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Marrakech : l’exploration pétrolière et gazière au Maroc en débat

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Marrakech a accueilli, du 24 au 26 octobre 2023, les travaux du 3e Sommet Maroc du pétrole et du gaz © DR

Du 24 au 26 octobre, la ville ocre abrite les travaux du 3e Sommet Maroc du pétrole et du gaz. Cette rencontre est organisée par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), en partenariat avec la société « IN-VR ». Elle offre une opportunité de dialogue sur les défis liés à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, en mettant l’accent sur le potentiel géologique disponible, ainsi que sur les enjeux énergétiques en Afrique. L’événement réunit environ 180 participants venant des quatre coins du monde.

Le 3e Sommet Maroc du pétrole et du gaz (3rd Morocco Oil and Gas Summit and Exhibition) se tient actuellement à Marrakech. Au menu figurent des débats, des opportunités d’investissement et la réalisation de projets dans le secteur énergétique.

L’événement est organisé conjointement par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la société « IN-VR ». Il constitue une plateforme pour aborder les enjeux liés à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, tout en mettant l’accent sur le potentiel géologique disponible et les défis énergétiques en Afrique.

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Quelque 180 participants

Le sommet réunit environ 180 participants. Ils représentent les compagnies pétrolières internationales, les compagnies nationales d’énergie et les sociétés nationales responsables des hydrocarbures des pays africains concernés par le projet de gazoduc Nigeria- Maroc. De plus, le conclave rassemble les sociétés de services, les avocats- conseils, des responsables du secteur bancaire, ainsi que des experts et des cadres venant de différentes régions du globe.

Cette grand-messe internationale offre une tribune pour discuter des questions liées à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, aux potentialités terrestres et maritimes du littoral atlantique et de la Méditerranée dans ce domaine, aux projets d’infrastructures de transport du gaz, aux opportunités d’investissement en la matière, tout en abordant les défis énergétiques en Afrique.

En outre, le sommet met en lumière les infrastructures de transport, notamment les projets de gazoduc Nigeria-Maroc et gazoduc Maghreb-Europe, en accordant une attention particulière aux pays traversés par le gazoduc Nigeria-Maroc.

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Réunion du comité du projet de gazoduc Nigéria- Maroc

En marge de ce sommet, le comité en charge du projet du gazoduc Nigeria-Maroc a tenu une réunion de haut niveau, mardi 24 octobre.

Cette réunion a connu la présence des représentants de tous les pays traversés par le gazoduc Nigeria-Maroc, ainsi que du commissaire chargé des infrastructures, de l’énergie et de la digitalisation, et du directeur de l’énergie et des mines de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Conformément aux protocoles d’accords conclus entre les compagnies pétrolières nationales, cette réunion a principalement porté sur le suivi de l’avancement du projet du gazoduc Nigeria-Maroc et sur les études d’évaluation de l’impact environnemental et social (EIES) et de Survey, rapporte l’ONHYM dans un communiqué. Et, d’ajouter que tous les participants ont exprimé leur engagement et leur détermination à garantir le succès du projet du gazoduc Nigeria-Maroc.

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Transition énergétique : le Maroc, un pays leader dans la région

Dans une vidéo diffusée mercredi lors de la 3e édition du sommet, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a déclaré que le Maroc occupe une position de leadership régional dans le domaine de la transition énergétique. Elle a souligné que le Royaume est en avance dans le développement des énergies renouvelables et est reconnu comme un acteur clé dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La ministre a mis en évidence l’importance de prioriser l’approvisionnement du Maroc en énergies renouvelables à faible émission de carbone. Elle a également plaidé en faveur d’un doublement des investissements annuels dans les énergies renouvelables, de l’amélioration du réseau électrique et d’une augmentation des investissements dans des solutions de stockage et de flexibilité, comme le gaz naturel.

Par ailleurs, Leïla Benali a noté que les crises actuelles, notamment liées aux chocs géopolitiques, à la volatilité des prix, à l’inflation en hausse et à la croissance ralentie, exigent la création d’un modèle socioéconomique plus souple et durable. Elle a exprimé l’ambition d’investir entre 1 et 2 milliards de dollars par an en partenariat avec le secteur privé pour bâtir un système énergétique plus résilient. Elle a aussi insisté sur la nécessité d’adopter une approche rigoureuse, pragmatique et globale pour atteindre cet objectif.

