L’ESSENTIEL DE LA SEMAINE |
Burkina Faso
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L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a été condamné par contumace à la prison à vie pour complicité dans le meurtre de son prédécesseur Thomas Sankara lors d’un coup d’État en 1987, a annoncé le tribunal militaire de Ouagadougou le mercredi 6 avril. Deux des principaux associés de Compaoré, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendere, ont également été condamnés à la prison à perpétuité. Tous les trois ont précédemment nié toute implication dans la mort de Sankara ainsi que onze autres accusés impliqués dans ce complot. Trois des onze individus ont été déclarés innocents et les autres ont écopé de peines de prison allant de trois à vingt ans.
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Inflation
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Les états africains sont confrontés à une inflation historique, et pour essayer de contenir la grogne sociale, les gouvernements tentent de trouver des parades temporaire. A Madagascar, l’Etat malgache a décidé de fixer des tarifs plafonds pour la vente de plusieurs produits de première nécessité et des consommables du quotidien. Il s’agit notamment du sucre, de la farine, du riz, de l’huile, du gaz et du ciment, entre autres. Ces produits, qui sont majoritairement importés, vont désormais être vendus moins cher que ce qu’ils ne le sont aujourd’hui. À l’instar de Madagascar, le Gabon a également décidé de plafonner les prix des produits de première nécessité. Sans subventions, le prix de l’essence couterait 900 francs CFA le litre au lieu de 605 francs CFA actuellement. Pour ce faire, l’État mobilise 47 milliards de francs CFA pour amortir la hausse de prix à la pompe.
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Algérie
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Le groupe énergétique algérien Sonatrach a promis de maintenir les prix actuels du gaz pour tous ses clients, à l’exception de l’Espagne. Il a ainsi menacé de revoir les prix facturés à son client espagnol, Naturgy. Cette menace intervient à la suite de la crise diplomatique qui a éclaté entre les deux pays après le changement de position de l’Espagne concernant le conflit du Sahara. Elle survient aussi après le retrait de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid.
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Start-up
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Les financements levés par les startup africaines ont atteint 1,8 milliard de dollars US au premier trimestre 2022, soit 2,5 fois le montant levé sur la même période en 2021, selon un rapport publié par la plateforme thebigdeal.substack.com. Au cours des sept premières semaines de 2022, c’est-à-dire au 18 février, les startup africaines ont déjà accumulé plus d’un milliard USD de fonds levés, grâce à plus de 130 transactions. Selon la même source, trois méga-deals de 100 millions USD et plus ont déjà été divulgués au cours de ce premier trimestre 2022, dont la levée de 100 millions USD auprès de la startup tunisienne InstaDeep, fin janvier, celle de 250 millions USD auprès de la fintech nigériane Flutterwave fin février et 105 millions USD auprès de la fintech de mobilité Moove Africa à la mi-mars.
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Accès à l’information
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La radio est toujours la principale source d’information en Afrique, mais les médias numériques commencent à prendre plus de place. Selon, la dépêche n°509 du rapport Afrobarometer publié en février 2022, «entre 2014/2015 et 2019/2021, la proportion d’Africains qui s’informent au moins quelques fois par semaine par le biais des médias sociaux ou de l’Internet a presque doublé, passant de 24% à 43% dans les 31 pays concernés par les deux enquêtes». En se basant sur les sondages d’Africains résidant dans 34 pays du continent, cette étude essaie d’analyser les changements liés à l’augmentation de l’usage des médias numériques.
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Cameroun
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Pour résorber le problème de déficit de l’électricité, l’État du Cameroun a approuvé un vaste programme d’investissement dans le secteur énergétique. Ce financement servira à mettre fin aux désagréments causés par cette insuffisance sur l’outil de production, et qui parfois provoque des pertes de plus de 23% aux entreprises. Selon le gouvernement, cette stratégie consiste à mettre un accent sur le développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, photovoltaïque et la biomasse, adossées à l’hydroélectricité qui représente actuellement plus de 90% du mix énergétique du pays.
