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La pyramide démographique marocaine donne un aperçu sur le nombre de jeunes âgés de 15 à 24 ans. Cette tranche d’âge est considérée comme la plus dynamique et motivée pour produire. La jeunesse du pays aspire à une autonomie économique et une amélioration des systèmes de santé et d’éducation. En revanche, elle fait face à plusieurs obstacles, notamment l’insertion professionnelle.
Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les jeunes marocains se caractérisent par une faible participation à la vie active, soit un taux d’activité de 23,9%. Ainsi, ce taux d’activité s’établit à 28,9% à la campagne, contre 20,6% dans les villes. Il est, donc, trois fois plus élevé parmi les jeunes hommes (35,4%), que parmi les jeunes femmes (12,1%).
Joint par la rédaction de LeBrief, Nizar Berdai, président du Parlement Jeunesse Maroc explique qu’au Maroc, «on a encore du mal à développer des emplois à temps partiel dédiés aux étudiants, pour leur permettre de travailler et, ainsi, créer de la richesse et augmenter le nombre de travailleurs au Maroc». Il ajoute : «Aujourd’hui, il y a quelques petites entreprises qui ouvrent les portes aux étudiants, mais la législation marocaine n’a toujours pas donné de statut pour que les étudiants puissent travailler en temps partiel». L’État et les entreprises sont appelés à donner plus d’importance à ce sujet.
Aussi, la note indique que «parmi les 5,9 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, 16,3% exercent un emploi (962.000), 7,6% sont à la recherche d’un emploi (448.000) alors que 76,1% sont en dehors du marché du travail (4.478.000)». Tandis que 75,5% des jeunes en dehors du marché du travail sont des élèves ou étudiants et 21,1% sont des femmes au foyer.
Lire aussi : Emploi : le taux de chômage au Maroc est passé de 12,8% à 11,2%
Jeunesse et type d’emploi
Les secteurs qui emploient les jeunes actifs sont l’agriculture, forêt et pêche avec un taux de 43,6%. Pour les services et l’industrie, ils représentent, respectivement, 32,8% et 12,9%.
Le type de contrat le plus dominant parmi les jeunes actifs occupés est le salariat, avec un taux de 48,6%. «Ce statut reste plus fréquent parmi les jeunes femmes citadines actives occupées, avec une part de 86% contre 65,2% parmi leurs homologues hommes».
Concernant les auto-employés, ils représentent 9,6% des jeunes actifs occupés. Le HCP indique que les hommes représentent 11% et les femmes 4,1%. Par ailleurs, 41,9% des jeunes actifs occupés exercent un emploi non rémunéré, soit plus de quatre jeunes sur 10. Pour ceux qui exercent un emploi occasionnel ou saisonnier, ils représentent 14%.
Quant aux jeunes qui ne disposent d’aucun contrat formalisant leur relation avec l’employeur, ils représentent 73,2%. En outre, 13,2% disposent d’un contrat à durée déterminée, 6,5% d’un contrat à durée indéterminée et 7,1% d’une entente verbale.
Selon Nizar Bardai, «il y a deux types de catégories. La première réussit son parcours professionnel sans avoir un diplôme et la seconde possède des diplômes, mais qui n’a pas de travail». Il souligne que le diplôme reste important parce qu’il forge le profil de la personne et donne une valeur ajoutée à son parcours.
Lire aussi : Emploi au Maroc : entre baisse de chômage et recours à l’entrepreneuriat
Le chômage parmi les jeunes
Dans sa dernière note relative au chômage, le HCP a précisé qu’à l’échelle nationale, le taux de chômage est passé de 12,8% à 11,2%. Aussi, l’économie marocaine a créé 133.000 postes d’emploi par rapport à la même période en 2021.
Par rapport aux jeunes âgés de 15 à 24 ans, le taux de chômage a atteint 31,8%, contre 13,7% pour les personnes âgées de 25 à 44 ans et 3,8% pour les personnes âgées de 45 ans ou plus. Ce taux est relativement élevé comparé aux autres tranches d’âge. Le nombre de jeunes, de 15 à 24 ans, ayant un diplôme de niveau supérieur, au chômage a atteint 61,2%. «Il est de 30,4 % pour les jeunes détenteurs d’un diplôme de niveau moyen et de 12,9% pour ceux n’ayant aucun diplôme», indique la note.
Enfin, les jeunes représentent une force économique majeure. Leur participation politique et démocratique contribue à une meilleure insertion professionnelle, selon Nizar Bardai. Il explique qu’il s’agit d’«une prise de responsabilité très importante. On a une compréhension très différente quand on participe à la vie publique de notre pays. Cette intégration est colossale, qu’elle soit à travers les partis politiques, les syndicats ou les associations civile».
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a indiqué, en outre, que le thème retenu cette année est «Solidarité intergénérationnelle : créer un monde pour tous les âges». Ainsi, les personnes de tout âge, particulièrement les jeunes, doivent unir leurs forces pour bâtir un monde meilleur pour tous.
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