Dans son discours, la responsable gouvernementale a également abordé la question du financement, estimant que les pays industrialisés ont mis en place des incitations significatives pour encourager les acteurs économiques à être plus ambitieux dans le processus de transition énergétique. Elle a souligné que le financement de la transition énergétique est un enjeu mondial et a appelé à éviter les divisions entre le Nord et le Sud en ce qui concerne les questions liées au changement climatique et à la transition énergétique.

De plus, elle a mis l’accent sur l’importance de rendre les incitations accessibles au niveau transfrontalier, afin que les promoteurs des pays du Sud puissent accéder à ces fonds, tout en rappelant le solide partenariat entre le Maroc, les États-Unis et l’Union européenne.

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Transition énergétique : le Maroc dispose d’atouts considérables

Pour sa part, Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM, a affirmé mercredi lors de l’événement, que le Maroc possède des atouts considérables pour réussir sa transition énergétique. Elle a souligné que le pays est bien positionné pour mener à bien cette transition, notamment grâce à la mise en œuvre des plans d’énergie solaire et éolienne initiés par le roi Mohammed VI. Ces plans visent à atteindre 52% de la capacité électrique totale provenant de sources d’énergie renouvelable d’ici 2030.

Elle a ajouté que le Maroc continue de renforcer son rôle de leader énergétique régional en renforçant les partenariats, en favorisant l’innovation et en privilégiant un mix énergétique durable. Benkhadra a également mis en lumière l’importance pour le Royaume d’adopter une approche équilibrée qui tienne compte à la fois de ses ressources en hydrocarbures et de ses objectifs en matière de transition énergétique. Elle a souligné la nécessité de renforcer les infrastructures pétrolières et gazières existantes et d’investir dans des projets et initiatives énergétiques durables.

De plus, elle a évoqué l’importance de l’exploitation responsable du potentiel du Maroc dans le secteur de l’industrie pétrolière et gazière, ainsi que dans le domaine de l’énergie. Et, d’insister sur la nécessité de trouver un équilibre entre la croissance économique, la sécurité énergétique et la durabilité environnementale pour garantir une transition en douceur vers un avenir durable.

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Une « Offre Maroc »

Benkhadra a rappelé que le Roi a émis en novembre 2022 des directives royales au gouvernement pour élaborer une « Offre Maroc » complète dans le domaine de l’hydrogène vert. Cette offre couvre l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert au Maroc, y compris le cadre réglementaire, institutionnel et les infrastructures nécessaires. Selon la responsable, le gouvernement travaille activement à la mise en œuvre de cette offre d’ici 2024 dans le but de tirer parti de l’expertise du Maroc, d’interagir avec les projets d’investisseurs dans ce secteur prometteur et de positionner le Maroc comme un acteur qualifié dans ce domaine à l’échelle internationale.

Benkhadra a également souligné le rôle clé de l’ONHYM dans l’attraction des investissements grâce à la coopération et à la promotion de partenariats avec des acteurs étrangers dans ce domaine. L’objectif de l’Office est de contribuer à l’auto-suffisance énergétique du Maroc, de renforcer la sécurité énergétique et de réduire la dépendance aux importations.

Elle a également mis en avant le rôle essentiel des pays émergents et en développement dans la transition mondiale vers un système plus efficace et à faibles émissions de carbone, en alignement avec les ODD. En outre, elle a relevé l’importance du développement de l’accès au gaz naturel en facilitant le financement des infrastructures et en encourageant des partenariats mutuellement bénéfiques, tout en reconnaissant que le développement des investissements dans ce domaine représente un défi majeur.

Enfin, en ce qui concerne l’importance multiple du gaz naturel, qui est au cœur de la stratégie énergétique du Maroc, Benkhadra a souligné que cette ressource permet d’accélérer la diffusion de l’utilisation des énergies renouvelables, de gérer les interruptions d’approvisionnement, et d’améliorer l’efficacité énergétique, que ce soit en termes de consommation ou de gestion de la flexibilité des réseaux. Le gaz naturel appuie également la compétitivité industrielle, tout en contribuant au renforcement de la coopération régionale grâce à l’utilisation d’infrastructures communes.

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