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MedCOP 2023 : les pays de la Méditerranée décidés à faire bloc contre le changement climatique

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Plus de 1.200 participants représentant 36 nationalités, dont des décideurs, experts et spécialistes des questions climatiques et environnementales et une centaine d’organisations transnationales ont participé à la troisième édition du Forum méditerranéen pour le Climat «MedCOP Climat». © Medcop Climate 2023 / Twitter

Plus que jamais, la région méditerranéenne a besoin d’une action collective forte et continue pour faire face aux défis posés par le changement climatique et environnemental. Coopérer en urgence, établir des accords et mobiliser des fonds, c’est ce qui a été défendu à Tanger lors la 3ᵉ édition du Forum méditerranéen pour le Climat «MedCOP Climat». Cet appel, sur lequel a insisté le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a été repris dans la «Déclaration de MedCOP», adoptée à l’issue de deux jours d’échanges et de réflexions, soulignant avec force et détermination l’impératif de placer le climat au centre des préoccupations.

Les participants à la troisième édition du Forum Méditerranéen sur le Climat, MedCOP Climat, ont conclu à Tanger un événement historique, appelant les pays développés à fournir des financements publics nouveaux et supplémentaires aux pays en développement pour lutter contre le changement climatique. Ils ont appelé à renforcer la coopération régionale et à mettre les collectivités territoriales méditerranéennes au cœur de l’action climatique.

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Organisée les 22 et 23 juin, en amont de la COP 28 à Dubaï (30 novembre-12 décembre), à l’initiative de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de la Fondation Maison Méditerranée du Climat et sous le thème générique «La MedCOP, locomotive de l’action climatique en Méditerranée aux niveaux local et régional», cette conférence internationale s’est conclue par la signature de sept grandes conventions de partenariat associant la Région, la Fondation et des institutions nationales et internationales de premier plan portant sur des programmes significatifs illustrant l’engagement du Maroc aux niveaux national, régional et niveau local vers la protection des ressources naturelles et le développement durable. Des engagements audacieux pour préserver l’environnement et faire face aux défis du changement climatique dans la région méditerranéenne, consignés dans la Déclaration finale, baptisée «Déclaration MedCOP».

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La cérémonie inaugurale de la MedCop Climat Tanger 2023, trait d’union entre la COP 27 et la COP 28, a connu la présence et l’intervention en séance plénière du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, et de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali. En résonance avec les enjeux et défis auxquels est confrontée la communauté internationale, l’événement a vu de plus la participation de plus de 1.200 personnes. Ils représentaient 36 nationalités, dont des personnalités éminentes, experts et spécialistes des questions climatiques et environnementales. Ainsi, qu’une centaine d’autres organisations transnationales, dont une soixantaine sont des partenaires actifs de l’événement.

Des débats riches et intenses

Stress hydrique, crise énergétique, surexploitation des ressources naturelles, gestion inadéquate des déchets, dégradation des villes et des communautés, flux migratoires et inégalités de genre, sont autant de défis auxquels la région méditerranéenne est confrontée.

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Pour Leila Benali, cette grand-messe du climat vise à promouvoir le débat autour de la lutte contre les crises énergétiques et sécuritaires, permettant ainsi de créer plusieurs opportunités pour lancer des projets à même de renforcer les actions au niveau de la région méditerranéenne.

Pendant deux jours, la 3ème édition du Forum Méditerranéen sur le Climat a traité des multiples aspects de la problématique du changement climatique. Les intervenants ont souligné ses conséquences sur l’environnement, mais ils ont aussi évoqué les opportunités offertes aux pays du pourtour méditerranéen par les énergies renouvelables. Et présenté des solutions innovantes dans ces domaines au bénéfice de plus de 500 millions de personnes.

Dans le but d’adopter une déclaration commune dont les grands axes feront l’objet des points phares à défendre, selon une voix commune lors de la COP28, les travaux, structurés en huit pôles thématiques et 15 sessions, ont été animés par 131 intervenants. Parallèlement, 16 activités, huit événements, des «Side Events» et un Business Forum ont enrichi les débats de grande qualité.

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«Des initiatives telles que l’organisation de la conférence MedCOP restent importantes et essentielles. Afin de valoriser les travaux de cet événement international majeur et d’en améliorer le niveau et l’impact, il faut travailler à faire de cette conférence un rendez-vous régulier pour discuter et aborder les questions du changement climatique dans la région méditerranéenne et fournir les mécanismes nécessaires pour assurer sa continuité», a plaidé Nizar Baraka.

 

Des partenariats pour une transition écologique efficace

Au nombre de sept, ces accords de partenariat signés lors de cette conférence visent à promouvoir l’efficacité énergétique, renforcer la gouvernance territoriale et favoriser la participation citoyenne.

