Accueil / Société

Gouvernement vs Contractuels : les solutions proposées par Chakib Benmoussa

Temps de lecture

Image d'illustration © DR

Les journées de grèves des enseignants contractuels augmentent de plus en plus. Depuis la nomination du nouveau gouvernement, en octobre dernier, les manifestations et sit-in pour exiger l’intégration à la fonction publique ont entrainé un important retard d’apprentissage pour les élèves. Une bataille entre gouvernement et enseignants, dont l’apprenant est la seule victime. Le point sur les solutions proposées par Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, pour atténuer les dégâts de ces protestations.

Pour cette année scolaire, les jours de grèves des enseignants contractuels ont dépassé les 50 jours. Au cours des derniers mois, des grèves étalées sur les mois d’avril et mai ont été planifiées pour réclamer une intégration à la fonction publique. En revanche, cela a ralenti l’apprentissage de la promotion actuelle dont l’année scolaire s’achève, d’ailleurs, bientôt. Ainsi, le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, a exprimé, à maintes reprises, sa volonté d’ouvrir un débat avec les concernés, afin de trouver des solutions adéquates. Ce qui ne semble guère calmer la colère des enseignants.

Pour remédier à cette situation et combler les lacunes que les élèves ont cumulées à cause des grèves répétitives, Chakib Benmoussa a proposé le recours à des cours de soutien. Il a ainsi appelé les enseignants stagiaires à effectuer des heures supplémentaires à cet effet. Intervenu au parlement le 9 mai 2022, le ministre a présenté son plan, indiquant que le nombre d’élèves bénéficiant de divers types de soutien scolaire au niveau national a atteint plus de 1,8 million au cours des mois de mars et avril.

Lire aussi : Enseignement : la réussite de la réforme repose sur l’implication de tous

Quelles solutions proposées par le ministre ?

Interrogé sur « les mesures de sécurisation du temps scolaire sur fond des grèves répétitives des cadres des Académies et le règlement des dossiers en suspens dans le secteur de l’éducation », le ministre a souligné que la tutelle mise sur le soutien scolaire. Mais pas que ! Son département table aussi sur l’accompagnement intégré au sein des classes, l’accompagnement intensif de rattrapage et l’accompagnement institutionnel hors temps d’apprentissage dans les espaces des établissements.

En outre, Benmoussa a indiqué que les académies œuvrent à l’élaboration et à la mise en place de plans régionaux et provinciaux de soutien scolaire. Cette initiative vise principalement à maintenir les acquis pédagogiques et à assurer l’égalité des chances. Et ce, en fonction des besoins et particularités de chaque établissement et de ses ressources matérielles et humaines. De plus, l’organisation de l’opération du soutien dans les matières prises en compte dans les examens unifiés et régionaux (pour les niveaux diplômants) et dans les matières de base (pour les niveaux non diplômants) est l’un des principaux objectifs du département. Cette démarche se fera à travers la mobilisation d’enseignants excédentaires, afin de dispenser des cours de soutien scolaire ainsi que des heures supplémentaires.

Lire aussi : Décrochage scolaire au Maroc : l’enseignement face à un défi de taille

Les élèves, entre l’envie d’apprendre et une année « presque » ratée

Par le biais des programmes de soutiens, le ministre propose également aux partenaires de se mobiliser et soutenir ce plan d’action. Les concernés par cet appel à manifestation sont principalement les associations de parents d’élèves, les Comités régionaux de l’initiative nationale pour le développement humain (INDH), ainsi que les associations de la société civile, s’activant dans le domaine de l’éducation. Chakib Benmoussa a par ailleurs exhorté à investir dans le programme gouvernemental Awrach, qui regroupe environ 7.600 encadrants scolaires, afin d’assurer la réussite du programme de soutien scolaire.

Cependant, les enseignants jugent que les cours supplémentaires ne sont pas suffisants. Salma Moubarik, enseignante du cycle secondaire dans le milieu rural, nous explique que «cette solution n’est pas du tout suffisante pour combler les lacunes qu’ont cumulées ces élèves à cause des grèves répétitives. En fait, il n’y a pas de coordination entre nous et les personnes qui assurent ces cours supplémentaires. Donc, on remarque que les élèves sont confus parce que les programmes ne sont pas les mêmes dans les deux cours». Elle ajoute également que «ces élèves sont les dommages collatéraux d’un conflit « sévère » entre le gouvernement et les enseignants». 

Dernier articles
Les articles les plus lu

Barid Al-Maghrib accélère son virage écologique avec des cyclomoteurs électriques

Société - Barid Al-Maghrib poursuit sa transition écologique en renforçant sa flotte avec 190 cyclomoteurs électriques dédiés à la distribution de courrier et colis.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Rabat accueille un atelier sur la préservation du patrimoine africain en péril

Société - L'ICESCO abrite les travaux d’un atelier international sur « le retrait des sites historiques en Afrique de la Liste du patrimoine en péril ».

Mbaye Gueye - 10 décembre 2024

Santé publique : Marrakech réunit les experts pour un avenir plus sain

Société - Le 6e Congrès National d’Hygiène et de Salubrité Publiques a ouvert ses portes à Marrakech, réunissant des experts et des professionnels de la santé publique autour du thème « Les Bureaux Communaux d’Hygiène, retour d’expérience et perspective 2030 ».

Farah Nadifi - 10 décembre 2024

CNSS : lancement du contrôle de scolarité des enfants bénéficiaires

Société - CNSS informe ses assurés du lancement de l’opération de contrôle de droit aux prestations pour l’année scolaire 2024-2025.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Programme d’aide directe au logement : 30.848 bénéficiaires dans les différentes régions du Royaume

Société - Le programme d'aide directe au logement a contribué à l'amélioration des conditions de vie de 30.848 bénéficiaires dans les différentes régions du Royaume.

Mbaye Gueye - 10 décembre 2024

Villes sans bidonvilles : amélioration des conditions de vie de plus de 358.000 ménages ( Adib Benbrahim)

Société - Le programme villes sans bidonvilles permis d'améliorer les conditions de vie de plus de 358.000 ménages.

Mbaye Gueye - 10 décembre 2024

Critiques au parlement sur les politiques de soutien aux médias

Société - Le parlement a vivement débattu des nouvelles orientations gouvernementales concernant le soutien au secteur des médias.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Le Maroc vote pour le moratoire sur la peine de mort

Société - Le Maroc s’apprête à voter en faveur du moratoire sur la peine de mort, une résolution portée à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024
Voir plus

Quelles dates pour Ramadan 2023 ?

Société - L'un des 5 piliers de l'islam, le Ramadan est le mois sacré durant lequel les musulmans jeûnent du lever au coucher du soleil.

Rédaction LeBrief - 15 février 2023

Le symbole perdu

Société - Dans "Le symbole perdu", Robert Langdon passe 12 heures entre les monuments des Pères fondateurs des États-Unis.

Rédaction LeBrief - 27 mars 2024

Horaires des prières à Fès

Bienvenue sur notre page consacrée aux horaires de prière à Fès ! Ici, nous fournirons les heures exactes des prières à Fès ainsi que d'autres informations utiles.

Rédaction LeBrief - 5 septembre 2023

Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?

Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.

Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024

Cherté de vie : le citoyen se révolte

Société - Mis à rude épreuve par l’inflation et la hausse vertigineuse des prix à la consommation, les ménages se révoltent.

Khadija Shaqi - 5 décembre 2022

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire