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Aïd Al-Adha, est le sujet qui anime en ce moment l’actualité et les réseaux sociaux. Les prix des moutons sont au cœur de toutes les discussions, alors que cette tendance devrait se poursuivre pendant les prochains jours. Le gouvernement a assuré avoir travaillé d’arrache-pied pour assurer un approvisionnement suffisant du marché national en cheptel pour la fête du sacrifice. Toutefois, les incertitudes planent sur les prix, présumés hors de portée pour la plupart des Marocains, notamment les petites bourses.
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La hausse aurait pu être encore plus forte
C’est un secret de polichinelle. Les prix des moutons pour cette année ont considérablement augmenté par rapport aux années précédentes. Ce qui veut dire que pour se payer un mouton, il faudra dépenser plus. Les professionnels attribuent cette hausse à plusieurs facteurs, dont la nourriture du bétail qui coûte de plus en plus cher.
Contacté par LeBrief, le président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), M’hamed Karimine juge cette hausse, qui varie entre 10 et 15%, correcte compte tenu de la flambée des coûts de production. «Les grains représentant 80% du coût de production d’un mouton et il faut savoir ces dernières années les prix ont augmenté entre 50% à 80% voire même 100%. Il faut donc dire que cette augmentation reste largement en dessous du coût réel et elle est loin d’être suffisante pour les éleveurs», explique-t-il.
Sans l’importation, la hausse serait de 25%D’après notre interlocuteur, cette hausse aurait pu être encore plus forte si des mesures urgentes n’avaient pas été prises au bon moment. «Il faut avouer que des efforts ont été déployés par les autorités publiques pour éviter que le budget des citoyens soit grevé, avec une pensée aux ménages qui sont les plus fragiles financièrement. Nous avons donc opté pour l’importation pour la première fois dans l’histoire et sans cette mesure, la hausse serait de 25%», poursuit-il.
Outre la suppression des droits d’importation et de la TVA, M’hamed Karimine rappelle que le programme exceptionnel d’approvisionnement du marché national en moutons importés pour Aïd Al-Adha cette année prévoit aussi l’octroi d’une prime forfaitaire à l’importation d’ovins fixée à 500 DH par tête à restituer par l’État, par le biais de l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses.
«À ce jour, 50.000 têtes d’ovins ont été déjà importées», nous confirme le président de la FIVIAR, précisant que le but est d’arriver à 100.000 têtes d’ici la fin du mois. Une opération qui a, selon lui, réussi à fixer aujourd’hui un prix de référence, en vue de stabiliser le marché.
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70 DH le kilogramme dans les grandes surfaces
65 DH pour la race Timahdite et 70 DH pour le Sardi, ce sont désormais les prix de référence fixés dans les grandes surfaces, soit une augmentation de 7 DH par rapport aux prix observés l’année précédence pour ces deux races les plus exposées. «C’est raisonnable si on devait se référer au surcoût engendré par l’augmentation de tous les intrants», souligne M’hamed Karimine, qui assure que les garages devront pratiquement appliquer les mêmes tarifs qui, rappelle-t-il, peuvent évidemment varier selon la qualité, la race, l’âge des animaux et en fonction du lieu de vente et de la date de rapprochement du jour de l’Aïd.
Interrogé sur une éventuelle baisse des prix lors prochains jours, le président de la FIVIAR dément catégoriquement toutes les rumeurs annonçant des tarifs moins chers à l’approche de la fête du sacrifice. «Ce ne sera pas le cas et il ne faut pas s’attendre à des prix en dessous de ce qui est proposé actuellement. D’ailleurs, on conseille toujours aux citoyens d’acheter le plus tôt possible, soit une semaine ou 10 jours avant la fête et ne pas attendre les derniers jours, puisque les prix risquent de doubler comme c’était le cas l’année dernière», conclut-il.
Enfin, il est à souligner que l’offre dépasse déjà la demande avec les 5,8 millions de têtes d’ovins et de caprins destinés à l’abattage identifiés à ce jour. Quant à l’état sanitaire des animaux, il est satisfaisant dans l’ensemble des régions du Royaume grâce aux programmes de surveillance et campagnes menées par les équipes de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
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