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Mondial 2030 : les Marocains investissent dans l’immobilier

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Image d'illustration © DR

Le Maroc se prépare activement à accueillir la CAN 2025 ainsi que la Coupe du monde de football en 2030. La stratégie du pays entend moderniser les infrastructures clés pour soutenir l’organisation de ces événements majeurs du sport mondial. Parallèlement, les citoyens marocains se frottent aussi les mains, en tentant de posséder un bien dans l’une des villes clés de la compétition, afin de le louer. Lumière sur un phénomène croissant.

Acheter à Rabat ou à Casablanca, n’est pas forcément donné. Pour avoir une maison secondaire, il faut alors penser à s’éloigner du centre-ville. Ce qui n’arrange pas ces nouveaux investisseurs, qui veulent s’acheter un pied à terre en vue du Mondial 2030 ou de la CAN 2025.

Celui-ci permettrait aux futurs spectateurs de s’y rendre en temps voulu et éviter de payer au prix fort un hôtel, ou tout simplement… de le louer au prix fort ! La plupart se tournent donc vers Marrakech, où les projets économiques explosent, à deux pas du centre-ville et à quelques minutes, en voiture, du stade.

La préparation de la Coupe du Monde 2030 par le Maroc a catalysé une série de projets majeurs, notamment dans le secteur immobilier, attirant les investisseurs et les promoteurs qui cherchent à tirer profit de cette dynamique. Si les bienfaits économiques, pour les pays organisateurs, ont déjà été démontrés, l’on parle moins du bénéfice pour les habitants du pays.

Lire aussi : CAN 2025 et Mondial 2030 : le budget de réhabilitation des stades dévoilé

Le plus grand stade du monde

La feuille de route, présentée par Nizar Baraka, comprend plusieurs volets essentiels. Tout d’abord, elle met l’accent sur la modernisation et la mise à niveau des stades existants, en vue de les préparer pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025, qui se tiendra également au Maroc. De plus, un nouveau grand stade sera construit à Benslimane, spécifiquement pour la Coupe du monde 2030. Ce projet colossal, dont le financement a été débloqué en octobre 2023, occupera un site de 100 hectares à Mansouria. Des autoroutes et des routes seront développées pour assurer un accès efficace à ces stades.

En plus des infrastructures sportives, le projet inclut des améliorations aux ports afin de pouvoir accueillir un grand nombre de visiteurs pendant l’événement. L’extension du réseau ferroviaire à grande vitesse (ligne TGV) est également prévue pour faciliter les déplacements des spectateurs et des équipes.

La candidature du Maroc, en partenariat avec le Portugal et l’Espagne, devra répondre aux critères stricts de la FIFA. La coordination entre différents ministères est primordiale pour garantir une approche intégrée et efficace dans la réalisation de ces projets. Des discussions ont eu lieu pour élaborer des plans détaillés concernant les infrastructures routières et autoroutières nécessaires pour satisfaire les exigences de cet événement mondial.

Le Maroc se prépare activement à organiser la Coupe du monde 2030 en investissant dans des infrastructures modernes et fonctionnelles qui garantiront le succès de cet événement sportif international.

Lire aussi : Mondial 2030 : le Maroc se prépare pour un nouveau défi ferroviaire

Immobilier : nouvelle passion des Marocains

Alors qu’il y a quelques années encore, les Marocains ne pouvaient se permettre qu’un seul crédit immobilier dans toute leur vie, aujourd’hui, ils préfèrent diviser leur budget et investir dans plusieurs paniers. L’enthousiasme généralisé a également touché le secteur immobilier, avec une forte demande de biens dans des villes clés comme Casablanca, Marrakech et Tanger. À Marrakech, la demande pour des propriétés entre 500.000 et 1.000.000 de dirhams a augmenté de 45%, démontrant l’attrait continu de la ville pour une clientèle diversifiée, rapporte TRT Français.

Marrakech et ses alentours, réputés pour leurs résidences de luxe et maisons d’hôtes, voient également une forte demande de villas. Les biens haut de gamme, entre 3 et 5 millions de dirhams, sont particulièrement recherchés par les Marocains résidant à l’étranger. Tanger, en plein essor depuis la mise en service de la LGV, voit sa demande augmenter pour des appartements F3, notamment de 75 à 80 mètres carrés et autour de 500.000 dirhams.

À Casablanca, les studios et les appartements familiaux dans des quartiers comme Dar Bouazza, en constante construction, sont très prisés. A ce niveau, 70% de la demande porte sur des biens de moins d’un million de dirhams. Les investissements locatifs se concentrent stratégiquement sur des zones dynamiques comme Casablanca Finance City et le quartier de Bourgogne, attirant des investisseurs cherchant des placements sûrs et rentables, rapporte la même source.

Lire aussi : Résultats positifs pour l’aide au logement

Le tourisme nous en mettra plein les poches

L’économie marocaine est en pleine mutation, notamment dans le secteur du tourisme et de l’immobilier. Avec la perspective d’accueillir des événements sportifs majeurs comme la Coupe du Monde 2030 et la Coupe d’Afrique des Nations 2025, le Maroc renforce son attractivité internationale, ce qui se traduit par un marché immobilier dynamique offrant de nombreuses opportunités d’investissement.

Une des prévisions les plus marquantes vient de Sogecapital Gestion, filiale du Groupe Société Générale, qui estime que le tourisme pourrait générer jusqu’à 120 milliards de dirhams de recettes d’ici 2030. Cette projection repose sur une augmentation significative de la capacité hôtelière du pays, atteignant 330.000 chambres d’ici cette année-là, et anticipant une affluence touristique de 17,5 millions de visiteurs dès 2026.

Dans ce contexte, les appartements-hôtels pourraient être la solution pour maximiser le nombre de visiteurs. Toutefois, le cadre législatif pour ce type d’établissement reste en cours de développement, ce qui peut créer une inquiétude pour les investisseurs.

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