L’ESSENTIEL DE LA SEMAINE |
Forum mondial de l’eau
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Lors du Forum mondial de l’eau, le Sénégal, pays organisateur, a souligné que 40% de la population n’a pas accès à l’eau potable en Afrique subsaharienne, appelant à la mise en place de solutions urgente. Serge Ekué, président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), a avancé en ce sens : «après une année de mise en œuvre, nous avons déjà financé la production de 24.000 m³/jour d’eau potable». Il est également revenu sur le bilan du plan Djoliba, qui s’étale sur la période 2021-2025 et qui est centré sur des secteurs prioritaires ayant notamment «l’ambition de financer la production de 87.700 m³/jour d’eau potable à l’horizon 2025».
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Eau au Sahel
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Le Forum mondial de l’eau, qui s’est tenu à Dakar, a permis à Michael Orange de présenter, avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), un projet d’assainissement par phyto-épuration de plusieurs camps de réfugiés au Sahel. La petite entreprise de ce dernier, appelé Filtre Plante, utilise ce procédé écologique et l’applique sur la corniche de Dakar, où des plants de papyrus se nourrissent des eaux sales pour les rendre à nouveau utilisables. Cependant, l’eau traitée et récupérée n’est pas tout à fait celle qui a coulé du robinet domestique, le recyclage de l’eau n’est donc pas parfaitement abouti. Autre limite, seule une toute petite partie du débit d’eau est pompée pour le traitement.
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Entrepreneuriat
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La Société financière internationale (SFI) et un groupe d’institutions africaines et européennes ont lancé le 22 mars l’Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique, une initiative ayant pour objectif de soutenir le secteur privé et l’entrepreneuriat à travers le continent. Elle permettra de mettre en commun et d’orienter les ressources techniques et financières de ses membres afin d’améliorer le climat des affaires en Afrique, soutenir le développement et la réussite des PME, des entreprises détenues par des femmes et par de jeunes entrepreneurs, a affirmé la SFI. Cette dernière en assurera le secrétariat et contribuera à la coordination de ses activités et à leur mise en œuvre, en partenariat avec le Trésor français.
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Afrique- Russie
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Selon cet article analytique, le scepticisme de l’Afrique face à la condamnation de la Russie a poussé la presse occidentale à accuser ses pays de « poutinophiles ». Une poutinophilie qui, pour le chercheur Paul-Simon Handy, «relève d’abord d’un rejet de l’Occident». Depuis sa création, l’OTAN avait fait du continent sa sphère d’opérations militaires. En 1967, on avertissait déjà qu’il y avait au moins 17 bases aériennes, neuf bases navales, trois sites de lancement de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) et un site de tests nucléaires de l’OTAN en Afrique du Nord. De plus, le réseau panafricain Black Agenda Report souligne qu’«en Afrique, l’OTAN continue d’opérer sous couvert d’assistance humanitaire ou de formation militaire. Mais la violence sur le continent n’a jamais autant augmenté que depuis la saisine de la lutte antiterroriste par les pays de l’OTAN, à travers Africom notamment».
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Crise alimentaire
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Le groupe humanitaire Oxfam a averti que sans une injection urgente de fonds à l’intention des communautés de l’est de l’Afrique, la faim qui sévit dans cette région risque de se transformer en «catastrophe». Quelque 13 millions de personnes sont gravement menacées par ce fléau en raison d’une sécheresse persistante, selon l’ONU. Seulement 3% des 6 milliards $ US requis pour une aide alimentaire ont été obtenus dans un contexte de «priorités rivales», au moment où la crise humanitaire en Ukraine retient toute l’attention de la planète, a déploré la directrice générale d’Oxfam, Gabriela Bucher.
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Etudiants en Ukraine
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Une centaine d’étudiants africains appellent à leur évacuation de la ville portuaire ukrainienne de Kherson, plus de deux semaines après sa prise par les forces russes. Confinés depuis des jours dans des bunkers souterrains sur leurs campus, ils sont confrontés à des températures glaciales, sans chauffage ni fournitures de médicaments. Ils se disent traumatisés et désespérés de quitter cette ville. Certains de ces étudiants, originaires du Niger, du Cameroun, du Ghana, de l’Égypte, de la Tunisie et du Maroc, ont déclaré qu’il y avait encore de la nourriture disponible à l’université, mais que la plupart des supermarchés étaient à court de produits alimentaires. Ceux qui sont ouverts vendent des denrées alimentaires de base au double voire au triple du prix normal. Ils indiquent aussi que l’eau pour le nettoyage est toujours disponible, mais qu’il n’y a pas assez d’eau potable.
