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Organisé par l’Institut Amadeus, le forum MEDays se consacre à une analyse approfondie des multiples crises qui agitent le monde actuel. Ces crises, qui comprennent des aspects économiques, politiques, environnementaux et sociaux, appellent à des solutions à la fois innovantes et pratiques.
S’étendant sur quatre jours, soit jusqu’à samedi prochain, le forum offre aux participants une variété d’activités et de débats enrichissants, couvrant un large éventail de thématiques, dont la plupart se concentreront sur des enjeux clés pour l’Afrique. Cela inclut des sujets comme le développement du continent, les stratégies de lutte contre le terrorisme et la recherche de stabilité et de paix dans la région du Sahel, souvent en proie à des tensions.
De plus, le forum aborde des thèmes d’actualité mondiale tels que la sécheresse, les défis liés au changement climatique, la pauvreté et les problématiques migratoires. L’objectif est de proposer des idées et des actions pour relever ces défis de manière globale et intégrée.
Forger un nouvel ordre mondial à travers le dialogue et l’innovation
L’ouverture du prestigieux forum MEDays a été marquée par l’intervention de Brahim Fassi Fihri, président de l’Institut Amadeus. Dans son discours inaugural, il a mis en avant l’importance capitale du forum comme une plateforme essentielle pour l’établissement d’un nouvel ordre mondial, caractérisé par plus d’équité et d’inclusivité. Mettant l’accent sur l’Appel de Tanger, une initiative majeure pour renforcer l’Union africaine, Fassi Fihri a souligné l’impératif d’un dialogue panafricain pour surmonter les divisions et favoriser un développement prospère en Afrique. Et dans la continuité de son allocution, Fassi Fihri a abordé la situation à Gaza. Il a réitéré l’engagement du forum envers une résolution juste et équilibrée du conflit israélo-palestinien, s’alignant sur les efforts de paix initiés par le roi Mohammed VI.
Le forum de cette année se distingue par son orientation vers l’identification et l’exploration de solutions innovantes face aux crises géopolitiques, économiques et environnementales mondiales. À cet égard, Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du Commerce, a présenté les stratégies proactives du Maroc, en mettant un accent particulier sur le développement des énergies renouvelables et le renforcement du tissu économique du pays.
Au cours de cette première journée, l’importance de la coopération internationale dans la gestion des crises globales a été soulignée par divers intervenants de renom, parmi lesquels l’envoyé spécial de la Chine, Zhai Jun, et Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Leurs interventions ont mis en lumière les différentes perspectives et approches adoptées par les nations pour faire face aux défis contemporains.
Mr. @AljChakib took part yesterday in Tanger, to the inaugural session of #MEDays «Polycrisis, Polyworld» where he shared the perspective of the 🇲🇦 private sector on how navigating in this turbulent & unpredictable world, marked by profound & continuous transformations. pic.twitter.com/HW0xfNmIW1
— CGEM (@CGEM_MA) November 16, 2023
En outre, la réponse rapide et efficace de l’État et la résilience nationale face aux conséquences du séisme d’Al Haouz ont été mises en avant à l’occasion de cette nouvelle édition du MEDays. Lors d’un Side Event, les participants ont eu l’occasion de souligner les mesures d’urgence prises conformément aux hautes orientations royales. Ces mesures visaient à soutenir les populations touchées par le séisme, illustrant ainsi l’importance de la capacité de l’État à répondre efficacement à des catastrophes de grande ampleur.
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Une mobilisation contre le séparatisme et le terrorisme en Afrique
En cette deuxième journée, les discussions ont été centrées sur des thèmes cruciaux tels que le séparatisme, le terrorisme, l’ingérence et l’instabilité politique en Afrique. Les experts présents ont souligné l’urgence d’adopter une approche globale pour combattre efficacement le séparatisme et le terrorisme sur le continent. Ils ont mis l’accent sur l’importance cruciale d’investir dans le développement de la jeunesse, la consolidation de la démocratie, et la mise en œuvre de réformes socio-économiques afin de relever ces défis complexes en Afrique.
Colloque sur le Terrorisme aux MEDays. Le terrorisme, c'est imposer à l'Autre ses idées par la pire des violences. C'est nier l'Autre jusqu'à son droit d'exister. Cela n'a rien à voir avec la pauvreté: on peut être pauvre et respecter l'Autre. C'est d'ailleurs souvent le cas.… pic.twitter.com/YmbIQJHS9R
— Latifa Ibn Ziaten (@LatifaIbnZ) November 16, 2023
Dans cette perspective, Mahamat Saleh Annadif, ministre des Affaires étrangères du Tchad, a insisté sur la nécessité d’améliorer la gouvernance et le respect de l’État de droit comme moyens de lutte contre le terrorisme. Il a spécifiquement mentionné la situation de son pays, confronté à la nécessité d’analyser et d’éradiquer les menaces terroristes présentes à ses frontières. De son côté, Mohamed Sidie Tunis, député de la Sierra Leone, a abordé la nécessité d’une coordination renforcée et du développement de stratégies axées sur la jeunesse. Cette démarche vise à contrer l’instabilité politique ainsi que les fléaux du terrorisme et du séparatisme, en particulier en Afrique de l’Ouest.
Pour sa part, Assia Bensalah Alaoui, ambassadrice itinérante du roi Mohammed VI, a présenté l’approche globale et intégrée du Maroc dans la lutte contre le terrorisme. Cette approche, guidée par la vision du Souverain, repose sur la construction d’un État démocratique et le développement durable. Elle a particulièrement mis en lumière les efforts du Royaume dans les réformes du domaine religieux et les projets socio-économiques ciblant les populations les plus vulnérables.
Appel à la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU
Par ailleurs, lors d’un débat tenu ce jeudi, des responsables africains ont discuté de la nécessité de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU pour mieux représenter l’Afrique et de trouver de meilleures façons de financer les organisations régionales africaines. Ils ont expliqué que le Conseil de sécurité doit changer pour s’adapter à la nouvelle réalité géopolitique mondiale et que les organisations africaines ont besoin de plus de ressources financières pour être efficaces.
Le ministre des Affaires étrangères du Tchad a critiqué le fonctionnement actuel du Conseil de sécurité, demandant des réformes pour que les décisions soient plus justes. Un conseiller du président sénégalais a parlé de la difficulté de changer le Conseil de sécurité et a suggéré de mieux organiser les groupes régionaux africains pour qu’ils soient plus efficaces.
Un ancien ministre burkinabé a, pour sa part, mentionné les problèmes financiers auxquels sont confrontés l’Union africaine et ses organisations, dépendant trop des fonds étrangers. Quant à l’ancien ministre kényan des Affaires étrangères, il a lié la puissance économique de l’Afrique à son influence dans les institutions internationales.
En somme, le Forum MEDays démontre, une fois de plus, son rôle crucial comme plateforme de dialogue et de réflexion sur les enjeux mondiaux et africains. Au-delà des discussions techniques et des analyses stratégiques, ce forum offre une vision d’espoir et de coopération, soulignant la capacité des nations et des organisations à travailler ensemble pour relever les défis contemporains. Les échanges qui ont eu lieu, lors de ces deux premiers jours, ont mis en évidence l’importance de l’innovation, de l’adaptabilité et de la solidarité dans la construction d’un avenir plus résilient et équitable.
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