Nouveau statut unifié : le bras de fer persiste entre les enseignants et le ministère
Lors d’une manifestation des enseignants contre le statut unifié © DR
La tension s’intensifie entre les enseignants et le ministère de l’Éducation nationale. Une grève nationale de trois jours a débuté hier, accompagnée de rassemblements dans les écoles et de manifestations devant les bureaux régionaux de l’éducation. Cette action a été coordonnée par quatre principaux syndicats d’enseignants : la Fédération nationale de l’enseignement-UMT, le Syndicat national de l’enseignement-CDT, la Fédération libre de l’enseignement-UGTM et le Syndicat national de l’enseignement-FDT. Ces centrales syndicales critiquent vivement le ministère pour avoir adopté un nouveau statut sans avoir préalablement consulté les enseignants. De plus, ils estiment que cette mesure est problématique et inadapté à leurs besoins.
Lire aussi : Le nouveau statut unifié des enseignants, une «déception»
Statut unifié : les enseignants exigent des révisions
Malgré l’accord conclu le 14 janvier avec les syndicats et la publication du nouveau statut unifié dans le Bulletin officiel, le secteur de l’enseignement continue de vivre une véritable crise. Ce statut avait pour objectif de résoudre la problématique des enseignants «contractuels» recrutés par les Académies régionales. Mais de nombreuses voix parmi les enseignants expriment leur mécontentement à l’égard de ce décret gouvernemental.
En effet, les enseignants réclament instamment une révision du nouveau statut avant d’envisager la reprise du dialogue avec la tutelle. Les syndicats encouragent également les professionnels de l’éducation à ne pas participer aux réunions de communication locales et régionales organisées par le ministère pour présenter ce nouveau statut. Le climat de méfiance s’est encore renforcé avec le refus des syndicats de rencontrer Chakib Benmoussa, considérant cette rencontre comme une simple formalité médiatique.
Poursuite du mouvement de grève condamnant l’adoption du statut unifié
Et afin de maintenir la pression sur le gouvernement, les syndicats prévoient de poursuivre leurs mouvements de grève et de manifestation dans les semaines à venir. Ils ont annoncé une nouvelle grève les 7 et 8 novembre, accompagnée d’une marche en direction du ministère de l’Éducation nationale à Rabat. Le personnel de soutien a aussi décidé de réduire son temps de travail et de boycotter les tâches supplémentaires.
Au cœur de leurs revendications, les syndicats réclament des augmentations salariales et une meilleure prise en compte de leurs demandes dans le nouveau statut. Les enseignants et les syndicats exhortent le ministre à prendre des mesures concrètes pour résoudre les problèmes existants. En particulier, soulignent-ils, ce qui concerne les salaires et l’adaptation du nouveau système aux besoins réels du terrain. Leur objectif est de résoudre en priorité les problèmes persistants qui affectent le secteur depuis de nombreuses années.
Au Parlement, Benmoussa défend le statut unifié
Pendant que les enseignants manifestent leur mécontentement face au statut unifié, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a pris la parole hier pour expliquer la démarche du gouvernement. Devant les membres de la Chambre des conseillers, il a clarifié que ce projet profitant aux fonctionnaires de l’éducation nationale avait été élaboré en concertation avec les syndicats, en dépit des contestations en cours.
Benmoussa a affirmé aussi que ce statut avait été présenté aux partenaires sociaux après avoir pris en compte les observations et les propositions émises par les syndicats. Il a rappelé que l’accord du 14 janvier 2023, signé entre le ministère et les syndicats les plus représentatifs du secteur, demeure le cadre de référence pour le dialogue social portant sur l’éducation.
Un projet complet, mais pas parfait
Néanmoins, le ministre a reconnu que le nouveau statut ne pouvait pas répondre à toutes les revendications ni résoudre l’ensemble des problèmes du secteur. Il a précisé, dans ce sens, que l’accord du 14 janvier prévoyait que le dialogue resterait ouvert même après l’adoption du statut. Cette mesure permettrait ainsi l’examen de certaines questions en suspens en vue de trouver des solutions appropriées.
Selon Benmoussa toujours, le nouveau statut introduit des nouveautés tout en préservant les acquis des enseignants. Il garantit aux fonctionnaires, quelle que soit leur catégorie, qu’ils ne seront pas contraints d’effectuer des tâches qui ne relèvent pas de leurs compétences. De plus, il favorise une plus grande liberté et créativité dans l’exercice de leurs missions.
