Un impôt sur les pauvres

La Libye se retrouve une nouvelle fois avec deux gouvernements. Fathi Bachaga, nommé au poste de premier ministre par le Parlement de Tobrouk le mois dernier, a prêté serment le jeudi 3 mars, alors que Abdulhamid Dbeibah refuse de céder sa place à la tête du gouvernement intérimaire de Tripoli. De plus, Bachaga a accusé Dbeibah d’avoir empêché une partie des membres du nouveau gouvernement d’assister à sa prestation de serment, et ce, en raison de la décision de son cabinet de fermer l’espace aérien de la Libye, interdisant ainsi aux ministres de voyager. Lire l’article

L’agence américaine de notation financière Moody’s va prendre le contrôle de sa rivale panafricaine Global Credit Ratings (GCR). Une opération qui ouvre un éventail de débouchés stratégiques pour le géant mondial du secteur sur le continent. Le géant mondial de la notation espère boucler d’ici la fin du deuxième trimestre de 2022 le rachat de 51% des parts du GCR. La transaction doit consister à la reprise par Moody’s d’une partie de la participation majoritaire du fonds américain Carlyle au capital de l’agence panafricaine depuis 2017. Moody’s sera également représenté au conseil d’administration de GCR South Africa. Lire l’article

Le bloc occidental a acté plusieurs mesures contre les banques russes, notamment le retrait de sept d’entre elles du système électronique de messagerie financière SWIFT. Les Européens ont hésité à initier cette mesure, car ils sont dépendants de la Russie pour subvenir à leurs besoins énergétiques. Ce retrait risque en plus d’affecter l’aide au développement que les partenaires européens consacrent à l’Afrique. Par contre, l’Europe cherchera à investir dans le secteur énergétique dans le continent pour réduire sa dépendance russe. Cela permettra à des pays africains, au sol riche en énergies fossiles, d’attirer davantage d’investissements étrangers. Lire l’article

Parmi les 37 pays qui se sont abstenus de condamner l’agression russe contre l’Ukraine, 17 sont africains. Alors que certains d’entre eux cherchent à maintenir de bonnes relations avec la Russie de Vladimir Poutine, d’autres affichent une crainte face à sa puissance brutale. Bien que le président sénégalais, Macky Sall, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union africaine (UA), avait insisté sur la nécessité du respect de «la souveraineté nationale de l’Ukraine», le Sénégal faisait partie des pays qui se sont abstenus de voter pour la résolution onusienne. La peur qu’instille Moscou en Afrique concerne principalement le risque d’une offensive de désinformation manipulant l’opinion publique et provoquant une forme de tétanisation chez certains partenaires des pays du continent. Lire l’article

Alors que les factures énergétiques et des produits alimentaires affichent une tendance haussière sans précédent, l’invasion de l’Ukraine par la Russie risque de bouleverser les balances courantes des pays africains, qui sont très vulnérables à l’évolution des marchés des produits de base. En effet, les pays du continent qui importent à la fois de l’énergie et des produits alimentaires de Russie sont désormais dans une situation difficile, car leurs déficits extérieurs se creusent de façon abyssale. Pis encore, les pays d’Afrique du Nord comme l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie, qui dépendent de l’importation de blé venant directement de l’Ukraine et de la Russie, risquent des ruptures d’approvisionnement. Lire l’article

Le mardi 1er mars, l’état-major de l’armée malienne a dressé le bilan des opérations menées par ses soldats dans le centre du pays entre le 24 et le 28 février. Il en ressort que «huit terroristes ont été neutralisés, trois bases démantelées, sept suspects arrêtés, trois engins explosifs improvisés détruits, deux AK-47, 45 téléphones, trois détonateurs récupérés…». Dans une publication sur sa page Facebook, les Forces armées maliennes (FAMa) ont souligné qu’ils poursuivent la consolidation des «acquis opérationnels face à des terroristes de plus en plus fébriles. La peur a changé de camp, l’ennemi est en fuite vers les frontières ou en dissimulation dans la population». Lire l’article

