Jouer avec le feu

Le Mali consacrera 80,75 milliards FCFA (134,8 millions de dollars) aux dépenses électorales dans son projet de Loi de finances 2025, marquant une augmentation par rapport à 2024. Les fonds alloués diminueront à 16,6 millions de dollars en 2026 et 2027, reflétant une réduction de l’activité électorale. Le report des élections présidentielles, initialement prévues pour février 2024, a engendré des tensions politiques. Les autorités de la transition avaient suspendu les partis politiques. Sur le plan économique, le pays fait face à une hausse du coût de la vie et des défis sécuritaires persistants dans le nord et le centre. ⇒ lire l'article

Le secrétaire général de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) s'oppose au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE et appelle à un moratoire pour les pays africains. Omar Farouk Ibrahim avertit que ce dispositif, qui ne sera effectif qu’en 2026, pourrait coûter à l’Afrique environ 25 milliards de dollars par an, limitant ses exportations de ressources énergétiques. Certains analystes recommandent de renforcer les systèmes de tarification du carbone et d'investir dans les énergies renouvelables pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles. ⇒ lire l'article

Le rapport annuel 2023 de l'Autorité du marché financier algérien, publié le 6 octobre 2024, révèle qu'aucun emprunt obligataire coté n’a été enregistré sur la Bourse d’Alger depuis 15 ans. La dernière émission remonte à 2009 avec l'Entreprise des travaux routiers, hydrauliques et bâtiments, Etrhb Haddad. Les émetteurs préfèrent le marché "de gré-à-gré", comme en 2023 avec le Fonds national d'investissement (160 milliards de dinars) et Maghreb Leasing Algérie (3 milliards). Face à cette stagnation, des incitations fiscales pour les investisseurs institutionnels et des limitations de crédits ont été proposées. La Bourse d'Alger reste l'une des plus petites d'Afrique, avec une capitalisation inférieure à 0,5% du PIB. ⇒ lire l'article

Le gouvernement malien réclame 300 milliards FCFA à Barrick pour impôts et dividendes impayés liés au complexe aurifère Loulo-Gounkoto. Cette demande survient après un accord entre Barrick et Bamako pour résoudre des différends sur l'or. Un audit effectué en 2022 avait révélé que le Mali perd des revenus estimés entre 300 et 600 milliards FCFA. Ceci au moment où l'État malien cherche à augmenter sa part dans les mines avec un nouveau code minier, portant la participation de l'État à 30% et introduisant une part de 5% pour les investisseurs locaux. ⇒ lire l'article

Lors du premier congrès mondial sur les océans, le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a souligné l'importance d'une voix unifiée pour l'Afrique sur les enjeux maritimes. La rencontre a abordé des sujets tels que la pêche, l'aquaculture et les défis environnementaux, avec un accent sur les solutions collectives. Les initiatives marocaines, comme la Ceinture bleue, ont été saluées. Mohammed Sadiki a insisté sur la nécessité de renforcer la recherche marine et a souligné que le congrès représente une opportunité de promouvoir la coopération et le financement avec l'Union européenne pour faire face au changement climatique. ⇒ lire l'article

À 91 ans, Paul Biya est le plus vieux dirigeant élu en exercice, dirigeant le Cameroun depuis 42 ans. Récemment, des rumeurs sur son état de santé ont circulé, incitant le gouvernement à les qualifier de "fantasmes". Il a été annoncé que Biya, actuellement à Genève, "se porte bien" et rentrera bientôt au Cameroun. Son absence lors de la dernière Assemblée générale de l'ONU et du sommet de la Francophonie a suscité des interrogations, notamment d'un candidat à la présidentielle de 2025. Alors que le pays fait face à des défis majeurs, Biya apparaît de moins en moins en public, donnant lieu à des préoccupations croissantes. ⇒ lire l'article

La Banque centrale d'Ouganda a réduit son taux directeur de 25 points de base à 9,75% en raison d'une amélioration des perspectives d'inflation. Selon le rapport, l'inflation globale annuelle et de base ont baissé, atteignant respectivement 3,0% et 3,7% en septembre 2024, grâce à la stabilité du shilling et à de solides exportations de café. La banque prévoit que l'inflation de base moyenne restera sous l'objectif de 5% pour les 12 prochains mois, soutenue par des prix alimentaires et pétroliers favorables. Cette baisse du taux est la deuxième consécutive. ⇒ lire l'article

