Langue amazighe © DR
Aujourd’hui, les Berbères sont présents dans toute l’Afrique du Nord, du Maroc à l’Égypte, avec des concentrations importantes au Maroc et en Algérie. La langue berbère est reconnue comme langue officielle dans plusieurs pays, et la culture berbère connaît un renouveau important. Au point que le gouvernement d’Akhannouch s’est engagé en faveur du renforcement de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe. Dans ce sens, l’exécutif cherche à investir dans plusieurs projets visant à intégrer la langue amazighe dans les administrations publiques et dans l’enseignement.
La célébration d’une nouvelle saison agricole
Yennayer, communément appelé « Nouvel An amazigh », est une célébration qui trouve ses racines dans l’histoire et la culture des peuples d’Afrique du Nord. Ses origines sont multiples et liées à des événements historiques, des pratiques agricoles et des symboles culturels. La plus admise est liée à l’accession au trône de « Sheshonq Ier » vers 950 av. J.-C. Il est un roi berbère qui est devenu pharaon d’Égypte et a fondé la 23e dynastie, marquant une période d’influence Amazigh significative dans la région.
D’autre part, Yennayer est également associé aux cycles agricoles et à la nature. Etant donné que le calendrier Amazigh est un calendrier agraire, reflétant l’importance de l’agriculture dans la vie de cette communauté. Le début de l’année, marqué par Yennayer, pourrait symboliser le renouveau de la nature et le début d’un nouveau cycle agricole. Toutefois, il est important de noter que le calendrier amazigh est calqué sur le calendrier julien, utilisé en Afrique du Nord à l’époque romaine. Même si ce calendrier est décalé de treize jours par rapport au calendrier grégorien, ce qui explique la célébration autour du 12 janvier.
Par ailleurs, le Nouvel An Amazigh reste bien plus qu’une simple date. C’est aussi une célébration riche en symboles et en traditions. Les festivités sont souvent marquées par des repas traditionnels, des rassemblements familiaux et des rituels visant à assurer une année prospère et abondante.
Amazigh: le peuple originaire d’Afrique du Nord
En plus de l’origine de la fête, il faut comprendre l’histoire du peuple berbère et sa présence au Maghreb. C’est une civilisation qui s’étend sur plusieurs millénaires. Le terme « berbère » veut dire « étrangers », et était utilisé pour désigner les populations autochtones d’Afrique du Nord. Pourtant, ces populations se désignent elles-mêmes par divers noms, tels qu’Amazigh, qui signifie « hommes libres ».
Avant l’arrivée des Romains, les Berbères étaient organisés en tribus et en royaumes, tels que la Numidie et la Maurétanie. Ces royaumes ont parfois collaboré avec les puissances méditerranéennes, comme Carthage. La domination de l’empire romain, durant plusieurs siècles, a laissé des traces importantes dans la région, notamment des infrastructures et des villes. Cependant, la culture et les langues berbères ont persisté, en particulier dans les zones rurales.
Après la chute de l’Empire romain, l’Afrique du Nord a été successivement dominée par les Vandales puis par les Byzantins. Ces périodes ont été marquées par des conflits et des changements politiques, mais la présence berbère est restée constante.
Lire aussi: Livres : la langue amazighe toujours à la traîne (rapport)
Quand l’Afrique du Nord a été conquise par les armées arabes musulmanes. L’islam s’est progressivement répandu parmi les populations berbères, et la langue arabe a acquis une importance croissante. Malgré l’arabisation et l’islamisation, les Berbères ont conservé une forte identité et ont même fondé plusieurs dynasties puissantes, telles que les Almoravides, les Almohades et les Zianides. Ces dynasties ont joué un rôle majeur dans l’histoire du Maghreb et de l’Andalousie.
D’ailleurs, l’empire ottoman a exercé une influence sur certaines parties du Maghreb, tandis que d’autres régions ont été soumises à la colonisation européenne, principalement française et espagnole. La résistance berbère à la colonisation a été forte et a contribué aux mouvements d’indépendance. Puis, après l’indépendance des pays du Maghreb, la question de l’identité berbère a pris une importance croissante. Des mouvements culturels et politiques ont émergé pour revendiquer la reconnaissance de la langue et de la culture berbères.
Yennayer est bien plus qu’un simple marqueur temporel, mais un hommage vivant aux racines profondes d’une civilisation millénaire. À travers cette fête, les Berbères célèbrent leur héritage, leur résistance et leur capacité à se réinventer. Aujourd’hui encore, cette tradition perdure, témoignant de la force de leur culture qui, malgré les épreuves du temps, continue de rayonner à travers le Maghreb et au-delà.
Trafic de drogue et immigration clandestine : coup de filet à Agadir
Société - Les forces de sécurité à Agadir ont appréhendé quatre personnes impliquées dans des activités criminelles, grâce à une coordination étroite entre la police et la DGST.
Ilyasse Rhamir - 13 janvier 2025Fès : solidarité hivernale pour les sans-abris
Société - Les nuits froides de Fès trouvent une réponse humaine et solidaire grâce à la campagne « Hiver au chaud 2024-2025 ».
Ilyasse Rhamir - 13 janvier 2025INDH : 304 projets approuvés à Al Haouz pour un investissement de près de 91 MDH
Société - Le Comité provincial du développement humain (CPDH) d'Al Haouz a validé 304 projets en 2024, représentant un investissement total de 90,946 MDH.
Rédaction LeBrief - 13 janvier 2025Visa Schengen : les nouveautés pour l’Italie et prochainement la France
Société - L'Italie a introduit de nouvelles modalités pour son Visa. La France compte en faire de même
Mouna Aghlal - 13 janvier 2025Le Maroc sous pression climatique : les écosystèmes en péril
Société - Le Maroc, en première ligne face à la crise climatique, voit ses écosystèmes se détériorer de manière alarmante.
Ilyasse Rhamir - 13 janvier 2025Le gouvernement engagé en faveur du renforcement de la mise en oeuvre du caractère officiel de la langue amazighe
Société - Akhannouch, a souligné dimanche à Agadir l’engagement continu du gouvernement en faveur de la promotion du statut officiel de la langue amazighe.
Ilyasse Rhamir - 13 janvier 2025Alerte météo : températures glaciales dès mardi
Société - Un froid intense est attendu dans de nombreuses provinces marocaines du mardi au vendredi, selon la DGM.
Ilyasse Rhamir - 12 janvier 2025Marrakech : nouvelle école de formation des gardiens de la paix
Société - Une nouvelle étape dans le renforcement du système policier vient d’être franchie avec l’inauguration de l’École de formation des gardiens de la paix à Marrakech.
Ilyasse Rhamir - 11 janvier 2025Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024