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L’industrie navale, l’industrie ferroviaire, l’électricité verte, la chimie verte, l’industrie pharmaceutique, la logistique et le transport, l’artisanat et l’art culinaire. Ce sont les secteurs stratégiques que le Maroc gagnerait à promouvoir à l’avenir pour mieux s’intégrer dans les chaînes de valeurs mondiales, d’après un rapport de l’Institut royal des études stratégiques (IRES).
Intitulé « L’avenir des métiers mondiaux du Maroc », le rapport précise que l’identification de ces nouveaux secteurs s’est basée sur un scanning d’un spectre de nouveaux métiers mondiaux potentiels. Il tient compte des avantages comparatifs du Maroc, du poids de ces secteurs dans les échanges mondiaux et des évolutions géostratégiques.
Industrie navale, un secteur à fort potentiel
Le rapport souligne que le Maroc est capable de prendre une position de leader régional dans le domaine de l’industrie navale. Il note que l’Agence nationale des ports (ANP) s’apprête à lancer de nouveaux chantiers navals à Safi, Jorf-Lasfar, Kénitra, Nador et Dakhla et à réhabiliter des chantiers moins récents comme celui de Tan-Tan et d’Agadir.
Fort de son réseau portuaire et de ses projets de construction de nouveaux chantiers navals, le pays pourrait saisir l’opportunité de la hausse de démolitions de navires dans le futur, suite aux exigences de construction propre et de consommation énergétique verte. Sans oublier la hausse prévue de la demande de l’Afrique de l’Ouest, de l’Europe et de l’Amérique du Nord en ce qui concerne le démantèlement de petits navires pour une extension de l’activité vers des navires de gros tonnage.
Industrie ferroviaire, un secteur en plein essor
S’agissant de l’industrie ferroviaire mondiale, le document indique qu’elle est en pleine mutation technologique avec l’avènement de la digitalisation et des smart cities. Le Maroc peut bénéficier des transferts de technologies et de savoir-faire des grands industriels du secteur présents dans le pays. Il peut aussi devenir un prestataire mondial en développant des regroupements industriels ferroviaires avec des centres de formation et des laboratoires de recherche et développement.
En ce qui concerne l’électricité verte, le pays pourrait devenir un exportateur d’énergie verte en Afrique et en Europe, en capitalisant sur sa position de leader régional dans le domaine des énergies renouvelables. Le développement de l’électricité verte aidera également à réduire la facture énergétique du pays et à augmenter son attractivité pour les entreprises étrangères.
Chimie verte, un secteur prometteur
Les chercheurs de l’IRES estiment que le Maroc pourrait devenir un acteur important du secteur de la chimie verte. Ceci, grâce notamment à l’abondance de ses ressources végétales qui lui permettraient d’être en conformité avec les nouvelles réglementations en matière d’usage d’additifs de synthèse.
Pour ce qui est de l’industrie pharmaceutique, la proximité géographique du Maroc des plus grands donneurs d’ordre (l’Europe) et des grands pays importateurs en Afrique pourrait l’aider à capter une part du marché mondial de production des médicaments génériques.
Logistique et transport, un potentiel à valoriser
Dans le secteur de la logistique et du transport, la proximité de l’Europe pourrait aussi permettre au pays de profiter du raccourcissement des chaînes de valeur mondiales pour se positionner en tant que prestataire de services de transport, d’entreposage, de préparation de commandes et d’autres opérations à forte valeur ajoutée.
Enfin, le rapport indique que, dans le secteur de l’artisanat et de l’art culinaire, le Maroc dispose d’un potentiel énorme en termes de savoir-faire, d’innovation, de coûts de la main d’œuvre et de disponibilité des matières premières pour devenir un important acteur mondial dans ce domaine. Le pays peut notamment augmenter la compétitivité de la filière Bio et de celle de la fabrication des compléments alimentaires à base de plantes.
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