Le ministre a également mis en avant le fait que ce nouveau statut consacre des droits importants. Il évoque notamment l’institutionnalisation du mouvement de mutation annuelle, l’accès à l’information et la mise à disposition de ressources didactiques et de kits pédagogiques. Il s’agit de plus d’assurer la protection de la dignité des enseignants en tant qu’acteurs essentiels du système éducatif.
Le dialogue social, «un must»
Enfin, Chakib Benmoussa a rappelé que de nombreux rounds de dialogue social avaient eu lieu depuis l’installation du gouvernement. Ces derniers ont connu la participation des cinq syndicats de l’enseignement les plus représentatifs, et ont abouti à l’accord du 14 janvier. Malgré les différends actuels, le ministre a exprimé sa volonté de maintenir un dialogue ouvert pour résoudre les problèmes persistants du secteur de l’éducation.
En conclusion, ces grèves récurrentes inquiètent quant à leur impact sur les élèves, les enseignants, les cadres administratifs et les familles. Les interruptions fréquentes des programmes scolaires affectent la réussite et le bien-être des élèves. Elles forcent les enseignants à jongler entre leur dévouement et leurs préoccupations professionnelles légitimes. Pour les cadres administratifs et les familles, ils font face à des défis de gestion et à une incertitude quant à la stabilité de l’année scolaire des élèves. Une résolution rapide de cette crise est donc nécessaire pour préserver l’intégrité du système éducatif.
Bourita reçoit le ministre zambien des AE, porteur d’un message au Roi
Afrique, Diplomatie, Politique - Nasser Bourita a accueilli Mulambo Haimbe, son homologue zambien, porteur d'un message au Roi.
Rédaction LeBrief - 13 décembre 2024Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » : le président nigérien reçoit la délégation marocaine
Afrique, Politique, Politique - Le président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, Abdourahamane Tiani, a reçu la délégation marocaine présente à l'inauguration de la centrale électrique "Sa Majesté le Roi Mohammed VI".
Mbaye Gueye - 13 décembre 2024Deux soldats des FAR périssent dans l’explosion d’une mine
Société - Une mine antichar a explosé, causant la mort de deux soldats des Forces armées royales (FAR) et blessant grièvement un troisième.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024Maroc-Kazakhstan : renforcement de la coopération judiciaire
Politique - Le Maroc et le Kazakhstan ont franchi une étape importante dans le renforcement de leur coopération judiciaire en concluant trois accords axés sur le domaine pénal.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024Renforcement des relations entre le Maroc et le CCG
Politique - Aziz Akhannouch a reçu jeudi le secrétaire général du CCG, Jasem Mohamed Al-Budaiwi, en visite officielle au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024Caravane médicale : coopération sud-sud renforcée entre le Maroc et le Sénégal
Afrique, Société, Société - La deuxième édition de la caravane médicale humanitaire multidisciplinaire a été lancée jeudi à Diass, à 40 km de Dakar.
Farah Nadifi - 13 décembre 2024Protection sociale : 15 millions de Marocains couverts
Société - Mustapha Baitas a annoncé que 3.769.000 travailleurs indépendants sont désormais inscrits au régime de couverture médicale.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024LF 2025 : exonération totale des pensions pour 164.000 retraités
Société - Le gouvernement franchit une étape importante avec l’exonération des pensions et des rentes viagères des retraités prévue par la loi de finances 2025.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024Lancement du Conseil stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas
Politique - Aziz Akhannouch, a présidé la première réunion du Conseil d’orientation stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Entretien entre Aziz Akhannouch et le président de la BAD
Politique - Aziz Akhannouch a rencontré le 5 décembre 2024 à Rabat le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024Le Maroc et l’UE veulent relancer leurs relations parlementaires
Politique - Rachid Talbi Alami et son homologue, Roberta Metsola, ont convenu à Bruxelles d’une feuille de route pour la relance des relations entre les parlements.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Sanchez à Rabat : « Les principes de la souveraineté sont menacés »
Politique - A Rabat, l'IS s’est rassemblée avec des personnalités socialistes, telles que Driss Lachgar, Pedro Sanchez, ou encore Anne Hidalgo.
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024Code de la famille : les points soulevés par le PAM
Politique - Le PAM a souligné l'importance d'un système logistique efficace, comme les guichets uniques dans les tribunaux familiaux.
Sabrina El Faiz - 26 décembre 2024Réforme du Code de la famille : ce qu’en pensent les camarades
Politique - Le PPS met en garde contre toute exception qui pourrait compromettre l’élan de modernisation du Code de la famille.
Sabrina El Faiz - 26 décembre 2024