Niger : 39 morts dans de nouvelles attaques terroristes
Trente-neuf civils ont été tués cette semaine lors de deux attaques attribuées à des groupes terroristes dans l’ouest du Niger, une région récemment marquée par une montée des violences. Les assauts ont visé les villages de Libiri et Kokorou, où 21 et 18 victimes ont été recensées respectivement, dont des femmes et des enfants, selon un rapport militaire publié par le ministère de la Défense.
Ces attaques interviennent alors que les opérations des forces armées nigériennes s’intensifient dans la région pour contrer l’expansion des groupes armés. Les autorités, dans un message officiel, ont fermement condamné ces «actes inhumains» et promis de traquer les responsables. Elles ont également annoncé des mesures pour renforcer la sécurité des populations locales, déjà durement éprouvées.
La région de Téra est particulièrement touchée par cette insécurité grandissante. La semaine précédente, une attaque contre un convoi de marchandises avait fait 21 morts. Par ailleurs, des informations relayées par certains médias et réseaux sociaux évoquent un bilan alarmant d’au moins 90 soldats tués lors d’un affrontement à Chatoumane.
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Une source sécuritaire étrangère a confirmé ces chiffres, bien que la junte au pouvoir ait catégoriquement nié ces allégations, les qualifiant de fausses et diffamatoires. En réponse, elle a suspendu les médias internationaux BBC et RFI, accusés de propager ces affirmations.
Depuis juillet 2023, le Niger est dirigé par une junte militaire, arrivée au pouvoir par un coup d’État. Comme ses voisins le Burkina Faso et le Mali, le pays fait face à des attaques terroristes depuis près d’une décennie. Les trois États ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), rompant avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ce départ, effectif début 2025, soulève des enjeux économiques majeurs, notamment sur la libre circulation au sein de cette région enclavée.