L'ESSENTIEL DE LA SEMAINE
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AFRIQUE | En partenariat avec le Forum mondial sur la transparence et l'échange d'informations à des fiscales, la BAD a mené des enquêtes dans 38 pays du continent. Cette enquête met en relief les progrès constatés ces dernières années en termes de transparence fiscale en Afrique. Le rapport de 2022 indique que les demandes d'information des pays africains à des fins de recouvrement d'impôts ont augmenté de 26% en 2021. De plus, neuf pays ont déclaré avoir collectivement recouvré 233 millions d'euros depuis 2014, alors que 1.500 agents de l'administration fiscale ont bénéficié de formations, notamment sur l'utilisation des instruments d'échange d'information. ⇒ lire l'article | RWANDA | Le prince Charles de Grande-Bretagne a prononcé ce vendredi 24 juin un discours au Rwanda devant les dirigeants du Commonwealth. Il a exprimé sa profonde tristesse à propos de l'esclavage et a reconnu que les racines de l'organisation remontent à une période douloureuse de l'histoire. Notons que le Royaume-Uni et d'autres nations européennes ont réduit en esclavage plus de 10 millions d'Africains entre le 15e et le 19e siècle. Aujourd'hui, les membres du Commonwealth comprennent des nations d'Afrique de l'Ouest comme le Nigeria et le Ghana, où les esclaves ont été capturés, et 12 nations des Caraïbes où ils ont passé le reste de leur vie. Plusieurs délégués ont estimé que les propos du Prince Charles étaient une reconnaissance bienvenue des souffrances passées, mais ont ajouté que l'accent devait être mis sur l'avenir. ⇒ lire l'article | RDC | Le 20 juin 2022, la Belgique a remis les derniers éléments du cadavre du héros de l'indépendance congolaise Patrice Lumumba, à savoir une dent, à sa famille. Cette démarche vise à réconcilier les deux nations, après les atrocités que le pays européen a commises dans son ancienne colonie. Pour la RDC, Patrice Lumumba était non seulement le premier 1er ministre élu du pays, il était aussi une icône anticoloniale. Le 30 juin 1960, lorsque la RDC a proclamé son indépendance de la Belgique, il avait prononcé un discours enflammé contre le racisme des colons. Exécuté le 17 janvier 1961 par des séparatistes de la région méridionale du Katanga et des mercenaires belges, son corps de Lumumba a été dissous dans de l'acide et n'a jamais été retrouvé. ⇒ lire l'article | TUNISIE | Le président tunisien, Kaïs Saïed, a déclaré mardi que la nouvelle Constitution ne consacrera pas l'Islam comme religion officielle de l'État. Il a avancé ces propos après avoir reçu un projet de Constitution, qu'il est censé approuver avant de le soumettre à un référendum le 25 juillet. «La prochaine Constitution de la Tunisie ne parlera pas d'un État ayant l'Islam comme religion, mais d'appartenance à une Oumma (communauté) qui a pour religion l'Islam», a précisé Saïed. À la suite de cette déclaration, Rached Ghannouchi, homme politique tunisien et cofondateur du parti islamique Ennahda, a avancé que la feuille de route politique du président est une «route sans issue». Il a aussi dénoncé que Kaïs Saïed a transformé la Tunisie d'«un régime démocratique en un régime dictatorial». ⇒ lire l'article | TERRORISME | À la suite du massacre qui a eu lieu dans la nuit du 18 au 19 juin au Mali, trois jours de deuil national ont été décrétés. Il s'agit d'un hommage aux victimes de l'un des pires drames qu'a connus le pays. Lors de ces attaques revendiquées par des terroristes affiliés à Al-Qaïda, plus de 130 civils ont été tués dans le centre de la république. Les tueries ont été commises par des hommes armés à Diallassagou et dans deux localités environnantes du cercle de Bankass. C'est l'un des principaux foyers de troubles extrémistes, ensanglantant le Sahel depuis des années. Assimi Goïta, président du gouvernement de transition du Mali, a ainsi précisé que «les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics pendant toute la durée du deuil national à compter du mardi 21 juin courant». ⇒ lire l'article | GUINÉE | À son arrivée mardi 21 juin en Guinée, le pays d'origine de ses parents, Paul Pogba a été accueilli par