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L’écrivain franco-tchèque Milan Kundera, l’une des plus grandes voix de la littérature mondiale, est mort mardi après-midi à 94 ans à Paris. L’auteur de « La Plaisanterie » (1965) et « l’Insoutenable légèreté de l’être » (1984) «est décédé dans l’après-midi du mardi 11 juillet 2023», a précisé Gallimard dans un communiqué.
«Malheureusement, je peux vous confirmer que M. Milan Kundera est décédé (…) à la suite d’une longue maladie», a précisé Anna Mrazova, la porte-parole de la Milan Kundera Library, dans sa ville natale de Brno.
Peintre sarcastique de la condition humaine, Kundera était l’un des rares auteurs à être entré de son vivant dans les prestigieuses éditions de La Pléiade (en 2011). Né tchèque, déchu de cette nationalité avant de la retrouver sur le tard, mais français depuis 1981, il était l’un des romanciers de langue française les plus influents au monde.
Lorsqu’il était encore tchèque, Milan Kundera a publié deux romans, « La Plaisanterie » (1965, salué notamment par le poète français Aragon) et « Risibles amours » (1968), des textes dressant un bilan amer des illusions politiques de la génération du coup de Prague qui, en 1948, permit l’arrivée au pouvoir des communistes.
Mis à l’index dans son pays après le Printemps de Prague, Kundera s’exile en 1975 en France avec son épouse Vera, présentatrice vedette de la télévision tchèque. Naturalisé français, il choisira dès lors le français comme langue d’écriture, pour marquer sa rupture avec un pays natal qui l’a déchu de sa nationalité en 1979, puis la lui a rendue en 2019.
En France, il publie « La Valse aux adieux », « Le Livre du rire et de l’oubli »… En 1984, paraît ce que d’aucuns considèrent comme son chef-d’œuvre, « L’Insoutenable légèreté de l’être », formidable roman d’amour et ode à la liberté, tout à la fois grave et désinvolte, dont le sujet n’est rien moins que la condition humaine.
S’abstenant de s’exprimer dans les médias, souhaitant qu’on parle de son œuvre et de rien d’autres, Kundera vivait discrètement dans le centre de Paris, avec sa femme Vera. «Ni communiste, ni dissident, ni de gauche, ni de droite», l’auteur tchèque Milan Kundera a toujours refusé d’être assigné à une seule identité. Il se dit avant tout “romancier”. Comment alors écrire l’histoire de celui qui a toujours souhaité préserver son œuvre de regards biographiques ?
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