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Le roi Mohammed VI, accompagné du prince héritier Moulay El Hassan et du prince Moulay Rachid, a présidé, ce vendredi 13 octobre, l’ouverture de la première session de la troisième année législative de la 11e législature au siège du Parlement. À cette occasion, le Souverain a prononcé un discours devant les membres des deux Chambres du Parlement.
Au début de son discours adressé aux élus de la nation, le roi Mohammed VI a exprimé sa douleur face au grave séisme qui a frappé le Maroc, causant de nombreuses pertes en vies humaines et de nombreux blessés. Il a souligné la nécessité de poursuivre les efforts de secours, de reconstruction et de fourniture de services essentiels aux familles sinistrées.
Le Roi a également rendu hommage à la solidarité et à l’entraide manifestées par le peuple marocain et la société civile envers leurs concitoyens touchés. Il n’a pas oublié non plus les forces de sécurité, les Forces armées royales, les départements gouvernementaux et l’Administration territoriale pour leurs sacrifices.
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Valeurs fondamentales de l’identité marocaine
Le discours a ensuite mis en avant les valeurs fondamentales de l’identité marocaine, en mettant en évidence trois principaux piliers. D’abord, le Roi a évoqué les valeurs religieuses et spirituelles qui sont ancrées dans le rite sunnite malékite, promouvant la modération, la tolérance et le vivre-ensemble interreligieux. Le Maroc est présenté comme un modèle de coexistence harmonieuse, a-t-il affirmé.
En outre, le Souverain a cité les valeurs nationales, soulignant que la monarchie est reconnue comme un élément unificateur du peuple marocain, basé sur une adhésion unanime. L’amour de la patrie et l’attachement à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale sont des piliers immuables de l’identité nationale.
Par ailleurs, le Roi a mis en avant les valeurs de solidarité et de cohésion sociale. Ces valeurs renforcent, selon lui, l’unité nationale et la dignité humaine, tout en favorisant la justice sociale. Il a ainsi appelé à préserver ces valeurs à une époque où les systèmes de valeurs sont en mutation.
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Focus sur la Moudawana et sur le programme de soutien social
Le Roi a également évoqué la révision du Code de la famille (la Moudawana) comme une mesure inspirée par ces valeurs nationales, visant à renforcer la cohésion familiale, considérant que la famille est la base de la société.
Le discours a également mentionné l’opérationnalisation du programme d’aide sociale directe. Ce dispositif vise à améliorer les conditions de vie des familles dans le besoin, y compris des catégories spécifiques telles que les enfants en âge de scolarité, les personnes handicapées, les nouveau-nés et les personnes âgées. Il tend aussi à lutter contre la pauvreté et la précarité, en améliorant les indicateurs de développement social et humain.
La mise en œuvre de ce programme se fera progressivement, en tenant compte de l’évolution des ressources allouées et en garantissant transparence, équité et efficacité. Le gouvernement est chargé de le mettre en œuvre conformément à la loi-cadre relative à la protection sociale, a noté le Souverain.
Le Roi a enfin rappelé le rôle essentiel du Parlement dans la préservation de ces valeurs ancestrales et la réalisation de réformes majeures.
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Un contexte marqué par des réformes d’envergure
Joint par LeBrief, Hicham Berjaoui, professeur de droit public à l’Université Mohammed V de Rabat, souligne que «le discours royal intervient dans un contexte national et international marqué par des réformes et des chantiers d’envergure intéressant, entre autres, les droits économiques et sociaux des citoyens».
En effet, explique-t-il, «ce discours indique les questions prioritaires pour le développement du pays qui exigent un accompagnement législatif de qualité».
«C’est le cas notamment de l’exécution du modèle de réhabilitation et de reconstruction post-séismiques destinées aux provinces et préfectures touchées par le tremblement de terre, de la généralisation de la couverture sociale et de la mise en place des instruments de ciblage des programmes d’aide publique», détaille-t-il.
Et, d’ajouter : «Il va sans dire que l’implémentation des programmes et politiques précitées exige une coordination fructueuse entre l’exécutif et le législatif à même de transcender les clivages politiques contre-productifs et les velléités électoralistes qui façonnent les rapports entre la majorité et l’opposition au sein du Parlement».
En sus de la définition des priorités, «le discours royal assure un rôle de modération entre les institutions politiques, et tout particulièrement le gouvernement et le Parlement, pour qu’ils puissent mutualiser leurs efforts et leurs moyens en vue de la garantie effective de la suprématie de l’intérêt de l’État à l’occasion de la production des textes juridiques d’une part et de l’élaboration des politiques publiques de l’autre», conclut notre intervenant.
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