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Myanmar : l’histoire de ces Marocains séquestrés

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Depuis quelques jours, une affaire tragique et inquiétante captive l’attention. 14 Marocains sont retenus en otage par un gang dans une région reculée et boisée. Ces jeunes, pour la plupart âgés de moins de 30 ans, ont disparu il y a plusieurs mois après avoir répondu à des annonces en ligne promettant des emplois bien rémunérés en Thaïlande. Voici ce qu’il faut savoir.

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Attirés par des offres alléchantes, des jeunes ont suivi un itinéraire qui les a conduits de la Malaisie à la Thaïlande, avant d’atteindre Mae Sot, une ville à la frontière avec la Birmanie. Une fois sur place, ils ont été capturés et séquestrés par un gang opérant dans cette région, connue pour être un centre de trafic de drogue. Les familles des otages sont aujourd’hui dans l’angoisse et appellent à une intervention rapide des autorités marocaines et internationales pour sauver leurs proches.

Ce qui s’est réellement passé

Ces 14 jeunes Marocains ont été victimes d’une escroquerie à l’emploi. Ils ont été recrutés par des entités se faisant passer pour des entreprises, situées à la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande. En réalité, ces organisations se livrent à des activités d’arnaque cybernétique. Attirés par de fausses offres d’emploi dans le commerce électronique, promettant des salaires généreux, la prise en charge de leurs frais d’hébergement et même des billets d’avion, ces jeunes ont vu leur rêve se transformer en cauchemar.

Ils ont tous suivi un itinéraire similaire : un vol vers la Malaisie, puis vers la Thaïlande, avant de se rendre à Mae Sot, une ville frontalière avec la Birmanie. Cependant, cette région est tristement célèbre pour être un centre névralgique du trafic de drogue. C’est dans ce contexte dangereux que de nombreux Marocains ont été capturés, séquestrés et torturés par leurs ravisseurs.

Les familles des otages ont révélé que ces jeunes sont soumis à des travaux forcés après avoir été violemment maltraités. Des milices locales, souvent composées de Chinois, réclament des rançons exorbitantes, allant de 60.000 à 80.000 DH, en échange de la libération de leurs proches.

Les récits des familles sont poignants et témoignent de la détresse des otages et de leurs proches. Elles dénoncent les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les otages et lancent des appels désespérés aux autorités marocaines et internationales pour qu’elles interviennent et mettent fin à ce calvaire. Ces jeunes Marocains, partis en quête d’un avenir meilleur, se retrouvent aujourd’hui piégés dans une situation périlleuse, victimes d’une cruauté inimaginable.

Une mobilisation intense pour leur libération

La diplomatie marocaine est en pleine mobilisation pour obtenir la libération de ces Marocains. Le ministère des Affaires étrangères et des Marocains résidant à l’étranger suit de très près l’évolution de cette situation dramatique, alors que l’ambassade du Maroc à Bangkok a entrepris des démarches actives auprès des autorités thaïlandaises et myanmaraises pour surveiller l’évolution des événements.

Parallèlement, les familles des personnes séquestrées ont été reçues au ministère des Affaires étrangères à Rabat, notamment au niveau de la direction des affaires consulaires et sociales. Cette rencontre visait à informer les proches des efforts en cours et à les soutenir dans cette épreuve. Le 2 mai dernier, les familles ont également approché l’ambassade de Thaïlande à Rabat pour solliciter son appui et exprimer leur angoisse face à la situation de leurs proches.

Mais malgré les efforts concertés du Maroc et des autorités thaïlandaises et myanmaraises, plusieurs obstacles entravent la libération des otages. Le lieu exact de leur détention reste non identifié, et la région où ils sont séquestrés est contrôlée par des groupes rebelles armés, rendant les opérations de sauvetage extrêmement complexes. Plusieurs enquêtes ont été d’ailleurs ouvertes par les autorités judiciaires locales, mais elles n’ont pas encore abouti à des résultats concrets. La représentation diplomatique thaïlandaise a admis la difficulté d’identifier les nationalités des personnes retenues, ainsi que le lieu précis de leur détention.

Lire aussi : Thaïlande : réponse de l’ambassade thaïlandaise à la séquestration présumée de Marocains

Un sit-in prévu le 16 mai

Pour les familles des victimes, l’inquiétude grandit de jour en jour. Elles ont annoncé leur intention d’organiser une manifestation à Rabat, devant le ministère des Affaires étrangères et l’ambassade de Chine, jeudi prochain. Cette manifestation comprendra également un sit-in devant l’ambassade de Chine, accompagné d’une conférence de presse le même jour.

Ces familles ne comptent pas baisser les bras. Elles se mobilisent pour attirer l’attention sur le sort de leurs proches. Elles appellent le gouvernement à une action plus efficace face à cette crise, qui touche non seulement la vie de citoyens marocains, mais porte aussi atteinte à l’image du Maroc sur la scène internationale.

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