Éclaircies de Dakar

Nouveau signe d’apaisement en Côte d'Ivoire, pays à l'histoire récente marquée par la violence politique. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé, ce samedi 6 août, avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo. Ce dernier était sous le coup d'une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011. ⇒ lire l'article

Les Nations Unies (ONU) accusent l’armée rwandaise d’avoir soutenu le mouvement du 23-Mars (M23) et d’avoir participé aux attaques qui ont ciblé les militaires dans l’Est de la République du Congo (RDC). Dans un document confidentiel, les experts de l’ONU assurent disposer «de preuves solides » qui démontrent que le Rwanda est impliqué dans une série d’attentats survenus en RDC entre novembre 2021 et juillet 2022. Cependant, Kigali rejette fermement les conclusions des Nations Unies, les qualifiants «d’allégations non valides». Le gouvernement de ce pays a affirmé avoir «le droit légitime et souverain de défendre son territoire et ses citoyens, et pas seulement d’attendre qu’une catastrophe se produise». ⇒ lire l'article

Au Sénégal, et pour la première fois depuis son indépendance en 1960, la formation du parti au pouvoir a perdu sa majorité parlementaire. L’opposition espérait que les élections législatives imposeraient au président du pays, Macky Sall, une cohabitation politique ou une scission gouvernementale pour l’empêcher de briguer un troisième mandat. Leur souhait semble s’être réalisé, puisque la principale coalition d’opposition, Yewwi Askane Wi, a remporté 56 sièges, tandis que son allié Wallu Sénégal en a obtenu 24. La formation de Macky Sall, qui comprend le parti de l’Alliance pour la République (APR), n’a pour sa part remporté que 82 sièges. Elle a ainsi perdu 43 sièges par rapport aux 125 qu’elle avait décrochés en 2017. ⇒ lire l'article

Le porte-parole de la mission de maintien de la paix des Nations Unies a été expulsé de la République démocratique du Congo. On lui reproche d'avoir attisé les tensions qui ont conduit à des manifestations meurtrières la semaine dernière. De plus, les civils résidant près des infrastructures de l'ONU, accusent la mission de ne pas les protéger de la violence des milices qui sévit depuis longtemps dans la zone. ⇒ lire l'article

Les attaques dans le Nord-Est et les meurtres de villageois dans le Nord-Ouest sont devenus presque quotidiens au Nigeria. Les terroristes ont mené plusieurs attaques et menacent d’étendre leurs réseaux à d’autres parties du pays. L’armée nigériane a annoncé qu’elle utilisera une "puissance de feu maximale" afin d’éliminer ces groupes armés qui sont à l’origine de l’insécurité croissante dans le pays. Le chef de l’armée de l’air nigériane, le maréchal Oladayo Amao, a affirmé qu’une puissance de feu maximale sera employée contre les terroristes. ⇒ lire l'article

Dans un tweet, Nana Akufo-Addo, président du Ghana, affirme que l’Afrique mérite des réparations et des excuses pour l’esclavage et la traite d’être humains qu’ont subies ses populations et qui ont duré 400 ans. Il a souligné l’impact de ces crimes sur les pays africains et leurs progrès économique, culturel et psychologique. Pour, Akufo-Addo le sujet de réparations "ne devient un débat" que lorsqu’il s’agit de compensations pour les pays de l’Afrique. Alors que le déblocage d’importantes sommes en faveur des survivants juifs de l’Holocauste et des Amérindiens, qui reçoivent encore des indemnités, n’a jamais fait l’objet d’un "débat". De plus, le président ghanéen a appelé les nations européennes, qui étaient impliquées dans la traite des esclaves, a présenté officiellement des excuses aux pays africains. ⇒ lire l'article

Muktar Robow, ancien chef adjoint du groupe extrémiste Al-Shabab lié à Al-Qaïda, a été nommé ministre des Affaires religieuses dans le nouveau gouvernement somalien. Il affirme avoir quitté le groupe extrémiste à cause des différends entre ses membres concernant la pratique de la religion musulmane. Muktar Robow a étudié le droit islamique au Soudan et déclare avoir participé aux combats antisoviétiques en Afghanistan. D’ailleurs, Hamza Abdi Barre, premier ministre, indique que la sélection des ministres s’est faite sur la base des parcours universitaires et de l’expérience. ⇒ lire l'article

Les tensions montent de plus en plus entre les Casques bleus et les Congolais anti-ONU. Lors de ces affrontements, les soldats onusiens ont tué deux personnes et blessé 15 autres, dont une est morte. Selon le bilan des autorités de la RDC, ces violences ont fait 36 pertes humaines, dont quatre Casques bleus. Après un entretien téléphonique avec Antonio Guterres, secrétaire générale de l’ONU, Félix Tshisekedi, président de la RDC, a souligné que la fin de ces affrontements, menées par le Rwanda, est une condition nécessaire à la baisse de la tension. ⇒ lire l'article

Dans un rapport publié, vendredi 29 juillet, à l’occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes, l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a tiré la sonnette d'alarme sur la situation déplorable de cette catégorie en Afrique. Selon l'agence, les services de protection font extrêmement défaut aux réfugiés et aux migrants traversant des itinéraires périlleux de la Corne de l'Afrique et du Sahel vers l'Afrique du Nord. Elle appelle ainsi à mettre en œuvre de meilleurs services pour lutter contre la traite des êtres humains. ⇒ lire l'article

Lors de la tournée africaine d’Emmanuel Macron, président français, en Afrique, le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement malien, lui a demandé d’abandonner sa position néocoloniale, paternaliste et hautaine. Aussi, il a réitéré l’exigence de la junte de voir les troupes françaises quitter le Mali. De son côté, Macron a affirmé que le gouvernement de Bamako avait signé un accord avec Wagner, une société russe de sécurité privée accusée de mercenariat par plusieurs pays étrangers. Selon lui, c’est en raison de cet accord que les forces françaises ont décidé de se retirer du pays. Ces affirmations ont toutefois été fortement rejetées et condamnées par la junte. ⇒ lire l'article

Des Casques bleus, de retour de congé, ont ouvert le feu à Kasindi, à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda. Cette fusillade a fait deux morts et 14 blessés. Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies (ONU), s’est dite «profondément choquée et consternée par ce grave incident». La Mission onusienne en RDC (Monusco) a déclaré que «face à ce comportement inqualifiable et irresponsable, les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête qui a d’ores et déjà commencé en collaboration avec les autorités congolaises». De son côté, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a approuvé «la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l’ouverture immédiate d’une enquête». ⇒ lire l'article