L'ESSENTIEL DE LA SEMAINE
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MACKY SALL | Le président de l’Union africaine, Macky Sall, s’est entretenu ce vendredi avec le dirigeant russe Vladimir Poutine dans sa résidence de la mer Noire, à Sotchi. Sall a profité de cette occasion pour souligner l’impact du conflit en Ukraine sur les pays africains. Il a expliqué à son homologue russe que les pays africains «sont victimes» de la guerre en Ukraine, bien qu’ils soient très loin du théâtre de ce conflit. En raison sanctions imposée à Moscou, «nous n’avons plus accès aux céréales en provenance de Russie et surtout aux engrais qui sont cruciaux pour l’agriculture africaine déjà déficiente». «Cela crée de sérieuses menaces pour la sécurité alimentaire du continent», a ajouté Sall. Il faut préciser que l’invasion militaire de Moscou en Ukraine et les sanctions internationales contre la Russie ont fait grimper les prix des denrées alimentaires et des carburants. Cela a accentué l’impact des conflits internes et du changement climatique dont souffre l'Afrique. ⇒ lire l'article | MALI | Le dossier malien sera au cœur du sommet extraordinaire de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui se tient le 4 juin à Accra, au Ghana. Cette réunion est prévue après la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao. Cette dernière sera pour sa part consacrée à la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. La concomitance de ces deux sommets peut être un bon signe pour le Mali et pourrait conduire à une décrispation entre les deux organisations régionales et les autorités de la transition malienne. La junte est d’ailleurs prête à accepter un calendrier de transition de 24 mois. Si la Cédéao, qui préconisait 16 mois de transition, accepte cette proposition, elle pourrait prononcer la levée de l’embargo sur le pays. ⇒ lire l'article | TCHAD | Le Tchad a officiellement déclaré l’état d’urgence alimentaire dans le pays. Il a ainsi appelé «tous les partenaires nationaux et internationaux à venir en aide à sa population». Dans un décret signé par le chef de la transition militaire, Mahamat Idriss Déby, ce dernier souligne une «dégradation constante de la situation alimentaire et nutritionnelle et un risque croissant» de pénurie alimentaire. L’année dernière, les Nations Unies (ONU) ont estimé que 5,5 millions de Tchadiens, soit plus d’un tiers de la population, avaient besoin d’une aide humanitaire urgente. La situation n’a fait qu’empirer à la suite de la guerre en Ukraine. ⇒ lire l'article | TUNISIE | Le président tunisien, Kaïs Saïed, a licencié 57 juges, qu’il a accusés de corruption et de protection de terroristes. Cette nouvelle purge de l’appareil judiciaire tunisien intervient dans le cadre d’un vaste remaniement du système politique du pays. Parmi les personnes licenciées figure Youssef Bouzaker, l’ancien chef du Conseil supérieur de la magistrature, dont Saïed a remplacé les membres pour prendre le contrôle du pouvoir judiciaire. Ce Conseil était le principal garant de l’indépendance de la justice depuis la révolution de 2011 qui a instauré la démocratie en Tunisie. Le président a également remplacé la commission électorale indépendante et a déclaré qu’il présenterait ce mois-ci une nouvelle constitution qu’il soumettrait à un référendum le mois prochain. ⇒ lire l'article | SOUDAN | Des centaines de manifestants soudanais ont exigé mercredi le renvoi du chef de la mission des Nations Unies, Volker Perthes, alors que ce dernier tente de résoudre la crise politique du pays. Ce nouveau mouvement de colère est intervenu après la tenue d’un séminaire intitulé «l’impact négatif de la mission de l’ONU sur le lancement du dialogue soudanais». Au cours de cet événement Mohamed Ali Al Jazouli, chef du Parti de l’État de droit et du développement, a accusé Perthes de «s’ingérer» dans les affaires intérieures du Soudan. Il faut préciser que ces rassemblements interviennent alors que le Conseil de sécurité des Nations unies envisage de prolonger le mandat de sa mission dans le pays au-delà du 3 juin. ⇒ lire l'article | GAZODUC | La Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) a obtenu le feu vert du Conseil exécutif fédéral du Nigeria (FEC) pour conclure un accord avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) afin de construire le gazoduc Nigeria-Maroc. Selon le ministre nigérian aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, ce projet est encore au stade de la conception technique