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Monkeypox : les Marocains doivent-ils s’inquiéter ?

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Un grossissement microscopique de cellules contaminées par le virus de la variole du singe dans du tissu humain prélevé en 2003 lors d'une épidémie aux États-Unis © DR

Apparu au Royaume-Uni, le premier cas de la variole du singe a été signalé le 6 mai dernier. Après son apparition dans certains pays européens et en Amérique du Nord, le Maroc a enregistré, ce jeudi, le premier cas, confirmé par les autorités sanitaires. Une nouvelle bouleversante pour les Marocains, qui ne savent plus à quoi s’attendre. Faut-il s’inquiéter ? Sommes-nous face à une nouvelle pandémie ? Y aura-t-il un confinement ? Le point avec Tayeb Hamdi, médecin et chercher en politiques de santé.

La variole du singe ou « Monkeypox » est une infection qui se transmet à l’être humain par le biais des animaux sauvages, primates ou rongeurs. Ses symptômes se traduisent par des éruptions cutanées, des gonflements de ganglions lymphatiques, de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue ou des douleurs dorsales et musculaires.

L’existence de cette maladie a été signalée dans plusieurs pays du monde, notamment en Europe, en Amérique et en Afrique. Le Maroc n’a pas fait l’exception, puisqu’il a confirmé son premier cas de contamination ce jeudi. Le ministère de la Santé a rendu public un communiqué, indiquant : «dans le cadre du dispositif national de vigilance et de surveillance épidémiologique, et en application de sa politique de communication, le ministère de la Santé et de la Protection sociale annonce à la connaissance de l’opinion publique que, le jeudi 2 juin 2022, le premier cas certifié de Monkeypox a été enregistré». Il a souligné que le cas recensé est en provenance d’un pays européen.

Il s’agit d’une nouvelle inquiétante pour les Marocains, qui s’apprêtent à profiter de la saison estivale. Aussi, la résurgence de cette maladie intervient au moment où le Maroc se prépare à recevoir les touristes et à lancer l’opération Marhaba 2022.

Lire aussi : Variole du singe : l’OMS plaide pour le soutien des pays africains

Afin de mieux comprendre les directives mises en place par l’État, la rédaction LeBrief a sollicité, Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé. Il nous explique que le premier cas de variole du singe détecté au Maroc est «un cas importé, ce qui veut dire, sur le plan épidémiologique, que c’est un cas qui a été contaminé à l’étranger et a été détecté au Maroc». Cela montre l’efficacité du système de surveillance et de veille mis en place par le Maroc, rassure le médecin. «À chaque fois qu’il y a des symptômes de la maladie, notamment la fièvre, les douleurs et les tâches cutanées, il faut consulter un professionnel de santé. Ce dernier va suivre des directives pour prendre en charge les cas suspects et, aussi, faire les analyses pour confirmer la contamination ou l’infirmer», explique-t-il.

Lire aussi : Variole du singe : premier cas confirmé au Maroc

Cas de contamination confirmé : les démarches à suivre

Par rapport au cas détecté au Maroc, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné l’importance du processus de surveillance de ce virus. «L’activation du processus de surveillance du virus Monkeypox se poursuit le plus sérieusement possible, d’autant plus que nous sommes en pleine saison touristique. Une période caractérisée par un mouvement très important de personnes», ajoute-t-il.

Pour les personnes qui ont été en contact avec le cas infecté au Monkeypox, elles sont soumises à un isolement d’une période de 15 jours. De plus, le traitement adopté par les professionnels de santé mène à des résultats satisfaisants, rassure Baitas.

Rappelons qu’en France, les personnes contaminées ont été vaccinées à l’hôpital Bichat à Paris. La haute autorité de santé (HAS) avait recommandé aux citoyens français d’administrer les vaccins, idéalement, quatre jours après le contact à risque et au maximum 14 jours après.

En outre, Tayeb Hamdi précise que «les traitements antiviraux et les vaccins qui étaient utilisés contre cette maladie ont prouvé une efficacité de 85%. Il est, donc, possible de vacciner les contacts à risque contre la variole». En ajoutant que cela ne doit pas précipiter les mesures restrictives (confinement, gestes-barrières, etc). En effet, il s’agit d’un virus connu depuis presque 70 ans, dont la transmission interhumaine est difficile.

In fine, la vigilance reste la solution la plus utile contre toutes les infections. L’expert rappelle qu’il faut «respecter les mesures barrières et les règles de base de l’hygiène et, particulièrement, consulter un professionnel de santé si ces symptômes apparaissent».

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