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Le rideau est tombé, jeudi 15 juin à Marrakech, sur la Conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel, organisée sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, par l’Union interparlementaire (UIP) et le Parlement marocain.
Tenu en partenariat avec « Religions for Peace » et avec le soutien de l’Alliance des civilisations de l’ONU et de la Rabita Mohammadia des Oulémas, ce conclave a connu la participation de responsables issus des quatre coins du monde et venant de différents backgrounds politiques, intellectuels et confessionnels. Il s’agit notamment des parlementaires, des chefs religieux et des représentants de la société civile.
Durant trois jours de débats, d’échanges et de réflexions initiés sous le thème « dialogue interconfessionnel : collaborer pour notre avenir commun », les participants ont souligné la nécessité de joindre l’acte à la parole pour faire face aux dérives susceptibles de saper les fondements d’une coexistence et d’un dialogue constructifs entre les religions.
الجلسة الختامية : https://t.co/o4Y5c4K3c4
Closing session : https://t.co/8BKRJ1s8aJ
Séance de clôture : https://t.co/v2XGYpF6zl@Parlement_ma @IPUparliament— parlement.ma (@Parlement_ma) June 15, 2023
Sessions intenses d’échanges de haut niveau
Les travaux de cette conférence internationale ont donné lieu à des sessions intenses d’échanges de haut niveau qui ont évoqué de nombreuses questions. Elles ont porté sur le renforcement de l’État de droit, le soutien à la paix régionale et mondiale, outre la consolidation de la coopération et du dialogue entre institutions législatives et chefs religieux. À cela s’ajoute l’échange des bonnes pratiques pour lutter contre les discours de haine et l’incitation à la violence et les défis posés par l’ère numérique à la démocratie.
Les interventions des parlementaires et des acteurs juridiques, religieux et académiques ont porté sur la nécessité et l’importance de créer un pont entre les parlementaires et religieux. Le but est de traiter des questions de paix et de tolérance, tout en faisant face au fanatisme religieux que constatent un grand nombre de pays et dont les victimes sont les individus.
La nécessité de créer un mécanisme mixte
La séance inaugurale de cet événement inédit avait été marquée par un message adressé par le roi Mohammed VI aux participants, dont lecture a été donnée par le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi El Alami. Dans ce message, le Souverain a affirmé que le dialogue interconfessionnel, mû par la volonté de favoriser une interaction constructive, une entente unanime et une coopération fructueuse entre les différentes croyances, sera un levier essentiel qui contribuera à préserver l’humanité des tourments de la souffrance et de la division.
Aussi, le Roi avait souligné «la nécessité de créer un mécanisme mixte, dont les travaux seront coordonnés par l’UIP. Ce mécanisme aura pour mission de faire du dialogue interconfessionnel entre les différentes composantes de la communauté internationale un noble objectif commun, qu’il conviendra de promouvoir au sein des instances internationales. Cet objectif servira également de critère de gouvernance démocratique dans la pratique parlementaire, et d’indicateur du respect du pluralisme et de la diversité culturelle».
Ce message royal a été salué par de nombreuses personnalités parlementaires et religieuses, qui ont affirmé que ce discours comportait des thèmes et des axes très importants et étaient au cœur des travaux de la conférence.
En outre, ce message a constitué une feuille de route et une méthode pour les participants qui doivent travailler à mettre en œuvre son contenu à la lumière d’une vision globale et multidimensionnelle. Pour sa part, le président de l’UIP, Duarte Pacheco, avait exprimé sa disposition à tout mettre en œuvre pour concrétiser la proposition du Roi de créer un mécanisme mixte, qui prendra la forme d’un Comité permanent chargé des questions interreligieuses.
Pacheco avait ainsi assuré que «la création de ce mécanisme au sein de l’UIP, qui comprend 46.000 députés issus de 108 pays du monde pour discuter ensemble des moyens à même de promouvoir une société plus tolérante, pourrait être un résultat très précieux de la conférence de Marrakech».
Lire aussi : Message royal aux participants à la Conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel
Adoption de la Déclaration de Marrakech
La séance de clôture de la Conférence s’est déroulée en présence des présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers, ainsi que du secrétaire général de l’UIP. Elle a été l’occasion pour les rapporteurs de présenter le bilan des panels et différents débats qui ont lieu durant les travaux.
Ces derniers ont été sanctionnés par l’adoption de la Déclaration de Marrakech. Celle-ci appelle à la création d’un mécanisme institutionnel au sein de l’UIP sur la base des résultats de la Conférence. Le but est d’étudier les meilleures pratiques et de faire le suivi des propositions relatives au dialogue interconfessionnel.
Ce mécanisme s’attèlera au suivi de l’intégration de la vision des parlementaires, des leaders religieux ainsi que des représentants de la société civile dans le cadre du dialogue interconfessionnel.
De plus, cette Déclaration prévoit la création de groupes de travaux ou des commissions parlementaires sur le plan national qui s’occupent du dialogue interconfessionnel et interculturel, pour une coexistence pacifique, outre l’intégration sociale et la facilitation de la coopération entre ces groupes ou commissions.
إعلان مراكش : https://t.co/Ym7fp7TrRz
Marrakesh Communiqué : https://t.co/l7QLZEEm1O
Communiqué de Marrakech : https://t.co/U4rnOuySjn@Parlement_ma @IPUparliament @RTalbiAlami @EnaamMayara pic.twitter.com/Mte8zpfz9c— parlement.ma (@Parlement_ma) June 15, 2023
Selon le secrétaire général de l’UIP, Martin Chungong, ce conclave, qui s’est tenu pour sa première fois dans la cité ocre, s’est distingué à tous les niveaux et tout le dispositif mis en place par les autorités marocaines a été «splendide».
Le responsable a souligné que les travaux de la Conférence ont permis de braquer les projecteurs sur nombre de sujets relatifs à l’égalité, aux droits de l’Homme, à la dignité et à la liberté d’exercer sa religion. Il a, par ailleurs, mis en avant la nécessité de promouvoir l’éducation et l’enseignement, comme bases qui permettront aux générations futures de mieux comprendre, respecter et accepter autrui.
Lire aussi : Islamophobie : le Maroc lutte contre la discrimination
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