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Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, a mis en exergue le rôle essentiel de Initiative sur la Gouvernance de l’Eau (WGI). À Marrakech, lors de la 19ème session organisée par l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), la ministre a présenté la WGI comme un vecteur essentiel pour l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies hydriques plus performantes et pérennes. Un moyen qui facilite par ailleurs l’échange de bonnes pratiques et le partage de savoirs en la matière.
El Mansouri a souligné l’importance de la coopération intersectorielle, notamment entre les sphères publique et privée, pour relever les défis liés à la gestion de l’eau. Lesquels défis sont déjà exacerbés par les crises et les bouleversements climatiques. Elle a valorisé la WGI comme une plateforme propice à la concertation globale sur les questions hydriques, permettant aux acteurs locaux, y compris les maires, de partager leurs expériences et solutions en matière de gestion intégrée de l’eau.
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Le Maroc intègre la gestion de l’eau dans sa stratégie territoriale
Dans son discours, la ministre a également insisté sur l’adoption par le Royaume d’une approche de planification urbaine innovante et prospective. Une stratégie qui met l’accent sur la gestion de l’eau en tant qu’élément central du développement territorial. Cette démarche vise à anticiper et à s’adapter aux changements climatiques, tout en assurant la durabilité des espaces urbains.
El Mansouri a révélé l’existence d’une feuille de route élaborée en collaboration avec des acteurs nationaux et internationaux, destinée à intégrer les principes d’une gestion efficiente de l’eau dans les projets d’urbanisme et de construction. Cette initiative met en avant la nécessité d’un cadre juridique et normatif renforcé, de référentiels techniques adéquats, ainsi que le développement de projets pilotes et de programmes de sensibilisation et de formation.
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L’OCDE et le Maroc
Lamia Kamal-Chaoui, directrice au sein de l’OCDE, a reconnu l’eau comme un enjeu mondial, nécessitant une attention politique de haut niveau. Elle a rappelé le lien fort entre l’Organisation et le Royaume en matière de gestion de l’eau, symbolisé par le Grand Prix Mondial Hassan II décerné à l’OCDE en 2018. Kamal-Chaoui a alerté sur les défis sécuritaires que représentent les pressions sur les ressources en eau. Des défis qui sont accentuées par le climat, la démographie et l’urbanisation.
Jean-Pierre Elong Mbasi, de l’organisation internationale Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique), a exprimé ses préoccupations quant à la crise hydrique mondiale et l’impact potentiel du changement climatique sur les ressources en eau. Il a souligné l’urgence de préserver ces ressources essentielles, dont une partie se perd actuellement dans les océans.
La réunion a pour objectif de souligner la contribution de la WGI aux efforts mondiaux dans le domaine de l’eau. C’est aussi une occasion d’échanger sur la gouvernance hydrique face aux catastrophes naturelles et au changement climatique. Les participants ont pu envisager les orientations futures de l’initiative pour la période 2024-2027. Les discussions portent sur divers thèmes, tels que l’économie bleue durable et l’économie circulaire, avec un focus particulier sur leur application dans les villes, les régions et les bassins hydrauliques.
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