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Tunisie
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La Banque mondiale a signé mercredi un accord de prêt de 400 millions de dollars avec la Tunisie destiné à financer le projet de protection sociale d’appui à la réponse d’urgence à la Covid-19. L’accord a été signé par le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification , Samir Saied, et le représentant-résident local de la Banque mondiale, Alexandre Arrobbio. Il s’agit d’un crédit à rembourser sur 17 ans, dont cinq années de grâce. Le taux d’intérêt ne dépasserait pas 1% du capital. Cette aide est la deuxième du genre puisque la Banque mondiale a accordé à la nation nord-africaine un prêt de 300 millions de dollars la semaine dernière pour financer le projet d’urgence pour la protection sociale, portant ainsi son financement total à 700 millions de dollars.
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Mali
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Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU du jeudi 7 avril, El-Ghassim Wane, l’émissaire de l’ONU pour le Mali, a fait savoir que le mois de mars a été particulièrement meurtrier pour les civils, les attaques de groupes terroristes, notamment dans la région sud de Gao, s’étant multipliées. Il a exhorté l’organisation à renforcer les moyens de la Minusma, tout en exigeant «un accès impératif à la région de Moura», où l’armée malienne est accusée d’un massacre. «Ceci permettra de poursuivre en justice les auteurs de ces faits, dont certains pourraient constituer des crimes de guerre», a ajouté de son côté l’ambassadeur français Nicolas de Rivière.
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Sénégal
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Le Sénégal a marqué, le lundi 4 avril, le 62e anniversaire de son indépendance par un défilé militaire sur la place de l’Indépendance dans le centre de Dakar, la capitale du Sénégal, après une interruption de deux ans en raison de la pandémie de la Covid-19. Au total, 1.867 hommes et femmes militaires et paramilitaires ont participé à cet événement, dont le thème était « forces de défense et de sécurité et résilience nationale ». À la fin de la parade, le président sénégalais Macky Sall a félicité toutes les unités pour leur brillante performance, qualifiant le défilé d’impeccable. Il s’est également engagé à donner plus de moyens aux forces de défense et de sécurité et à améliorer le moral des troupes pour que « le Sénégal soit toujours plus sûr« .
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Éthiopie
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Après dix-sept mois de conflit au Tigré et une crise sanitaire qui a fragilisé son économie, l’Éthiopie cherche encore à séduire les investisseurs étrangers. Les autorités d’Addis-Abeba ont en ce sens relancé les réformes libérales portées par le premier ministre, Abiy Ahmed, à son arrivée au pouvoir en 2018. Une dynamique incarnée par la création, en février, d’un fonds souverain baptisé Ethiopian Investment Holdings (EIH). Cette structure devrait incorporer des actifs de plusieurs secteurs dominés par l’État, notamment la compagnie aérienne Ethiopian Airlines et le géant de la téléphonie Ethio Telecom. Des mines, des parcs industriels, des hôtels et des biens fonciers, tous ouverts aux capitaux étrangers, figureront également au tableau, pour une valeur totale de 150 milliards de dollars (environ 138 milliards d’euros).
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Famine
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Environ 1,79 milliard d’euros ont été collectés au niveau international pour aider les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel à lutter contre une famine croissante, a indiqué jeudi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Lors d’une table ronde organisée mercredi à l’Organisation de coopération et de développement économiques à l’initiative de l’Union européenne (UE) et du « Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest », la sécheresse sévère, la pandémie de la Covid et la guerre en Ukraine ont été évoquées comme des facteurs qui aggravent les risques de famine dans cette région. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la France, se sont engagés à augmenter leur aide financière. Et la FAO a indiqué dans un communiqué que l’UE avait notamment promis 67 millions d’euros supplémentaires, portant ses engagements pour 2022 à un total de 240 millions d’euros.
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