La troisième conférence ministérielle sur l'Initiative de la Ceinture Bleue s'est tenue à Tanger, rassemblant des leaders africains et des experts pour aborder la sécurité alimentaire et l'économie bleue. Josefa Sacko, commissaire à l’Agriculture, Développement rural et de l’Économie de l'Union africaine, a souligné l'urgence de collaborer face aux menaces environnementales. L'économie bleue pourrait générer 405 milliards de dollars et 57 millions d'emplois d'ici à 2030. Les discussions ont porté sur la nécessité de renforcer la sécurité maritime et de promouvoir des solutions durables. ⇒ lire l'article

La CAF a infligé une amende de 40.000 dollars à l’USM Alger pour «l’abandon du jeu» lors des matchs contre la Renaissance sportive de Berkane (RSB). Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté les requêtes de l'USM Alger et de la Fédération algérienne de football visant à contester les décisions de la CAF validant la qualification de la RSB pour la finale de la Coupe de la CAF. Les tentatives de suspendre l’exécution de ces décisions, y compris l’acceptation des maillots de la RSB, ont également été rejetées. ⇒ lire l'article

Les dernières données de l'IATA montrent une hausse de 7,5% du transport de fret en Afrique, principalement due aux échanges avec l'Asie, en hausse de 21,1%. Globalement, le transport aérien a progressé de 11,4% en glissement annuel, marqué par une reprise du commerce mondial et la montée de l'e-commerce. Cependant, des indicateurs économiques, comme le PMI manufacturier mondial, indiquent une contraction, suggérant un déséquilibre entre l'augmentation des échanges aériens et la stabilité de la production industrielle mondiale. ⇒ lire l'article

Le président algérien a annoncé une révision de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne à partir de 2025, afin de mieux considérer les capacités exportatrices actuelles du pays. Cet accord, signé en 2002 et entré en vigueur en 2005, est jugé déséquilibré par l'Algérie, car il a conduit à un déficit commercial sans diversifier son économie, toujours dépendante des hydrocarbures. Abdelmadjid Tebboune a souligné que la révision sera amicale et flexible, en raison de bonnes relations avec les États européens. Il a également salué le succès des produits algériens sur les marchés européens. ⇒ lire l'article

Le Ghana et le FMI ont conclu un accord sur les réformes économiques nécessaires à la troisième revue du programme de trois ans soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Une fois approuvé, cela permettra au Ghana d'accéder à 360 millions de dollars, portant le total à 1,9 milliard de dollars depuis mai 2023. Selon le chef de mission Stéphane Roudet, tous les objectifs de juin 2024 ont été atteints et les réformes progressent malgré quelques retards. Le pays, en restructurant sa dette, a réduit celle envers les créanciers privés de 3 %. Les perspectives économiques restent positives avec une croissance du PIB prévue à 2,8%. ⇒ lire l'article

La fondation MAScIR relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) a annoncé, lundi, que le nouveau kit de diagnostic "UM6P-MAScIR MPOX qPCR" est prêt à être commercialisé au Maroc et en Afrique. Ce test permet de diagnostiquer le virus Mpox selon les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). La capacité de production de ce kit à MAScIR s’élève à 6 millions de tests par mois. Ce test avait été cliniquement validé par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, avant d'être enregistré auprès de la Direction du médicament et de la pharmacie relevant du ministère de la Santé et de la Protection sociale. ⇒ lire l'article

Le 9 octobre 2024, la ministre marocaine Fatim-Zahra Ammor a rencontré son homologue mauritanien, Mohamed Maalainine Ould Eyih, pour renforcer la coopération dans l’artisanat et l’économie sociale et solidaire. Les discussions ont porté sur l’organisation du secteur, les programmes de formation et le développement des coopératives. La délégation mauritanienne a visité des centres de formation à Salé, et les deux parties ont convenu de collaborer sur des axes prioritaires pour valoriser le savoir-faire artisanal. ⇒ lire l'article

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, lundi à Rabat, avec une délégation sud-africaine, conduite par Obed Bapela, vice-président du Comité des relations internationales du Congrès national africain (ANC). Le responsable sud-africain a appelé à renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays. Il a, en ce sens, invité les entreprises marocaines à investir dans son pays, à l’instar de nombreuses compagnies sud-africaines, qui, selon lui, sont déjà implantées au Maroc. Bapela a également salué le retour du Maroc à l'Union africaine, ouvrant la voie à une coopération pour relever les défis du continent. ⇒ lire l'article