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Le Maroc a mis en place une nouvelle procédure de veille et de riposte contre le mpox, anciennement connu sous le nom de Monkeypox (traduisez, variole du singe). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus du pays pour surveiller et contrôler les maladies infectieuses sur son territoire. Celle-ci survient dans un contexte où la surveillance sanitaire mondiale est de plus en plus importante pour prévenir les épidémies de maladies émergentes et réémergentes.
La nouvelle stratégie marocaine s’articule autour de plusieurs axes principaux visant à renforcer les capacités de détection précoce et de réponse rapide face à cette maladie virale. Elle inclut l’élaboration de lignes directrices précises pour la surveillance épidémiologique, la confirmation des cas, la gestion clinique des patients, et les mesures de prévention et de contrôle de l’infection.
Le document révise les procédures initialement élaborées en juin 2022, répondant à l’évolution de l’épidémiologie de la maladie et à l’émergence de nouveaux foyers de transmission, notamment dans des pays comme la République Démocratique du Congo. Cette réactualisation est aussi motivée par l’identification de nouvelles souches du virus, dont le clade 1b est particulièrement préoccupant en raison de sa propagation rapide et de sa transmission.
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Symptômes variés et évolutifs de la variole simienne
L’incubation de la variole simienne s’étend généralement de 6 à 13 jours, bien qu’elle puisse varier de 5 à 21 jours. Cette maladie, connue pour sa capacité à déclencher une série de symptômes, débute souvent par de la fièvre, des maux de tête, des frissons et une fatigue générale. Chez certains patients, c’est une éruption cutanée qui marque le premier signe de l’infection.
Cette éruption évolue de lésions plates à des vésicules remplies de liquide, souvent source de démangeaisons ou de douleurs. Au fur et à mesure de la guérison, ces lésions se recouvrent de croûtes qui finissent par se détacher. Le nombre de lésions, variant de quelques-unes à plusieurs milliers, peut indiquer la gravité de la maladie, celles-ci pouvant apparaître sur tout le corps, y compris des zones aussi sensibles que les organes génitaux.
Les manifestations de la maladie ne suivent pas toujours un ordre linéaire et peuvent affecter différentes parties du corps simultanément. Un symptôme particulièrement difficile pour certains est le gonflement douloureux du rectum ou les complications urinaires. Curieusement, une minorité de personnes infectées —entre 1,3% et 6,5%— ne présente aucun symptôme visible.
La plupart des patients éprouvent des symptômes d’intensité légère à modérée et se rétablissent complètement après deux à quatre semaines. Les lésions se manifestent fréquemment dans les zones anogénitales et péribuccales, souvent accompagnées de lymphadénopathie.
Traitement et prévention de la variole
En termes de traitement, le Tecovirimat représente le seul antiviral spécifiquement indiqué pour les infections par orthopoxvirus, y compris la variole simienne. D’autres options, telles que le Brincidofovir et le Cidofovir, existent pour les cas plus sévères, mais elles sont associées à des effets secondaires.
Concernant la prévention, la vaccination joue un rôle important et doit être administrée dans les quatre jours suivant l’exposition au virus, pouvant aller jusqu’à 14 jours si aucun symptôme n’apparaît. Ce vaccin est particulièrement recommandé pour les groupes à risque durant les flambées, y compris le personnel de santé, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les personnes avec de multiples partenaires sexuels, et les travailleurs du sexe.
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Renforcement de la détection et surveillance épidémiologique
La détection précoce est renforcée par des procédures détaillées de notification et de détection des cas au niveau des points d’entrée comme les aéroports et les ports. Un accent particulier est mis sur la détection visuelle des symptômes chez les voyageurs et l’isolement rapide des cas suspects.
Ainsi, le Maroc a renforcé ses protocoles de surveillance épidémiologique, en mettant en place des systèmes pour signaler et vérifier les cas suspects dans toutes les régions du pays. Ces mesures incluent l’amélioration des capacités des laboratoires régionaux, équipés pour diagnostiquer le virus de manière rapide et précise.
Les professionnels de la santé ont reçu des formations spécifiques pour identifier les symptômes de la maladie, qui peuvent souvent être confondus avec ceux d’autres affections virales telles que la variole ou la varicelle. La formation vise également à renforcer les compétences en matière de prélèvement et de manipulation sécurisée des échantillons biologiques.
La gestion des cas confirmés de mpox inclut des protocoles de traitement adaptés et une isolation appropriée des patients pour prévenir la transmission du virus. Les hôpitaux sont équipés de zones dédiées où les patients peuvent être traités en respectant les normes de sécurité et de prévention de l’infection. Les directives cliniques ont été actualisées pour inclure les traitements les plus récents et les plus efficaces disponibles sur le marché international.
Campagnes de sensibilisation et traçage des contacts
La prévention de la propagation du mpox repose également sur des campagnes de sensibilisation destinées au grand public et aux professionnels de la santé. Ces campagnes mettent l’accent sur les mesures d’hygiène, la nécessité de minimiser les contacts étroits avec les personnes infectées et l’importance de signaler rapidement les symptômes suspects aux autorités sanitaires.
Le Maroc a également mis en place des procédures pour le suivi des contacts des cas confirmés. Cette stratégie de traçage est essentielle pour interrompre les chaînes de transmission et contenir l’épidémie de manière efficace. Les personnes identifiées comme ayant été en contact avec des cas confirmés reçoivent des instructions claires sur la manière de procéder à une autosurveillance pour les symptômes et sont encouragées à rester isolées pendant la période d’incubation.
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Formation continue et coopération internationale contre les maladies infectieuses
Parallèlement à l’amélioration des infrastructures, le Maroc investit dans la formation continue des professionnels de la santé. Des programmes de formation réguliers sont mis en place pour que le personnel médical et paramédical soit toujours au courant des dernières méthodes de diagnostic, de traitement et de prévention des maladies infectieuses. Cette éducation continue est importante pour maintenir un niveau élevé de compétence parmi les professionnels de santé, ce qui est indispensable pour une gestion efficace des épidémies.
La réponse du Maroc à la maladie du mpox ne se limite pas aux frontières nationales. Le pays collabore étroitement avec des organisations internationales de santé publique telles que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), pour partager les données épidémiologiques et les meilleures pratiques. Cette collaboration permet au Royaume de rester informé des dernières évolutions et innovations dans la gestion de la maladie du mpox et d’autres menaces sanitaires émergentes.
En conclusion, le Maroc, à travers sa nouvelle procédure de veille et de riposte contre le mpox, démontre son engagement à protéger la santé publique et à s’adapter rapidement aux défis posés par les maladies infectieuses dans un contexte mondialisé. Avec des stratégies proactives de surveillance, de réponse, de prévention et de collaboration internationale, le pays se positionne comme un acteur important dans la lutte contre les maladies infectieuses en Afrique du Nord.
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