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Les Bourses et les régulateurs des marchés des capitaux africains se sont retrouvés, récemment, lors de la réunion des signataires du Marrakech Pledge, un événement organisé en marge de la réunion annuelle de l’IOSCO (International organization of securities commissions).
«Dans un contexte mondial qui nous interpelle sur l’urgence de se mobiliser autour de la problématique du changement climatique, cet évènement a réuni la communauté financière africaine dans le but d’offrir des solutions concrètes pour la mobilisation du continent autour d’une finance verte et durable», indique un communiqué conjoint de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et la Bourse de Casablanca.
Cette initiative appelle les bourses et les régulateurs africains à agir collectivement et construire un partenariat continental, facilitant l’émergence et le développement de la finance verte en Afrique, ajoute-t-il.
Les signataires du Marrakech Pledge, qui trouve sa genèse lors de la COP22 organisé par le Maroc en 2016, avec comme objectif de favoriser la finance verte en Afrique, se sont réunis le 19 octobre 2022, en marge de l’événement phare du calendrier international des marchés des capitaux. Il s’agit de la 47e réunion annuelle de l’IOSCO, tenue pour la première fois au Maroc.
Cet événement a connu une forte représentation des pays africains, ainsi que la participation de plusieurs personnalités internationales des marchés des capitaux dont Nandini Sukumar, directrice générale de la Fédération mondiale des bourses.
Riche de ses 23 régulateurs et bourses d’Afrique représentant 25 pays du continent, le Marrakech Pledge s’est renforcé lors de la cérémonie du 19 octobre avec six nouvelles signatures, dont celle de l’African securities exchanges association (ASEA). Ainsi, le Marrakech Pledge rassemble désormais des représentants de 35 pays africains.
Lors de l’ouverture de la réunion, Nezha Hayat, présidente de l’AMMC et du Comité régional Afrique et Moyen-Orient (AMERC) de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) a déclaré : «Maintenant que la finance durable est devenue une priorité au niveau international et que des normes sont en cours d’élaboration pour sa réglementation, il est primordial que nous exprimions les spécificités de l’Afrique pour positionner de manière appropriée notre continent sur la scène mondiale de la finance durable, en tirant parti des énormes opportunités qu’il offre».
Initié dans l’objectif de favoriser le développement de la finance verte et durable dans le continent africain, le Marrakech Pledge ambitionne de fédérer les marchés des capitaux africains pour une montée en puissance des mécanismes de financement verts.
En effet, le Marrakech Pledge se veut une initiative commune, menée par tous les régulateurs et bourses du continent africain désireux d’agir collectivement en faveur du développement durable et d’avoir un impact réel sur la promotion de la finance verte en Afrique.
Ainsi, les signataires du Marrakech Pledge s’engagent à agir, aussi bien au niveau de leurs marchés locaux qu’au niveau régional, dans le but de lutter contre le changement climatique en orientant les capitaux vers des investissements résilients et l’économie verte.
L’ASEA qui regroupe l’ensemble des bourses africaines a choisi également d’adhérer à cette initiative pour promouvoir la finance durable auprès de ses instances et ses membres.
Le président de l’ASEA et directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Edoh Kossi Amenounve, a témoigné à l’occasion : «Cet événement est une initiative très importante pour les bourses africaines. Notre rôle en tant que bourses est de permettre de développer les instruments qui favorisent la mobilisation des ressources pour le financement durable de nos économies».
Pour sa part, Tarik Senhaji, directeur général de la Bourse de Casablanca a déclaré : «Cet événement est à la fois une célébration et un réengagement en faveur de l’économie verte de la part des signataires. Notre but est de marquer l’urgence d’agir pour notre continent avec le développement de la finance verte et la contribution au développement durable de nos pays».
Il est à souligner que la finance verte est une priorité continentale qui se matérialise, notamment par les critères ESG en tant que déterminants clés de l’investissement responsable.
Au Maroc, l’AMMC, après avoir publié plusieurs guides notamment sur les green, social & sustainability bonds et mené plusieurs actions de capacity building en faveur des acteurs de son écosystème, a rendu obligatoire, depuis 2019, la publication d’un rapport ESG annuel par les entreprises faisant appel public à l’épargne. Elle a ainsi pris des dispositions concrètes dans le plaidoyer pour des politiques et des structures durables et résistantes au climat dans l’écosystème financier marocain.
Pour sa part, la Bourse de Casablanca a mis en place en 2018 le « Casablanca ESG 10 », un indice de référence Environnement, Social et Gouvernance. Elle a également intégré la Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) parmi ses axes de développement stratégique et a publié en 2021 son premier rapport RSE qui formalise son engagement d’intégrer la RSE dans ses activités et d’en promouvoir les bonnes pratiques auprès de son écosystème.
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