António Guterres, secrétaire général de l'ONU © DR
La croissance de la production mondiale devrait ralentir à 1,9% en 2023, soit l’un de ses taux les plus faibles de ces dernières décennies. Tel est le constat établi par l’Organisation des Nations unies (ONU) dans un nouveau rapport sur « la situation et les perspectives de l’économie mondiale en 2023 ».
Présenté mercredi 25 janvier, le rapport onusien fait ressortir qu’en 2022, l’économie mondiale a été ébranlée par une série de chocs graves qui n’ont pas cessé de se renforcés par la suite. Il s’agit notamment de la pandémie de la Covid-19, de la guerre en Ukraine et des crises alimentaire et énergétique qui en ont résulté, de l’inflation galopante, de l’aggravation de la dette, ainsi que de l’urgence climatique.
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Perspectives économiques sombres et incertaines à court terme
L’étude fait état de perspectives économiques sombres et incertaines à court terme. La croissance mondiale devrait enregistrer une reprise modérée pour atteindre 2,7% en 2024, lorsque certaines tendances négatives commenceront à s’atténuer.
Toutefois, les auteurs du rapport relèvent que cette reprise sera fortement tributaire du rythme et de la succession des nouveaux durcissements monétaires, de l’évolution et des conséquences de la guerre en Ukraine ainsi que de possibles nouvelles perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
De plus, poursuit l’ONU, la morosité des perspectives économiques mondiales menace la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD), alors que le sommet de 2023 sur les ODD, en septembre, marquera la moitié du parcours de mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
«L’heure n’est ni à la réflexion à court terme, ni à l’austérité budgétaire irréfléchie qui exacerbe les inégalités, accroît les souffrances et risque de compromettre la réalisation des objectifs de développement durable. Nous vivons une époque sans précédent, qui requiert une action sans précédent», a souligné le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, cité dans le rapport.
Il a indiqué que «cette action comprend un ensemble de mesures porteuses de transformations en faveur des ODD, générées par les efforts collectifs et concertés de toutes les parties prenantes».
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Un risque de récession en 2023 pour les économies développées et en développement
En outre, le rapport signale que, dans un contexte de forte inflation, de durcissement monétaire agressif et d’incertitudes accrues, le marasme actuel a ralenti la reprise économique après la crise de la Covid-19. Cela fait planer sur plusieurs pays (développés et en développement) un risque de récession en 2023.
Et de noter que la dynamique de croissance s’est considérablement affaiblie aux États-Unis, dans l’Union européenne et dans d’autres économies développées en 2022. Cela a eu, par de nombreuses voies, des répercussions négatives sur le reste de l’économie mondiale.
Le durcissement des conditions financières mondiales, associé à un dollar fort, a aggravé la vulnérabilité budgétaire et la vulnérabilité face à la dette dans les pays en développement, rappelle la même source.
Aussi, le rapport relève que, depuis la fin de l’année 2021, plus de 85% des banques centrales du monde entier ont durci leur politique monétaire et relevé leurs taux d’intérêt, en succession rapide. Le but est de maîtriser les pressions inflationnistes et d’éviter la récession.
L’organisation multilatérale fait également savoir que l’inflation mondiale, qui a atteint son niveau le plus élevé depuis plusieurs décennies, à environ 9% en 2022, devrait diminuer, mais rester à un taux élevé de 6,5% en 2023.
D’après le rapport, le ralentissement de la croissance, conjugué à une inflation élevée et à une vulnérabilité croissante face à la dette, risque de compromettre encore davantage les résultats durement acquis en matière de développement durable et d’aggraver les effets néfastes des crises actuelles.
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Face à la crise économique, l’austérité n’est pas la bonne réponse
Malgré les prévisions de croissance pessimistes pour 2023, l’ONU estime, dans son rapport, que ce n’est pas le moment de mettre en place des plans d’austérité qui menaceraient les objectifs de développement, en particulier dans les pays pauvres.
En outre, l’organisation onusienne recommande aux gouvernements de réaffecter les dépenses publiques et d’en redéfinir les priorités grâce à des interventions stratégiques directes qui créeront des emplois et relanceront la croissance.
Selon le rapport, il conviendrait de renforcer les systèmes de protection sociale en continuant à les épauler au moyen de subventions ciblées et temporaires, de transferts en espèces et de réductions sur les factures des services publics, qu’il serait possible de compléter par des réductions des taxes à la consommation ou des droits de douane.
Par ailleurs, les investissements publics stratégiques dans l’éducation, la santé, les infrastructures numériques, les nouvelles technologies et l’atténuation des changements climatiques peuvent offrir d’importants rendements sociaux, accélérer la croissance de la productivité et renforcer la résilience aux chocs économiques, sociaux et environnementaux, insiste l’ONU.
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