MedCOP 2023 : les pays de la méditerranée décidés à faire bloc contre le changement climatique

Des personnalités éminentes d’institutions régionales, nationales et internationales étaient présentes, démontrant le fort engagement de notre événement dans la lutte contre le changement climatique. © Medcop Climate 2023 / Twitter

1. Décarbonation des industries dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma : l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de promouvoir le développement durable.

2. Coopération en matière d’efficacité énergétique dans la région : un accord qui vise à améliorer l’efficacité énergétique dans les secteurs énergivores et à sensibiliser les partenaires et les citoyens à cette problématique.

3. Contractualisation des communes qui accueilleront les Services Locaux Énergie et Climat (SLEC) : avec la participation des communes de Tanger, Chefchaouen, Tétouan, Al Hoceïma, Ksar El Kébir, M’diq et Melloussa.

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4. Mise en œuvre de l’«Index de la démocratie participative pour une transition verte, résiliente et inclusive» : résultant d’un partenariat entre le Maroc, l’Union européenne et d’autres partenaires, l’objectif de cet accord est d’améliorer la gouvernance territoriale et la participation citoyenne.

5 et 6. Deux mémorandums d’accord ont été signés avec le Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et la Fondation de la Maison méditerranéenne du climat afin de promouvoir la protection de l’environnement, l’adaptation au changement climatique et l’atteinte des objectifs de développement durable.

7. Enfin, un accord de coopération entre le Conseil régional de Tanger et les Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) a été établi pour optimiser l’éclairage public des villes de la région, améliorer l’efficacité énergétique et identifier les bailleurs de fonds.

Des solutions basées sur la nature et l’efficacité énergétique

Pour les participants à la MedCOP, il est important de trouver des solutions basées sur la nature pour renforcer la résilience climatique en Méditerranée. En ce sens, ils ont encouragé la promotion, le test, la mise en œuvre et le déploiement à grande échelle de telles solutions dans les écosystèmes naturels et les zones urbaines. Le Forum a plaidé pour que les plans et programmes d’adaptation au niveau des pays méditerranéens s’inscrivent dans le cadre d’une approche nationale, sensible au genre, égalitaire et transparente.

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La déclaration finale de la conférence a mis l’accent sur l’approche genre, qui était au cœur des discussions lors de la MedCOP. En effet, les participants ont souligné l’importance de l’intégration de cette approche à même de faciliter l’accès des femmes aux financements climatiques, et la promotion du leadership féminin, afin que la gestion des ressources naturelles et les actions liées à l’environnement et aux risques de catastrophe soient plus efficaces.

Par ailleurs, la Déclaration a souligné l’engagement des acteurs locaux. Les participants ont en effet mis l’accent sur la participation active des acteurs locaux, tels que les gouvernements locaux et régionaux, dans la mise en œuvre de l’action climatique et la prise de décision. Ces derniers jouent un rôle clé dans la territorialisation des politiques climatiques.

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Les participants ont ainsi exhorté ces acteurs locaux et régionaux à donner la priorité aux solutions fondées sur la nature dans le cadre de leurs stratégies de gestion des espaces urbains et naturels, appelant à aligner les politiques locales sur les agendas climatiques nationaux et internationaux, à renforcer les solutions au niveau local pour éviter et minimiser les déplacements forcés liés aux catastrophes et au changement climatique, grâce au renforcement de la résilience et à la réduction des risques de catastrophe.

Et pour les accompagner, les conférenciers ont mis en avant l’importance d’un financement abordable, disponible et accessible, ainsi que du renforcement des capacités techniques et financières des acteurs locaux pour développer et mettre en œuvre des projets concrets.

 

Des financements supplémentaires pour l’action climatique

En plus des engagements existants, tels que les 100 milliards de dollars par an pour le financement de la lutte contre le changement climatique et les 0,7% du PIB pour l’aide publique au développement (APD), les participants ont appelé à Tanger les pays développés à apporter des financements publics nouveaux et supplémentaires aux pays en développement, pour faire face au changement climatique. Et ce, sans compromettre le financement de l’action mondiale dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

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Parmi les recommandations, les participants ont également émis le souhait de développer des mécanismes pour le nouveau fonds «pertes et dommages» au profit des populations les plus vulnérables, y compris celles qui sont déplacées ou forcées de migrer, en raison des effets du changement climatique. Ils ont appelé à mettre en place des mécanismes de financement direct et des dispositifs institutionnels pour que le financement international du développement devienne accessible aux entités infranationales et aux gouvernements locaux, afin qu’ils puissent financer leurs plans de développement, l’adaptation au changement climatique et leurs besoins en infrastructures.

La MedCOP a, en outre, appelé à créer un environnement propice aux solutions financières innovantes pour les municipalités. Pour ce faire, il devrait y avoir un accès direct au financement climatique, à l’accès au marché des capitaux, à la capacité de bénéficier de mécanismes de garanties et à la possibilité de s’engager dans des partenariats public-privé (PPP).

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