Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
![NEET](https://files.lebrief.ma/uploads/2022/09/11214710/jeune-enfant-900x514.jpg)
Temps de lecture : 4 minutes
La jeunesse représente la catégorie la plus productive de la société. Les pays qui promeuvent les jeunes et qui investissent dans leur épanouissement professionnel et personnel sont considérés comme les plus développés. Pour les jeunes Marocains qui ne sont ni en éducation, ni en emploi, ni en formation (NEET), leur nombre est alarmant et représente l’un des taux les plus élevés dans le monde. Cette catégorie de la population a été estimée à près de 1,7 million d’individus en 2019. Elle présente un défi majeur à relever par les pouvoirs publics.
Selon une enquête menée par l’Office national du développement humain (ONDH), «l’afflux de jeunes n’ayant pas achevé leur cycle de formation ou disposant de faibles compétences conduit à un fort sous-emploi offrant de faibles rémunérations ou chances d’acquisition de compétences professionnelles». En effet, le marché de l’emploi marocain n’offre pas assez d’opportunités d’emploi. «Les emplois créés par les entreprises formelles sont en nombre insuffisant pour répondre à l’afflux de jeunes peu qualifiés», lit-on dans le rapport de l’ONDH.
En outre, cette faible dynamique productive résulte de la baisse du taux d’activité. L’Office souligne que les jeunes sont pris dans un cercle vicieux macroéconomique, avec un secteur productif qui ne crée pas d’emplois. En revanche, il privilégie l’investissement dans des processus de production de plus en plus automatisés.
Lire aussi : Maroc : la jeunesse, moteur de l’économie nationale
Les profils des NEETs au Maroc
Selon l’enquête, l’ONDH identifie cinq profils de NEET. Il s’agit des femmes au foyer rurales à responsabilité familiale et qui représentent 54,3% de l’ensemble ; des jeunes citadins découragés avec un pourcentage de 25% ; des NEET volontaires (7,5%) ; et des NEET souffrant de problèmes de santé (5,1%).
Les facteurs qui font qu’un jeune devient un NEET sont divers. L’analyse quantitative de l’ONDH a indiqué qu’ils sont liés à l’environnement familial, aux performances scolaires, à l’état matrimonial, au genre, au milieu de vie, à l’âge et à l’état de santé du jeune. Concernant la relation avec la famille, elle est en mesure d’influencer la probabilité de devenir un NEET à travers plusieurs canaux, notamment le niveau d’éducation parental, la structure de la cellule familiale et le niveau de vie du ménage.
Le document indique également que les femmes sont plus susceptibles d’être NEET. Pour elles, le risque est trois fois plus élevé comparé aux hommes.
Lire aussi : Emploi au Maroc : entre baisse de chômage et recours à l’entrepreneuriat
Absence d’accompagnement
Selon le rapport, l’offre éducative est principalement tournée vers «l’enseignement général, avec peu de stratégies de remédiation en cas de décrochage». Pour les NEET, un accompagnement régulier pour leur recherche d’emploi dans les espaces urbains et surtout ruraux demeure obligatoire.
Par ailleurs, la mobilisation «des différents acteurs, notamment les ministères, les agences, les fondations, les organisations non gouvernementaux, les organisations internationales et les services de coopération bilatérale, se traduit le plus souvent par des dispositifs éclatés et sous-dimensionnés au regard des besoins réels des jeunes concernés», précise la même source.
À Rabat, une initiative a été lancée par des jeunes et pour les jeunes, au profit de cette catégorie de la société. Le but est de les préparer à bien s’intégrer dans le marché de l’emploi. Nommée “Moustaqil”, cette association propose des programmes d’émergence des compétences qui s’intitule “Formation Moustaqil”. Il s’agit d’une formation personnalisée gratuite en soft skills et hard skills, comme l’entrepreneuriat, les multimédias, les langues, etc. et elle est proposée aux jeunes NEET.
Enfin, la catégorie des NEET est la plus importante de la pyramide sociale. Leur manque de motivation vient souvent d’une profonde détresse et du sentiment d’inutilité. Pour qu’ils intègrent le marché du travail, un encadrement et un accompagnement doivent être mis en place pour leur épanouissement professionnel ainsi que pour le développement du pays.
Temps de lecture : 4 minutes
AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répondL’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr… |
ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnelLa Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à… |
Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb… |
Le CESE trace une voie d’inclusion pour les jeunes NEET MarocainsDans le cadre d'une récente rencontre dédiée à la présentation des résultats de son avis intitulé "Les jeunes NEET : Quelles perspectives d'… |
Surpopulation carcérale : le malaise des prisons marocainesLa situation des prisons au Maroc suscite de plus en plus d'inquiétudes en raison d'une surpopulation carcérale persistante. Malgré les effo… |
Secteur immobilier : bilan et critiques du programme «Daam Sakan»Dans le contexte économique tendu qui affecte le Maroc, le secteur immobilier montre des signes de ralentissement. Néanmoins, le gouvernemen… |
Étude : la perception avancée de l’IA chez les consommateursUne récente étude intitulée «Les consommateurs ont une connaissance de l’IA plus approfondie que ne l’imaginent les chefs d’entreprise», pub… |
Aïd Al-Adha : entre préparatifs accélérés et flambée des prixQuelques semaines seulement nous séparent de Aïd Al-Adha et les familles font déjà face à un dilemme aggravé par une situation économique pr… |