Bonsoir,
L’annonce de la vente de la filiale de Sanofi, responsable de la production du Doliprane, au fonds d’investissement américain, Clayton, Dubilier & Rice (CD&R), a déclenché une onde de choc en France. Les inquiétudes concernent principalement la souveraineté industrielle, la pérennité des emplois et la continuité de la production locale du médicament emblématique. Au Maroc, la fabrication de ce remède est confiée au laboratoire pharmaceutique Bottu qui importe la matière première et le fabrique localement. Cette vente pourrait-elle aussi avoir des répercussions notables dans d’autres pays que la France, y compris le Maroc ? Car grâce à son efficacité et à son petit prix, il s'est imposé comme un produit incontournable dans les foyers marocains. Le pouvoir d’achat, déjà fragile pour une partie significative de la population, pourrait être davantage affecté si le coût du médicament augmentait, rendant ainsi ce produit de base moins accessible à tous.
Dans un contexte économique marqué par l’incertitude et des bouleversements profonds, comment les ménages marocains perçoivent-ils leur quotidien et leurs perspectives d’avenir ? C’est la question à laquelle tente de répondre la récente enquête du Haut-Commissariat au Plan. Les résultats révèlent que globalement, l’indice de confiance des ménages (ICM) reste relativement stable à 462 points : légèrement au-dessus des 461 du trimestre précédent, mais en légère baisse par rapport aux 465 enregistrés à la même période en 2023. Cette stabilité apparente masque néanmoins une certaine détérioration de la perception des ménages sur plusieurs fronts, particulièrement le chômage, le coût de la vie et la situation financière.
Côté économie, les performances affichées par le Royaume révèlent une réalité contrastée. D’une part, le pays occupe la quatrième place parmi les pays qui ont réussi à améliorer nettement leur climat des affaires durant ces deux dernières décennies. D’autre part, malgré des réformes encourageantes, le secteur privé reste freiné par la faible productivité et une dominance des petites entreprises. Si le think-tank britannique, Economist Intelligence Unit, se dit optimiste que la dynamique de performance du Maroc devrait se poursuivre, le récent rapport réalisé par la Banque mondiale et l’Observatoire marocain de la TPME dresse les défis structurels à surmonter pour libérer pleinement son potentiel et créer des emplois de qualité.
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