des milliers de supporters. Un accueil de rockstar lui a été réservé. Vêtu d'un boubou et d'une chéchia locale, le joueur de Manchester United a salué la foule depuis son véhicule au toit ouvrant. Ce mercredi, Paul Pogba doit jouer un match de charité dans un stade de Conakry avec d'anciennes gloires, dont le Sénégalais El Hadji Diouf, l'Ivoirien Kader Keita, le sélectionneur guinéen Kaba Diawara ou le Français Vikash Dhorasoo. Pogba participe aussi à la deuxième édition de l'événement "les 48h pour la Guinée", organisé par une association locale qui lutte pour un meilleur accès à l'eau, la santé et l'éducation. ⇒ lire l'article | TUNISIE | À un peu plus d'un mois du référendum devant sonder l'adhésion des Tunisiens au projet de nouvelle Constitution, le texte en question a été remis, lundi 20 juin, au président du pays. Un projet politique qui continue de créer la controverse et que Kaïs Saïed doit valider avant de le soumettre à un référendum le 25 juillet. À noter que des partis d'opposition ont manifesté le week-end dernier contre ce projet. Certains d'entre eux dénoncent un manque de concertation autour de ce texte et appellent les Tunisiens à boycotter les urnes. Pour rappel, le président tunisien a imposé, depuis juillet 2021, plusieurs mesures politiques, dont la suspension du Parlement, la promulgation de lois par décret et le limogeage du gouvernement, entre autres. ⇒ lire l'article | CÉDÉAO | Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest ont entamé cette semaine le déploiement d'une force de stabilisation en Guinée-Bissau. Cette mobilisation intervient après la tentative de coup d'État de février dernier contre le président, Umaro Sissoco Embalo, et son gouvernement. Dans le cadre de cette mission de soutien, quelque 600 soldats du Nigeria, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Ghana ont été dépêchés sur place par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Cette opération, qui durera un an, pourrait être renouvelée dans le futur. Pour rappel, l'organisation ouest-africaine avait déjà déployé une force pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau après le coup d'État d'avril 2012, qui avait renversé le premier ministre Carlos Gomes Junior. ⇒ lire l'article | MALI | Au cours du week-end dernier, plus de 130 personnes ont été tuées dans des attaques terroristes dans des villes voisines du centre du Mali. Il s'agit des derniers massacres en date dans cette région instable du Sahel. Selon plusieurs fonctionnaires, qui ont fui leur village pour survivre, les autorités ont continué le décompte des cadavres jusque très tard le lundi 20 juin. Pour Bamako, c'est l'organisation du prédicateur peul Amadou Kouffa, le Macina Katiba, qui est à l'origine de ces dernières attaques. Le centre du Mali est en proie à une violence croissante depuis que cette organisation affiliée à Al-Qaïda a émergé en 2015. Selon un rapport des Nations Unies, publié en mars dernier, près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021, principalement dans des attaques extrémistes. ⇒ lire l'article | KAÏS SAÏED | La capitale tunisienne a été ce weekend le théâtre de manifestations massives. Ce mouvement de colère dénonce la décision du président, Kaïs Saïed, de mettre en place une nouvelle Constitution, qu'il compte soumettre à un référendum le 25 juillet 2022. Le rassemblement de dimanche a été organisé par le Front du salut, une coalition composée principalement de membres du parti Ennahda. Ce dernier disposait de la majorité des sièges au Parlement, que le président a dissous en mars dernier. La protestation de samedi dernier a quant à elle été initiée par le Parti constitutionnel libre. De plus, 96% du secteur public tunisien a observé, jeudi dernier, une grève nationale pour dénoncer les réformes économiques que compte implémenter le gouvernement. De leur côté, les juges tunisiens ont annoncé la prolongation de leur grève nationale pour une troisième semaine. Pour tous les protestataires, en introduisant de nouvelles politiques, Saïed cherche à consolider son emprise sur le pouvoir. ⇒ lire l'article |
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