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Cybercriminalité
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À Lomé, le premier sommet africain sur la cybercriminalité a été ouvert par le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé. Cet événement, qui s’est tenu au cours de la semaine dernière, avait pour thème « Faire de la cybersécurité une priorité absolue pour les États africains ». Durant deux jours, des centaines de participants (parmi lesquels des ministres de l’Économie numérique de plusieurs pays du continent, des experts des Nations unies, de l’Union africaine et des indépendants) ont œuvré ensemble pour répondre efficacement aux enjeux liés à la cybersécurité pour le continent africain. «Le monde connaît actuellement une transformation numérique qui métamorphose les modes de vie», a avancé le président togolais, ajoutant qu’il est nécessaire que «l’Afrique soit au rendez-vous, et même, partie prenante du Nouveau Monde en construction (autour du numérique), afin de répondre de manière adéquate aux enjeux qu’ils comportent».
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Crise au Mali
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Selon le dernier rapport de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), près de 600 civils ont été tués dans le pays en 2021 dans des violences imputées principalement aux groupes terroristes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées. Plongé dans la tourmente depuis 2012, le Mali a connu au cours des six derniers mois de 2021 une augmentation de 16% du nombre de personnes tuées par rapport aux six premiers mois, affirme une note de la division des droits humains de la Minusma. Elle précise que 318 personnes ont trouvé la mort dans les violences au cours du second semestre, alors que ce chiffre était de 266 au premier semestre. Les enlèvements ont quant à eux diminué, passant de 425 à 343 d’un semestre à l’autre.
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MALI-CEDEAO
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La Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a demandé, le jeudi 24 mars, la suspension des sanctions prises depuis le 9 janvier dernier contre le Mali. Elle explique qu’elle examine encore la légalité de ces mesures punitives, qui ont eu de lourdes conséquences sur le pays. Des signaux qui laissent envisager une possible sortie de crise après des mois de négociations entre la Cédéao et Bamako. Cependant, le président malien de transition, Assimi Goïta, n’a pas assisté au Sommet sur le Mali qui s’est tenu à Accra, sans présenter une justification officielle pour cette absence. Pour les plus complotistes, l’invitation du Mali à ce sommet est un piège tendu par les chefs d’État de la Cédéao, voire par la France au président malien. Les plus critiques estiment que le colonel Assimi Goïta, plus militaire que politique, aurait pu être «gêné», techniquement, au milieu de ses pairs. Tandis que les plus patriotes avancent que le président de transition ne se serait jamais abaissé à répondre à cette invitation en forme de convocation.
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Terrorisme en Afrique de l’Ouest
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Les pays à l’origine de l’Initiative d’Accra œuvrent depuis 2017 à lutter contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest. Du 16 au 23 mars dernier au Ghana, une quinzaine d’officiers supérieurs représentants les pays en question, à savoir le Ghana, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Niger, le Burkina Faso et le Mali, ainsi que d’autres nations invitées ont travaillé sur la planification d’opérations à cet effet dans la région. L’élaboration de leurs plans a nécessité sept jours de travail. Plusieurs dizaines de millions de dollars sont nécessaires pour la réussite de ces opérations militaires, selon les premières estimations. La prochaine réunion va se pencher sur la finalisation du budget. C’est peut-être après cela que la date effective de démarrage du plan, qui devrait durer douze mois, sera connue.
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Burkina Faso
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Au Burkina Faso, les membres du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti du président déchu Roch Marc Christian Kaboré, ont exigé la libération immédiate de l’ex-leader. Ils dénoncent que l’assignation à résidence du président réprouvé s’apparente à une détention. Alassane Bala Sakandé, chef du MPP, a ainsi déclaré : «Aujourd’hui, ne peuvent le voir (visite, NDLR) que son médecin, ses aides de camp, ses enfants, son épouse, et ce, pour une heure. Il n’a plus accès à son téléphone. Voilà la situation que vit le président Kaboré aujourd’hui. Nous avons demandé à lui rendre visite pour connaître les conditions dans lesquelles il vit, nous n’avons pas également reçu de réponse, ne serait-ce que par simple courtoisie».
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Angola-UE
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Le premier forum des affaires entre l’Angola et l’Union européenne (UE) a eu lieu jeudi dernier à Bruxelles. Cette plateforme a permis d’ouvrir une série de dialogues public-privés, visant à convaincre les Européens d’investir dans le pays. Devant plus de 800 participants, le gouvernement a présenté les réformes effectuées par l’Angola ces dernières années. Francisco Franca, PDG de Mota-Engil en Angola, a profité de cette occasion pour souligner que «l’Angola est un pays ouvert aux investisseurs internationaux, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années». Et de noter qu’«il y a maintenant de nombreuses opportunités ici pour exécuter des projets. Et, le gouvernement lui-même a établi une série de règles qui sont dans la législation et qui permettent aux investisseurs internationaux d’aller en Angola et d’investir dans le pays».
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