préliminaire. Il a expliqué que «ce gazoduc doit acheminer le gaz vers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, vers le Maroc et, à travers le Maroc, vers l’Espagne et l’Europe». Ce pipeline reliera le gaz nigérian à chaque pays côtier d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie. Et il terminera à Tanger, au Maroc, et à Cadix, en Espagne. ⇒ lire l'article | SÉNÉGAL | Au Sénégal, la police a procédé aux premières arrestations après l’incendie de l’hôpital de Tivaouane, qui a entraîné la mort de 11 bébés. Trois individus ont ainsi été interpellés dans le cadre de cette affaire. Il s’agit d’une sage-femme, d’un infirmier et du chef du département des ressources humaines de l’hôpital en question. Ces suspects sont accusés de «mise en danger de la vie d’autrui». La cause de l’incendie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh n’a pas encore été définie, mais certains responsables avancent qu’un court-circuit électrique serait à l’origine de ce drame. Les parents endeuillés se sont plaints de leur côté d’un manque de surveillance dans le service. Le maire de la ville, Demba Diop, a toutefois démenti ces allégations, affirmant qu’une sage-femme et une infirmière étaient présentes lorsque l’incendie s’est déclaré. ⇒ lire l'article | TUNISIE | En Tunisie, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le plus puissant syndicat du pays, a annoncé une grève nationale du secteur public à partir du 16 juin. Une décision qui vient bouleverser les plans du gouvernement de Kaïs Saïed. Ce dernier comptait sur l’appui de l’UGTT pour soutenir le programme de réformes qu’il a soumis au Fonds monétaire international (FMI) dans l’espoir d’obtenir de nouveaux financements. Le syndicat exige des «garanties» confirmant que les entreprises publiques, dont beaucoup sont des monopoles, ne seront pas privatisées. Notons que le plan de réforme tunisien soumis au FMI prévoit un gel de la masse salariale de la fonction publique, une réduction progressive de certaines subventions publiques et la restructuration des entreprises publiques. ⇒ lire l'article | CORNE D'AFRIQUE | Le risque de famine en Éthiopie, au Kenya et en Somalie empire avec la perspective d’une nouvelle mauvaise saison des pluies, la cinquième d’affilée. «Il y a désormais un risque réel que la [prochaine] saison des pluies d’octobre à décembre soit en dessous des attentes», déplorent des agences onusiennes et des partenaires impliqués dans l’action humanitaire dans une déclaration. La sécheresse a déjà entraîné la mort de 3,6 millions de têtes de bétail au Kenya et en Éthiopie. La situation n’est pas différente en Somalie, où un tiers du bétail est mort depuis mi-2021. «Il est maintenant nécessaire d’intensifier rapidement les actions pour sauver des vies et prévenir la famine et les décès qui y sont liés», ajoute la même source. ⇒ lire l'article | TCHAD | Une centaine de personnes ont trouvé la mort lors d’affrontements entre chercheurs d’or dans la région désertique du Tibesti dans le nord du Tchad. Selon le ministre tchadien de la Défense, le général Daoud Yaya Brahim, les heurts ont commencé le 23 mai après «un banal différend». Le ministre tchadien de la Communication, Abderaman Koulamallah, a pour sa part indiqué que «ce n’est pas la première fois qu’il y a des affrontements entre les orpailleurs dans la région». Il a ajouté que le gouvernement a décidé de suspendre toutes les exploitations d’or clandestines dans le nord du pays. Cette région attire beaucoup de jeunes tchadiens originaires du centre du pays, mais aussi des orpailleurs de la Libye, du Soudan et du Niger. ⇒ lire l'article | SOUDAN | Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah Burhan, a levé, dimanche 29 mai, l’état d’urgence imposé au pays à la suite du coup d’État qu’il a dirigé en octobre dernier. Cette décision est intervenue quelques heures après que le Conseil de sécurité et de défense, l’organe suprême de sécurité du Soudan, a recommandé la fin de cette mesure. Il a également appelé à la libération des détenus. Ces recommandations visent à faciliter le dialogue entre l’armée et le mouvement pro-démocratique. Plus tôt dans la journée du dimanche, l’envoyé des Nations Unies pour le Soudan, Volker Perthes, a exhorté les dirigeants du pays à lever l’état d’urgence. Il a aussi déploré le meurtre de deux personnes lors de la répression des manifestants pro-démocratie du samedi 28 mai. ⇒ lire l'article |
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