La compagnie aérienne ASKY, basée à Lomo au Togo, a été accusée par l’Agence de l’aviation civile de Côte d’Ivoire d’opérer des vols entre Abidjan et Bamako via Conakry, et ce, au mépris de la décision prise à l’issue du 4e Sommet extraordinaire de la Cédèao. L’Agence a souligné qu’elle adhère aux sanctions mises en place lors de ce sommet contre le Mali et a exigé du directeur général d’Asky de suspendre l’exploitation des droits de trafic passager sur la liaison en question. Elle a également annoncé avoir sollicité la police administrative pour dénoncer les agissements d’ASKY. En raison de l’embargo frappant la junte malienne au pouvoir, aucune compagnie aérienne ouest-africaine n’est autorisée à desservir le Mali. Lire l’article

Dimanche dernier, au Soudan, les membres des Comités de résistance de l’État de Khartoum sont venus présenter la « Charte pour l’instauration de l’autorité du peuple ». Dans le cadre d’une nouvelle « marche du million » visant à restituer le pouvoir aux civils, la présentation de cette charte propose une transition de deux ans, au cours desquels le pays serait dirigé par un premier ministre, chef de l’État et chef de l’armée. Nommé par les signataires de la charte, ce dernier gouvernerait avec une Assemblée qui, au terme de la transition, serait chargée de ratifier une nouvelle Constitution. Ensuite, des élections libres pourraient être organisées, ouvertes à tous à l’exception des alliés du président déchu Omar el-Béchir et aux soutiens du coup d’État du 25 octobre. Lire l’article

Le pape François se rendra au Sud-Soudan en juillet après avoir reporté à plusieurs reprises ce voyage en raison de problèmes de sécurité dans ce pays qui se relève encore d’une guerre civile post-indépendance. Un communiqué du Vatican a indiqué jeudi que le pape restera dans ledit pays du 5 au 7 juillet après une visite en République démocratique du Congo (RDC) du 2 au 5 juillet. Au Soudan du Sud, il visitera la capitale, Juba, et en RDC, il se rendra à Kinshasa et à Goma. Lire l’article

Le lieutenant-colonel Damiba a signé mardi une charte de transition prévoyant une période de trois ans avant la tenue des élections et de la formation d’un gouvernement de 25 membres (nommés ce samedi et comprenant 6 femmes) dirigé par un premier ministre civil, Albert Ouedraogo, nommé jeudi. Puis mercredi, le chef de l’État a ordonné un audit général du secteur public afin d’assurer l’instauration de la bonne gouvernance dans l’administration. Dans le même temps, le procès de l’icône panafricaine Thomas Sankara, qui a repris le jeudi 3 mars, a connu une nouvelle suspension de l’audience à la demande de ses avocats. Invoquant l’approbation par le Conseil constitutionnel du coup d’État militaire, la défense a demandé que les charges de crime contre la sécurité nationale soient abandonnées sur la base d’une exception d’inconstitutionnalité. Lire l’article

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, plusieurs voix se sont levées pour dénoncer la discrimination que subissent les Africains qui tentent de fuir les zones de combats. Des gens maltraités par des agents de sécurité les empêchant de prendre place dans les trains ou les bus rejoignant les frontières ou encore d’autres qui se voient bloqués, au passage de frontière, surtout avec la Pologne, les témoignages de racisme ne cessent de se multiplier. Face à cette situation, l’Union africaine (UA) a décidé de réagir officiellement. Macky Sall, président du Sénégal et de l’UA, ainsi que Moussa Faki, président de la Commission, ont tous deux dénoncé un «traitement différent inacceptable», «choquant», «raciste», qui violer le droit international. Ils demandent donc à tous les États de faire preuve d’empathie et du même soutien, peu importe la race. Lire l’article

Le Cameroun a mobilisé 300 milliards de FCFA (506 millions de dollars) au cours de l’exercice budgétaire 2022 pour assurer la garantie et la caution des entreprises auprès des banques. Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’instruments et de mécanismes spécifiques pour définir un cadre réglementaire visant à accompagner et renforcer l’outil de production. Cet investissement fait partie du chantier de l’implémentation de la politique d’import-substitution, pilier de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 30) devant permettre de doper la production locale. Lire l’article