Eau potable © DR
La pénurie d’eau fait partie des problèmes principaux auxquels de nombreuses sociétés et le monde dans son ensemble sont confrontés au XXIe siècle. Le Maroc en est l’exemple durement frappé par le stress hydrique.
Dans son récent rapport sur les « changements climatiques en 2022 « , l’Organisation météorologique mondiale (OMM) affiliée aux Nations Unies révèle que l’année écoulée, et jusqu’en août 2022, a été l’une des plus sèches au Maroc, du moins depuis quatre décennies. Le déficit enregistré dans les réserves des barrages avoisine 89% par rapport à la moyenne annuelle normale. La part d’eau réservée à chaque personne a régressé de 2600 m3 dans les années 1960 à 606 m3 actuellement.
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Le taux de remplissage des barrages inquiète
Le taux de remplissage des barrages a reculé au Maroc par rapport à l’année dernière.
Selon les dernières données officielles fournies par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le taux de remplissage des barrages dans le pays se situe à 23,9% ce jeudi 24 novembre 2022, contre 34,6% à la même période l’an dernier.
Les réserves d’eau des barrages du Royaume se situent ainsi à près de 3853,2 millions de mètres cubes (Mm3), alors que la capacité totale de remplissage s’élève à 16122,6 Mm3.
Pour le barrage Al-Wahda, le plus grand à l’échelle nationale, il contient actuellement 1426,3 Mm3, avec un taux de remplissage de 40,5%, contre 58,7% l’année dernière (2068,3 Mm3).
Le barrage Sidi Mohamed Benabdallah, qui alimente Rabat et sa région, a quant à lui, vu son taux de remplissage passer de 47% l’an dernier à 25,1% cette année. Sa capacité de remplissage est de 974,8 Mm3.
Quant au barrage d’Al Massira, qui alimente en eau Marrakech, il contient 97,3 Mm3. Sa capacité naturelle est de 2.657 Mm3, ce qui porte le taux de remplissage à 3,7%, contre 8,1% l’année dernière.
De son côté, le barrage Moulay Youssef à Tansift, qui approvisionne aussi Marrakech en eau, a atteint un taux de remplissage de 12,7% contre 17,5% l’année dernière. Il contient actuellement 18,1 Mm3 et sa capacité de stockage est de 142,8 Mm3.
S’agissant du barrage de Bin El Ouidane, situé dans la région d’Azilal, qui approvisionne le sud de Casablanca, il a atteint un taux de remplissage de 8,3%, contre 14,6% l’an dernier. Il contient désormais 100,8 Mm3. Pour sa capacité de remplissage, elle est de 1215,5 Mm3.
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Précipitations inférieures de 60% à la moyenne
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé, mardi 22 novembre, à la Chambre des conseillers, que les récentes précipitations, bien qu’elles soient plus importantes que celles de l’année écoulée, demeurent inférieures de 60% à la moyenne.
Il a, en outre, expliqué, qu’à cause de l’exploitation excessive de la nappe phréatique, celle-ci connaît une baisse de trois mètres, dépassant, parfois même, les six mètres, comme c’est le cas à Zagora et à la Haute Moulouya.
Tout en évoquant «un véritable problème d’eau qu’on doit affronter», le chef du département a indiqué que la région méditerranéenne connaîtra à l’horizon 2050, selon les données disponibles, une baisse comprise entre 20 à 30%. Il a ensuite souligné que le changement climatique est une réalité dont souffrent plusieurs pays, y compris le Maroc.
Néanmoins, le ministre a relevé que le Royaume dispose d’une importante infrastructure en matière de barrages garantissant l’approvisionnement en eau pendant trois années consécutives. Le pays est aussi doté de stations de traitement d’eau potable, sans négliger les réalisations relatives aux aspects législatifs et institutionnels.
À cet égard, il a mis en avant l’importance de la feuille de route tracée par le roi Mohammed VI dans le discours d’ouverture de l’actuelle session parlementaire. Cette feuille de route repose notamment sur l’accélération de la mise en œuvre des projets inscrits dans le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, l’achèvement de la construction des barrages programmés, la mise en place d’interconnexions hydrauliques et la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer.
S’y ajoutent le lancement d’initiatives et des projets plus ambitieux, par le recours aux innovations et aux technologies nouvelles dans le domaine de l’économie de l’eau et de la réutilisation des eaux usées et la mise à jour des stratégies sectorielles en fonction de la pression exercée sur les ressources en eau, ainsi que sur leur évolution future.
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Casablanca : Lydec réduira le débit d’eau à partir du 1er décembre
Lydec, gestionnaire délégué de la distribution d’eau potable à Casablanca, a annoncé qu’il entamera, à partir du 1er décembre à la métropole, une nouvelle opération d’ «optimisation de la pression au niveau du réseau public d’eau potable».
Dans un avis, la société indique avoir mis en place un plan d’actions détaillé visant à «gérer la pénurie d’eau sur le périmètre de la Gestion Déléguée». Cette opération intervient dans le cadre de «cette période de sécheresse qui a engendré une situation hydrique critique au niveau des bassins hydrauliques approvisionnant le Grand Casablanca», précise Lydec dans son avis.
Par ailleurs, il invite ses clients à s’assurer du bon fonctionnement du surpresseur de leurs immeubles. Ce dernier est un équipement interne exigé pour les immeubles dépassant cinq étages qui permet de maintenir une pression d’eau suffisante. Le but est d’éviter toute perturbation de l’alimentation en eau potable.
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