Mondial 2022 : le pari réussi du Qatar, Messi aux anges et incroyable épopée du Maroc

Le rideau est tombé hier soir à Doha sur la 22? édition de la Coupe du monde. L’Argentine a été sacrée championne au terme d’une finale de folie, pleine de rebondissements. Quant aux Lions de l’Atlas, entrés dans l’histoire, ils nous ont fait rêver, déclenchant une vague de fierté sans précédent auprès du public arabe et africain. L’heure est désormais au bilan.

Si l’organisation de la Coupe du monde 2022 par le Qatar avait fait couler beaucoup d’encre, le petit émirat a finalement démenti toutes les prévisions sur ses difficultés à accueillir un tournoi majeur du football mondial. Une chose est sûre : cette édition restera dans les mémoires, grâce à une logistique sans faille et des matchs à sensations.

Après un mois de compétition, c’est finalement l’Argentine de Lionel Messi qui a été sacrée championne du monde, au terme d’une finale de légende, remportée aux tirs au but face aux Bleus, héroïques, mais malheureux.

L'Argentine sur le toit du monde#CoupeDuMondeFIFA I @Argentina pic.twitter.com/uHa9XggOE1

— Coupe du Monde 🏆 (@fifaworldcup_fr) December 18, 2022

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Un Mondial inoubliable

Le Qatar a réussi son pari. Au total, 3,27 millions de spectateurs ont assisté aux matchs dans le petit émirat. Un chiffre révélé par le président de la FIFA, Gianni Infantino, qui a parlé de «la meilleure Coupe du monde de tous les temps».
Sous le feu des critiques, le pays était attendu au tournant. Mais finalement, tout a été mis en œuvre pour offrir au monde entier l’image d’une société conservatrice et accueillante à la fois. Sur le plan logistique, il n’y a rien à lui reprocher. Aucun incident majeur n’a été d’ailleurs signalé.

220 milliards de dollars : c’est bien le montant colossal alloué par les Qataris pour la construction d’infrastructures, de transports et d’hôtels. En effet, ces dépenses s’inscrivent dans un projet plus global appelé «Qatar National Vision 2030» et cette Coupe du monde a été utilisée, en quelque sorte, comme accélérateur de ce projet de développement. Pour le pays, il s’agit d’un investissement rentable qui pourrait avoir de nombreuses retombées dans le long terme.

Enfin, les appels au boycott n’ont pas trouvé écho et ont perdu du poids au fil de la compétition. L’engouement a été plus grand, compte tenu de la qualité des affiches. Qui aurait imaginé l’aventure du Maroc, arrivé jusqu’en demi-finale ? Qui aurait misé sur une défaite d’entrée de l’Argentine face à l’Arabie saoudite ? Qui aurait parié sur une élimination du Brésil, battu par la Croatie ? Autant de surprises qui montrent que ce premier Mondial du monde arabe restera dans les annales.

Lionel Messi draped in #FIFAWorldCup immortality 💫🏆 pic.twitter.com/WBx4jUIUQ7

— FIFA World Cup (@FIFAWorldCup) December 19, 2022

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Un parcours historique et des records pour les Lions

Dans ce Mondial, les Lions de l’Atlas ont fini quatrième. Battus par la Croatie (2-1) en match de classement, les hommes de Walid Regragui ont marqué à jamais l’histoire, signant un exploit inédit à l’échelle arabe et africaine. Les joueurs sont devenus des héros au milieu des célébrations de victoires joyeuses à travers le monde entier. Les scènes de liesse populaire de ces deux dernières semaines ne peuvent être comparées par les précédentes. C’était du jamais vu !

شكرا يا أسود الأطلس شرفتمونا أفضل تشريف وصنعتم التاريخ في قطر
Thank you for giving it all, thank you for MAKING US PROUD, thank you for making HISTORY ♥️🇲🇦 pic.twitter.com/9AIxIB1izA

— Équipe du Maroc (@EnMaroc) December 17, 2022

Une participation achevée avec une série de records impressionnants. Les Lions de l’Atlas ont réalisé la plus longue série d’invincibilité d’une équipe africaine en Coupe du monde, avec six matchs, sans défaite, depuis le nul face à l’Espagne (2-2) au Mondial 2018 en Russie. La sélection nationale a également signé le record d’invincibilité défensive pour une équipe africaine, n’encaissant qu’un but lors de ses cinq premières rencontres au Mondial.

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Le Maroc a aussi remporté le plus grand nombre de victoires pour une équipe africaine lors d’une seule édition de Coupe du monde. Autre record : sept points récoltés en phase de groupes. Aucune autre équipe du continent n’avait réussi à dépasser six points au premier tour lors de toutes les éditions précédentes.

En outre, l’équipe nationale détient aussi le record du nombre de matchs disputés en Coupe du monde par une équipe arabe (23) et possède la meilleure attaque (20 buts).

Au-delà de cette prouesse, il est des leçons à tirer de cette aventure qatarienne, à commencer par dupliquer l’expérience réussie de l’Académie Mohammed VI de football au niveau de toutes les régions, accélérer la professionnalisation de la Botola, promouvoir la transparence et la bonne gouvernance au sein des clubs… Il reste donc du chemin à parcourir pour atteindre des résultats encore plus satisfaisants à l’avenir.

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Messi au bout de son rêve

La finale de la Coupe du monde a couronné l’Albiceleste dans un match d’anthologie remporté 3-3 (4-2 aux tirs au but) contre la France. Une victoire synonyme d’une troisième étoile sur le maillot ciel et blanc de l’Argentine, après celle de 1986, quand Diego Maradona avait mené les siens à une victoire de légende (3-2) face à l’Allemagne de l’Ouest.

Le rêve de Lionel Messi est enfin réalisé. À 35 ans, La Pulga a couronné sa formidable carrière de la plus belle des manières, en remportant le trophée mondial qui le fuyait, le seul qui manquait d’ailleurs à son illustre palmarès. Il est aussi devenu le premier à marquer en phase de groupes, en huitièmes de finale, en quarts, en demies et en finale au cours d’une même Coupe du monde.

LIONEL MESSI HAS COMPLETED FOOTBALL 🐐 pic.twitter.com/IvDeNtckee

— B/R Football (@brfootball) December 18, 2022

S’il était assez probable que Messi ait disputé son dernier match de Coupe du monde devant la France, il n’envisage pas encore de prendre sa retraite internationale. «Évidemment, je voulais finir ma carrière avec cela (…) Mais j’aime le football, j’aime ce que je fais, j’aime être dans l’équipe nationale, être avec ce groupe. Et évidemment, je veux continuer à vivre encore quelques matchs en étant champion du monde», a-t-il confié après la finale.

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Pour conclure, ce mois de Coupe du monde a comporté son lot d’événements. On a eu droit à des scènes touchantes, des images inoubliables, des émotions en pagaille et des performances historiques. Alors, rendez-vous en 2026 ! (et en janvier 2024 en Côte d’Ivoire pour nos Lions)