Bonsoir,
Le gouvernement a été clair : aucune extension des exonérations fiscales ne se fera sur les envois adressés aux associations caritatives. Les parlementaires du groupe socialiste avaient introduit cet amendement pour inclure toutes les associations de la société civile et valoriser leur rôle en complément de l’action publique. Pour le ministre délégué en charge du Budget, Fouzi Lekjaâ, le rejet de l’amendement s’inscrit dans une logique d’équité fiscale. Élargir les exonérations à de nombreuses associations, sans discernement, pourrait créer un certain déséquilibre, soulignant la présence de certaines organisations qui évoluent à la frontière entre l’activité caritative et commerciale. Et l’économiste Driss Aissaoui est du même avis. Pour éviter ces effets, l’économiste estime qu’il est crucial de revoir le cadre fiscal des exonérations, en définissant des critères plus stricts qui assurent que seules les associations à but non lucratif en bénéficient.
Par ailleurs, le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’octobre 2024, publié par la Trésorerie générale du Royaume, dévoile une année de défis et d’opportunités. Malgré des recettes en hausse (+13%), portées principalement par une augmentation des recettes douanières (+9,8%) et de la fiscalité domestique (+12,5%), et un solde ordinaire positif atteignant 23,5 MMDH, le Trésor affiche un déficit budgétaire significatif. Face à un besoin de financement de 52,3 MMDH, le Trésor a intensifié son recours au financement intérieur qui a atteint 60,7 MMDH, contre 17,5 MMDH l’année précédente. Comment l’État équilibre-t-il ses comptes tout en poursuivant ses objectifs de développement ?
Enfin, le 12 novembre, Christophe Lecourtier était à la tête d’une délégation importante participant à un «roadshow» économique qui explore les opportunités d’investissement dans les provinces du sud. Lors de cette visite historique, l’ambassadeur de France au Maroc a affirmé que les provinces du sud du Royaume constituaient désormais «le nouvel horizon des actions et des stratégies» de la France. L’un des secteurs qui suscite particulièrement l’intérêt des investisseurs français est celui des énergies renouvelables. Outre ce dernier, l’agriculture et le tourisme représente un autre levier majeur pour le développement de la région. Et ce partenariat s’inscrit dans une dynamique de collaboration renforcée, qui ne se limite pas aux seuls secteurs économiques. En effet, Lecourtier a également évoqué les projets dans le domaine de l’éducation et de la culture.
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