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Le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président du conseil italien, Mario Draghi, et le président roumain, Klaus Iohannis, se sont rendus, jeudi 16 juin, à Kiev pour une visite de soutien aux Ukrainiens.
Cette visite inédite intervient alors que l’Union européenne (UE) doit décider la semaine prochaine si elle accorde à l’Ukraine le statut officiel de candidat à l’UE. Une aspiration à laquelle Paris, Berlin, Rome et Bucarest se sont dites prêtes à soutenir. En effet, les dirigeants européens ont annoncé, lors de la conférence de presse conjointe cet après-midi, être pour un statut de candidat «immédiat» à une adhésion à l’UE.
Le chef de l’État français, qui assume jusqu’au 30 juin la présidence tournante de l’Union européenne, a ajouté : «Tous les quatre, nous soutenons le statut de candidat immédiat à l’adhésion. Ce statut sera assorti d’une feuille de route et impliquera aussi que soit prise en compte la situation des Balkans et du voisinage, en particulier de la Moldavie». Peu de temps avant l’arrivée du président français Emmanuel Macron à Kiev, l’Élysée a expliqué que cette visite devrait permettre de trouver «un équilibre entre les aspirations naturelles de l’Ukraine à l’UE (…) et le fait qu’il ne faut pas déstabiliser l’UE ni la fracturer».
C’est la première visite de ces trois dirigeants en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février. Oleksiy Arestovych, conseiller du président Zelensky, a déclaré cette semaine au journal allemand Bild qu’il craignait que les trois dirigeants fassent pression sur Kiev pour que le pays accepte un accord de paix favorable au président russe, Vladimir Poutine. Une crainte à laquelle la diplomatie française a répondu en exprimant son souhait de voir l’intégrité territoriale de l’Ukraine rétablie. «Nous sommes pour une victoire intégrale avec rétablissement de l’intégrité territoriale sur tous les territoires conquis par les Russes, y compris la Crimée», a déclaré une source diplomatique française en marge de la visite des chefs d’État européens.
Côté allemand, Olaf Scholz s’engage à aider l’Ukraine «aussi longtemps qu’il le faudra». Dans une interview au quotidien populaire allemand Bild, le chancelier a déclaré «nous ne voulons pas seulement manifester notre solidarité [lors de cette visite], nous voulons aussi assurer que l’aide que nous organisons-financière, humanitaire, mais aussi lorsqu’il s’agit d’armes-se poursuivra». «Nous la poursuivrons aussi longtemps qu’il le faudra pour la lutte en faveur de l’indépendance de l’Ukraine», a-t-il ajouté dans cet entretien publié au moment où le dirigeant est arrivé à Kiev.
Le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, a, quant à lui, promis : «nous reconstruirons tout». Les Russes «ont détruit des écoles maternelles, des terrains de jeux. Tout sera reconstruit», a-t-il affirmé à la presse, après avoir déambulé dans les rues détruites d’Irpine, une des banlieues de Kiev dévastées dans les premières semaines de l’invasion russe de l’Ukraine, aux côtés d’Emmanuel Macron, d’Olaf Scholz et de Klaus Iohannis. Une brève visite suite à laquelle le président français, Emmanuel Macron, a salué «l’héroïsme» des Ukrainiens. «Il faut se représenter l’héroïsme de l’armée et de la population ukrainienne (…) Aujourd’hui, il faut que l’Ukraine puisse résister et l’emporter. Nous sommes aux côtés des Ukrainiens et des Ukrainiennes sans ambiguïté», a-t-il déclaré.
Moscou n’a, pour sa part, pas commenté de manière officielle la visite des dirigeants européens. L’ex-premier ministre et vice-président du conseil de sécurité spécial de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, s’est, toutefois, livré, sur son compte Twitter, à une critique virulente de la visite des trois responsables européens où il écrit : «Les amateurs européens de grenouilles, de saucisses de foie et de spaghettis adorent visiter Kiev. Avec une utilité nulle. Ils ont promis l’adhésion à l’UE et de vieux obusiers à l’Ukraine, se sont gavés de Horilka [le mot est utilisé dans un sens générique en ukrainien pour désigner la vodka ou d’autres spiritueux forts] et sont rentrés chez eux en train, comme il y a cent ans. Tout va bien. Mais cela ne rapprochera pas l’Ukraine de la paix. L’horloge tourne.» Ce n’est pas une nouveauté. Hier, Medvedev a commenté le souhait de l’Ukraine de conclure un contrat de deux ans pour l’achat de gaz liquéfié américain, écrivant : «Qui peut assurer que l’Ukraine sera toujours sur la carte mondiale dans deux ans ? »
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