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Marrakech : coup d’envoi des assemblées annuelles du FMI et de la BM

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Ce lundi 9 octobre marque le démarrage des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se tiennent à Marrakech © DR

Les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) se sont ouverts ce lundi matin à Marrakech, faisant ainsi leur grand retour sur le continent africain pour la première fois en cinquante ans. Cette rencontre exceptionnelle réunit les décideurs financiers et économiques de 190 pays, dont les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales. Ils discuteront des enjeux cruciaux liés aux politiques de financement, à la croissance économique et aux défis climatiques, promettant ainsi des échanges très denses.

L’ouverture des travaux des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) à Marrakech marque le début d’un événement d’une importance considérable dans le monde de la finance internationale. Les yeux du monde entier sont donc rivés sur la ville Ocre, où les décideurs, les économistes et les leaders mondiaux se sont donnés rendez-vous pour discuter des enjeux économiques et financiers cruciaux qui façonnent notre monde.

Pendant une semaine, Marrakech vibrera au rythme des réunions, offrant une tribune mondiale pour mettre en avant les avancées réalisées par le Maroc sous la vision éclairée du roi Mohammed VI. Cela, tout en abordant des questions essentielles telles que la crise énergétique, la migration, la coopération internationale et la relance post-Covid. L’engagement immuable du Maroc envers les pays africains et sa coopération Sud-Sud seront également mis en avant.

Lire aussi : Marrakech accueille les participants aux Assemblées annuelles du FMI et la BM

Akhannouch promeut la solidarité et la reconstruction

Lors de la cérémonie d’ouverture, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a tout d’abord commencé son allocution par exprimer sa gratitude envers les participants, les partenaires internationaux ainsi que les pays amis pour leur présence et leur soutien, après le récent séisme ayant touché la région d’Al Haouz le 8 septembre dernier, causant des pertes humaines et matérielles considérables.

Ensuite, le chef de l’exécutif a souligné la résilience du Maroc face à ces défis multiples, grâce à des mesures d’urgence mises en place immédiatement sous les directives du roi Mohammed VI. Les citoyens, y compris la diaspora marocaine, ont démontré, dit-il, une remarquable solidarité en apportant leur aide aux victimes dès les premiers instants.

Akhannouch a aussi mis en avant le programme ambitieux de reconstruction et de développement économique et social des zones sinistrées. Ce programme vise à rétablir les habitations, réhabiliter les infrastructures, stimuler l’activité économique locale et résorber les déficits sociaux, tout en soulignant l’engagement continu du Royaume envers la réalisation de ce programme, soutenu par des partenaires internationaux.

Lire aussi : Maintien des assemblées du FMI et de la BM à Marrakech : un choix fort en symbole

Lancement du «Livre Maroc»

Cette première journée des assemblées annuelles a été marquée par le lancement du livre «Le Maroc en quête d’une croissance plus forte et plus inclusive», élaboré par le FMI. Cette présentation s’est faite en présence de hauts responsables, dont le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, Abdelaltif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que de nombreux ministres marocains et étrangers, en plus des experts économiques et financiers de premier plan.

Ce livre s’inscrit dans le cadre de l’opération «Road to Marrakech 2023» (la route vers Marrakech 2023). Il met en lumière les avancées économiques réalisées par le Royaume au cours des dernières décennies, examine les défis persistants et présente le nouveau programme de réformes structurelles. L’objectif est de transformer le modèle de développement du pays, en le rendant plus inclusif et davantage axé sur le secteur privé.

Lors de son discours, Aziz Akhannouch a souligné que le livre reflète la détermination du Maroc à atteindre des objectifs ambitieux en matière de développement économique et social. Il a ajouté que le pays se trouve à un moment crucial de son histoire, caractérisé par une période d’introspection qui vise à mettre en œuvre la vision stratégique du roi Mohammed VI. Cette vision définit les ambitions, les objectifs de développement et les leviers de changement pour stimuler la progression et la prospérité du pays.

En outre, le chef du gouvernement a fait savoir que le Maroc s’engage à bâtir une société solidaire et équitable, en lançant des réformes pour renforcer la cohésion institutionnelle et les systèmes de protection sociale, conformément aux directives royales. Il a également souligné l’importance de renforcer le système de santé, d’améliorer la qualité de l’éducation et de promouvoir la recherche scientifique et l’innovation. Le tout en insistant sur la nécessité de la croissance économique à la fois inclusive, durable et respectueuse de l’environnement.

Akhannouch n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que le Maroc est un précurseur en matière de développement des énergies renouvelables. Le royaume vise à tripler sa capacité en énergie éolienne et solaire, tout en se positionnant comme un acteur clé de l’hydrogène vert.

Le livre «Le Maroc en quête d’une croissance plus forte et plus inclusive» est considéré comme étant une expérience marocaine qui peut servir d’exemple pour de nombreuses économies en développement et qui aspirent à établir une stabilité macroéconomique. Les défis auxquels le Maroc est confronté pour renforcer sa croissance, la rendre plus résiliente et plus inclusive, s’avèrent pertinents pour d’autres économies émergentes. De plus, les réformes entreprises par le Royaume offrent des idées intéressantes pour ces économies en quête de croissance et de développement durable.

Lire aussi : L’Afrique au cœur des assemblées FMI-BM, selon Georgieva

Un important dispositif de sécurité

Pour assurer le bon déroulement de cet événement d’envergure internationale, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a déployé un important dispositif de sécurité. Plus de 6.500 agents de police, de tous grades et rangs, ont été mobilisés. En plus de cette impressionnante force humaine, la DGSN a mobilisé plusieurs centaines de véhicules de police et a mis en place un arsenal de ressources techniques, technologiques et logistiques afin de garantir la sécurité de ces assemblées.

Il convient de souligner que la préparation de cet événement a été bien planifiée, ne laissant place à aucun détail imprévu. Un protocole de sécurité exhaustif a été soigneusement élaboré pour guider la mise en œuvre de cette opération d’envergure. Ce protocole comprend la création d’une cartographie complète de la ville, mettant en évidence en premier lieu la délimitation précise du site de «Bab Ighli», qui accueille ces réunions, ainsi que les accès et les voies périphériques du site. Les autres quartiers de la ville et leurs environs ont également été pris en considération, avec une identification de tous les lieux directement ou indirectement liés à l’événement, tels que les points d’hébergement, les hôtels et les moyens de transport.

Le protocole de sécurité final comprend aussi un calendrier détaillé des événements prévus tout au long des assemblées annuelles, depuis l’arrivée des participants jusqu’à la cérémonie de clôture et leur départ en toute sécurité. Et pour garantir une communication efficace, un réseau de communication sans fil a été déployé, permettant une coordination instantanée et numérique entre toutes les composantes de l’opération.

Enfin, les services de la DGSN ont établi un commissariat de police dédié à l’événement, doté d’une salle pour la gestion des télécommunications et de la surveillance par caméra. De plus, cet ensemble comprend un arrondissement de police offrant tous les services de police nécessaires aux visiteurs.

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