien que des traces de drogues et d’antihistaminiques aient été découvertes chez plusieurs victimes.

Après avoir été placé en détention provisoire en 2016, Berrada a passé deux ans et demi en prison avant d’être libéré sous contrôle judiciaire en 2019, avec interdiction de pratiquer la photographie. Cependant, l’activité soutenue de Berrada sur les applications de rencontre a de nouveau attiré l’attention des autorités judiciaires, conduisant à six nouvelles plaintes et à une réincarcération en juillet dernier pour des faits similaires, actuellement sous enquête.

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